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[CRITIQUE] : Azuro


Réalisateur : Matthieu Rozé
Avec : Valérie Donzelli, Thomas Scimeca, Florence Loiret-Caille, Nuno Lopes,…
Distributeur : Paname Distribution
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h44min

Synopsis :
D'après Les Petits chevaux de Tarquinia de Marguerite Duras.

Un été. La torpeur. Une chaleur écrasante. Un climat déréglé. Un village coincé entre la mer et la montagne. Pas de réseau. Pas de portable. Des amis qui se connaissent trop bien. Rien à faire. Ou si peu. Les vacances. Et puis arrive un bateau. Et de ce bateau, descend un homme. Un homme mystérieux…



Critique :


Curieuse mais éclectique carrière que celle qu'a pu connaître Matthieu Rozé jusqu'à présent, passé de jeune premier/potentielle vraie nouvelle découverte du cinéma français à la fin des 80s et au début des 90s (des prestations remarquées dans Cinq Jours en juin de Michel Legrand et La Neige et le Feu de Claude Pinoteau, respectivement aux côtés de Sabine Azéma et Annie Girardot puis Vincent Pérez et Géraldine Pailhas), à second couteau de l'ombre par la suite (non sans une présence soutenue au théâtre et à la télévision, où chez ses cinéastes fétiches Julien Rappeneau et Roschdy Zem), et qui désormais décide de sauter le pas en mettant en scène son premier long-métrage, Azuro, qui se veut qui plus est une relecture ambitieuse des Petits Chevaux de Tarquinia de Marguerite Duras, co-écrite avec la scénariste Julie Peyr.

Copyright Paname Distribution

Pari réussi pour le coup, tant ce premier effort à tout de la petite bulle de légèreté estivale flanquée au bord de la Méditerranée, une vraie comédie dramatico-existentielle à l'italienne façon chronique de l'ennui sous un soleil écrasant et une torpeur qui l'est tout autant, mais qui fait honneur au verbe de Duras.
Parenthèse désenchantée, décalée et intemporelle (puisque jamais pollué par les vicissitudes technologiques de notre quotidien) sur l'usure du temps, mettant l'accent sur le relâchement des corps et la préoccupation des esprits, où l'arrivée d'une mystérieuse et énigmatique figure laissera planer une menace indicible; la péloche sublime la banalité d'un quotidien de vacances où les relations amicales, conjugales et extra-conjugales sont le ciment de la narration.
Esthétiquement soigné, porté par une distribution au diapason (Valérie Donzelli, Florence Loiret-Caille et Nuno Lopes en tête) Azuro se fait un étonnant premier long-métrage solaire et plein de charme, sans aucun doute la belle promesse - enfin, on l'espère - la rencontre d'un futur cinéaste à suivre.


Jonathan Chevrier



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