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[CRITIQUE] : C'est magnifique !


Réalisateur : Clovis Cornillac
Acteurs : Clovis Cornillac, Alice Pol, Manon Lemoine, Myriam Boyer,...
Distributeur : Orange Studio Distribution / UGC Distribution
Budget : -
Genre : Comédie, Fantastique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h37min.

Synopsis :
Pierre, la quarantaine, a toujours vécu loin des désordres du monde, entre ses abeilles et ses hibiscus. Lorsque ses parents disparaissent, c’est tout son univers qui bascule : il découvre qu’il a été adopté et doit apprendre à survivre dans une société moderne qu’il n’a jamais connue. Déterminé à élucider le mystère de ses origines, il croise la route d’Anna qui, touchée par la bienveillance de cet homme pas comme les autres, accepte de l’aider. Mais à mesure qu’il progresse dans son enquête, Pierre se décolore comme par enchantement.



Critique :


Il y a quelque chose d'assez injuste dans le fait que Clovis Cornillac, au demeurant l'un des meilleurs (oui) comédiens de sa génération, soit passé derrière la caméra dans une indifférence presque générale, concoctant dans un premier temps une merveille de petite comédie romantique tendre et délicate (Un peu, beaucoup, aveuglément, pour lequel il se met en scène aux côtés de la pétillante Mélanie Bernier), puis une excellente suite - la dernière - à l'adaptation sur grand écran de Belle et Sebastien, - sobrement intitulée Le Dernier Chapitre.
C'est dans une sorte de fusion de ses deux premiers efforts - avec une belle touche de fantastique -, qu'il nous revient avec C'est Magnifique !, une quête identitaire fantaisiste et tendrement naïve d'un quadragénaire ingénu couvé de la folie du monde, dont le quotidien est littéralement bousculé à la mort de ses parents, laissé seul face à la dure réalité - il apprend par la même occasion qu'il a été adopté.

Copyright Claire Nicol

Dans son initiation à la dure d'une société contemporaine qu'il ne connaît pas mais qui surtout ne le reconnaît pas, catapulté d'une campagne accueillante à un milieu urbain austère, il va chercher à élucider le mystère de ses origines auprès de la belle Anna, touchée par sa bienveillance et son désir innocent d'apprendre des autres autant que de les aider.
Jolie fable un brin désuète et tout droit sortie des bulles d'une bande dessinée d'époque, vissée sur les aternoiements d'un homme à part, simplement gentil et bienveillant qui ne cherche qu'à découvrir qui il est, le troisième effort de Cornillac convoque (et ce jusque dans sa photographie onirique) la douceur et la fantaisie du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, notamment dans sa manière - plus inoffensive il est vrai - de sonder le désir d'appartenance de son héros, autant que de baigner dans un optimisme enchanteur.
Tout n'est pas parfait évidemment, et on lui reprochera sans doute un humour un brin toqué autant qu'une avalanche de bons sentiments factices frisant lourdement avec l'overdose, mais les intensions de Cornillac sont nobles : croquer un modeste petit bout de cinéma humain et chatoyant comme un livre d'images pour enfants, à une heure où l'humanité perd de plus en plus des valeurs...


Jonathan Chevrier


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