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[CRITIQUE] : The Making of Rocky VS. Drago

Instagram/Sylvester Stallone (@officialSlyStallone)

Réalisateur : John Herzfeld
Acteur : Sylvester Stallone
Distributeur : - (YouTube - Chaîne Sly Stallone Shop)
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h37min

Synopsis :
Le making of de Rocky IV : Rocky VS Drago - The Ultimate Director's Cut, disponible le 11 novembre prochain outre-Atlantique.




Critique :


On le sait depuis de longs mois maintenant, Sylvester Stallone s'est attelé à offrir au plus jouissif des opus de la saga Rocky, Rocky IV, un director's cut digne de ce nom, avec des scènes exclusives (déjà perceptibles dans le premier trailer du film, datant de 1985, si composeront rien de moins que quarante minutes d'images supplémentaires) mais aussi un making-of tout aussi fournit.
Retraçant dans les grandes largeurs l'intimité de ce que sera, le 11 novembre prochain Rocky IV : Rocky VS Drago - The Ultimate Director's Cut, The Making of Rocky VS. Drago montre les coulisses de cette entreprise assez folle, avec un Stallone parlant autant de sa vie que de son lui de 1985 - avec lequel il n'est pas forcément tendre -, devant la caméra de son ami réalisateur John Herzfeld (papa des manqués Évasion 3 et Bad Luck), ou même son propre iPhone (comme il nous a habitué à le faire sur son compte Instagram).
Avec honnêteté, il remet en perspective sa carrière et son oeuvre, assumant totalement la superficialité du montage originale (qui n'aura d'ailleurs plus le fameux robot/love interest improbable de Paulie), pur produit de son époque aussi perfectible qu'il est profondément jouissif; tellement qu'il peut faire vasciller la raison des amoureux de la saga - dont nous - qui serait presque près à en faire le meilleur opus de la saga.

Instagram/Sylvester Stallone (@officialSlyStallone)

Voulant son film réaliste (et encore plus son combat final), plus intense et surtout définitivement plus dramatique, il montre comment par quelques touches subtiles - un plan, parfois une scène -, son Rocky IV se transforme et correspond un peu plus à l'image qu'il s'en fait aujourd'hui, au crépuscule de sa carrière et passé la folie des 80s; à une époque où son sens du storytelling et ses choix de montage se sont affinés, perfectionnés, bonifiés.
Il annonce même qu'aujourd'hui, il aurait sans doute pensé différemment le rebondissement majeur du métrage - la mort d'Apollo des gants d'Ivan Drago -, arguant qu'il " était stupide de le tuer ", pensant qu'il avait " besoin de ce genre de tremplin pour projeter le drame ".
Il aurait préféré le laisser en vie même si physiquement amoché, un Apollo en fauteuil roulant qui aurait endossé le rôle de Mickey et fait partie encore plus intégrante de la famille Balboa, même si cela aurait littéralement bousculé la saga, bousculant les plans de Rocky V mais surtout l'arrivée de Creed deux décennies plus tard.
Effort aussi émouvant (dans sa mise en perspective folle du, sans doute, dernier grand projet Rocky-esque de Stallone) qu'il est pertinent (c'est une masterclass côté montage et perspectives d'auteur), ne laissant présager que du bon quant à ce director's cut improbable mais alléchant, sur l'une des oeuvres les plus emblématiques des années 80; The Making of Rocky VS. Drago est une savoureuse mise en bouche à une oeuvre qui, on l'espère, ne tardera pas à atteindre si ce n'est nos salles obscures (ne soyons pas trop gourmand), au moins nos écrans de télévisions dans un futur (très) proche.


Jonathan Chevrier



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