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[CRITIQUE] : Icare


Réalisateur : Carlo Vogele
Acteurs : avec les voix de Camille Cottin, Niels Schneider, Féodor Atkine,...
Distributeur : BAC Films
Budget : -
Genre : Animation.
Nationalité : Luxembourgeois, Belge, Français.
Durée : 1h16min.

Synopsis :
Sur l’île de Crète, chaque recoin est un terrain de jeu pour Icare, le fils du grand inventeur Dédale. Lors d'une exploration près du palais de Cnossos, le petit garçon fait une étrange découverte : un enfant à tête de taureau y est enfermé sur l’ordre du roi Minos. En secret de son père, Icare va pourtant se lier d’amitié avec le jeune minotaure nommé Astérion. Mais le destin bascule quand ce dernier est emmené dans un labyrinthe. Icare pourra-t-il sauver son ami et changer le cours d’une histoire écrite par les dieux ?



Critique :


La mythologie grecque et ses récits fantastico-tentaculaires a toujours incarné un terreau plus ou moins fertile pour le septième art, même si le giron de l'animation, sans doute le plus prompt à en retranscrire toute la fantaisie, n'a pas forcément toujours été des plus inspirés sur le sujet.
Ancien animateur du côté de chez Pixar (il a travaillé, entre autres, sur Toy Story 3, Rebelle et Cars 2), le luxembourgeois Carlo Vogele passe le cap symbolique du premier long-métrage en solo avec Icare, une relecture du célèbre mythe éponyme connu de tous (ce fameux jeune homme mort après avoir volé trop près du Soleil, alors qu'il s'échappait du labyrinthe avec des ailes créées par son père - lui-même architecte du labyrinthe - avec de la cire et des plumes), qu'il a orchestré avec l'aide de la scénariste Isabelle Andrivet.

Copyright Bac Films

Résolument moins sombre que son matériau d'origine (logique vu son public cible, toute la noirceur et la cruauté de la légende sont volontairement mises de côté) tout en conservant son essence passionnante, le film se fait une adaptation aussi expéditive (à peine soixante-dix minutes au compteur) que joliment poétique, dont l'animation soignée et pleine de chaleur (un mélange subtil de 2D et de 3D), donne du corps et de l'âme à une narration faisant la part belle à ses personnages, et plus directement à la relation qui les unit (comme l'amitié entre Icare et le Minotaure, liés par les conséquences des décisions de leurs pères).
Scrutant avec plus où moins de minutie toutes les coutures de son sujet (Minos et le labyrinthe, Thésée et le fil d'Ariane, le Minotaure, les ailes d'Icare,...) et les relations familiales complexes qui vit en son coeur, Icare, joliment didactique et coloré, se fait une élégante et touchante évasion animée sur le mythe éponyme (un môme brûlé par l'ivresse grisante de sa fugace liberté mais suffisamment mûr pour voir qui sont réellement les monstres qui l'entoure), portée par la belle musique d’André Dziezuk.
Une excellente surprise.


Jonathan Chevrier

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