[CRITIQUE] : La Brigade
Réalisateur : Louis-Julien Petit
Acteurs : Audrey Lamy, François Cluzet, Chantal Neuwirth, Fatoumata Kaba,...
Distributeur : Apollo Films
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h37min.
Synopsis :
Depuis toute petite, Cathy rêve de diriger son propre restaurant. Mais à quarante ans, rien ne s'est passé comme prévu et elle se retrouve contrainte d'accepter un poste de cantinière dans un foyer pour jeunes migrants. Son rêve semble encore s’éloigner… ou pas ?
Critique :
Au fil du temps et des péloches, Louis-Julien Petit s'est gentiment installé comme l'un des visages les plus plaisants à suivre de la comédie hexagonale, un vrai auteur capable de croquer des feel good movies sincères, humains et social à la fois, comme on en voit à foison de l'autre côté de la Manche, mais qui s'avère infiniment plus rare ici (Olivier Nakache et Eric Toledano n'ont malheureusement pas forcément créé beaucoup d'émules, même si l'on peut penser au tout récent Trois fois rien de Nadège Loiseau).
Après les socialement impliqués et solaires Discount et Les Invisibles, il nous revient en ces premières heures du printemps avec La Brigade, pour lequel il retrouve une Audrey Lamy (déjà en vedette des Invisibles) qui n'a jamais été aussi impressionnante que devant sa caméra.
Elle y incarne Cathy Mary, une femme fraîchement dans la quarantaine et qui officie en tant que second de cuisine dans la brigade d'une cheffe très populaire, au sein d'un grand restaurant.
Le truc, c'est qu'elle a toujours voulu diriger son propre restaurant, ce qui est très (trop) loin de sa condition actuelle.
À bout de ne pas être considérée à sa juste valeur et forte d'une arrogance qui ne peut que lui jouer des tours, elle quitte avec fracas son travail et décroche un poste encore plus loin de son objectif : celui de cantinière dans un foyer pour jeunes migrants en attente de régularisation...
S'il s'échine une nouvelle fois à poser sa caméra sur les invisibles du quotidien, ses âmes coincées à la périphérie d'une société qui ne s'en préoccupe plus au mieux ou, au pire, ne cherche même plus à les voir, Louis-Julien Petit change pourtant un brin de braquet en se focalisant surtout sur la manière, tout en gardant un panel de personnages pluriels et attachants, dont tous ses visages nourrissent le récit initiatique positif et émouvant d'une femme qui va gentiment revoir son système de valeur et son regard sur le monde.
Rien de bien original dans la marmitte du genre au fond (et ce sera peut-être là son principal souci aux yeux de certains), mais La Brigade, dénué de tout misérabilisme et de tout moralisme putassiers, va constamment à l'essentiel dans sa volonté d'incarner un petit bout de feel good movie choral et social, au coeur constamment à la bonne place et à l'humour faisant - sensiblement - mouche.
Mais sa vraie valeur ajoutée se retrouve dans son casting, que ce soit ses jolis seconds couteaux (les excellents Chantal Neuwirth et François Cluzet) et son héroïne titre, Audrey Lamy, aussi drôle et dynamique qu'elle est capable de susciter l'empathie de son auditoire sur un seul regard.
Elle y trouve clairement son plus beau rôle à ce jour, et son prix d'interprétation au dernier Festival de l’Alpe d’Huez n'est vraiment pas démérité.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Audrey Lamy, François Cluzet, Chantal Neuwirth, Fatoumata Kaba,...
Distributeur : Apollo Films
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h37min.
Synopsis :
Depuis toute petite, Cathy rêve de diriger son propre restaurant. Mais à quarante ans, rien ne s'est passé comme prévu et elle se retrouve contrainte d'accepter un poste de cantinière dans un foyer pour jeunes migrants. Son rêve semble encore s’éloigner… ou pas ?
Critique :
Même s'il ne rajoute rien de bien original dans la marmitte du genre, #LaBrigade, dénué de tout misérabilisme et de tout moralisme putassiers, incarne un sympathique feel good movie choral et social, au coeur constamment à la bonne place et à l'humour faisant sensiblement mouche. pic.twitter.com/1Fd3PEjA0c
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 23, 2022
Au fil du temps et des péloches, Louis-Julien Petit s'est gentiment installé comme l'un des visages les plus plaisants à suivre de la comédie hexagonale, un vrai auteur capable de croquer des feel good movies sincères, humains et social à la fois, comme on en voit à foison de l'autre côté de la Manche, mais qui s'avère infiniment plus rare ici (Olivier Nakache et Eric Toledano n'ont malheureusement pas forcément créé beaucoup d'émules, même si l'on peut penser au tout récent Trois fois rien de Nadège Loiseau).
Après les socialement impliqués et solaires Discount et Les Invisibles, il nous revient en ces premières heures du printemps avec La Brigade, pour lequel il retrouve une Audrey Lamy (déjà en vedette des Invisibles) qui n'a jamais été aussi impressionnante que devant sa caméra.
Elle y incarne Cathy Mary, une femme fraîchement dans la quarantaine et qui officie en tant que second de cuisine dans la brigade d'une cheffe très populaire, au sein d'un grand restaurant.
Le truc, c'est qu'elle a toujours voulu diriger son propre restaurant, ce qui est très (trop) loin de sa condition actuelle.
À bout de ne pas être considérée à sa juste valeur et forte d'une arrogance qui ne peut que lui jouer des tours, elle quitte avec fracas son travail et décroche un poste encore plus loin de son objectif : celui de cantinière dans un foyer pour jeunes migrants en attente de régularisation...
Copyright Marcel Hartmann |
S'il s'échine une nouvelle fois à poser sa caméra sur les invisibles du quotidien, ses âmes coincées à la périphérie d'une société qui ne s'en préoccupe plus au mieux ou, au pire, ne cherche même plus à les voir, Louis-Julien Petit change pourtant un brin de braquet en se focalisant surtout sur la manière, tout en gardant un panel de personnages pluriels et attachants, dont tous ses visages nourrissent le récit initiatique positif et émouvant d'une femme qui va gentiment revoir son système de valeur et son regard sur le monde.
Rien de bien original dans la marmitte du genre au fond (et ce sera peut-être là son principal souci aux yeux de certains), mais La Brigade, dénué de tout misérabilisme et de tout moralisme putassiers, va constamment à l'essentiel dans sa volonté d'incarner un petit bout de feel good movie choral et social, au coeur constamment à la bonne place et à l'humour faisant - sensiblement - mouche.
Mais sa vraie valeur ajoutée se retrouve dans son casting, que ce soit ses jolis seconds couteaux (les excellents Chantal Neuwirth et François Cluzet) et son héroïne titre, Audrey Lamy, aussi drôle et dynamique qu'elle est capable de susciter l'empathie de son auditoire sur un seul regard.
Elle y trouve clairement son plus beau rôle à ce jour, et son prix d'interprétation au dernier Festival de l’Alpe d’Huez n'est vraiment pas démérité.
Jonathan Chevrier