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[COEURS D♡ARTICHAUTS] : #35. Sleeping with other people

Copyright La Belle Company

Parce que l'overdose des téléfilms de Noël avant même que décembre ne commence, couplé à une envie soudaine de plonger tête la première dans tout ce qui est feel good et régressif, nous a motivé plus que de raison à papoter de cinéma sirupeux et tout plein de guimauve; la Fucking Team vient de créer une nouvelle section : #CoeursdArtichauts, une section ou on parlera évidemment de films/téléfilms romantiques, et de l'amour avec un grand A, dans ce qu'il a de plus beau, facile, kitsch et même parfois un peu tragique.
Parce qu'on a tous besoin d'amour pendant les fêtes (non surtout de chocolat, de bouffe et d'alcool), et même toute l'année, préparez votre mug de chocolat chaud, votre petite (bon grande) assiette de cookies et venez rechauffer vos petits coeurs de cinéphiles fragiles avec nous !



#35. Jamais sans amis de Leslye Headland (2015)

Second long-métrage de Leslye Headland après le manqué Bachelorette, Jamais entre Amis semblait gentiment s'inscrire dans la droite lignée des comédies potacho-trashouilles Apatowesque tout en recyclant de fond en comble les codes de la romcom made in America.
Mauvaise pioche finalement car résolument plus malin qu'il en a l'air, le film incarne une vraie comédie romantique rafraichissante et désopilante sur deux paumés accros au sexe/inadaptés sentimentaux qui, par le grand hasard de la vie vont se retrouver et devenir les meilleurs amis du monde.
Mais l'amitié peut-elle réellement exister sans sentiments entre deux âmes célibataires ?

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Charmante et subtile (elle contient autant les atouts de la comédie populaire que de la comédie romantique indé, happy-end facile à la clé), intelligente (la péloche ne cherche jamais à révolutionner le genre, juste à l'embrasser fougueusement), la péloche s'éloigne des standards de la romcom US autant grâce à la finesse de ses dialogues, la densité sérieuse de son propos (entre deux blagues cul, la narration interroge son auditoire sur les notions de l'amour ou même du couple, au sein d'une société contemporaine ou l'on change de partenaire comme de chemise) mais surtout à la justesse de son jeu d'acteur.
Le follement mésestimé Jason Sudeikis en tête, qui profite de l'occasion pour dévoiler toute la palette de son génie comique - mais pas que - dans la peau d'un simili-Woody Allen (en plus séduisant) et attachant, trainant dans le cadre New-Yorkais son titre de champion de l'infidélité.
A ses côtés, la sublime Alison Brie est plus pétillante que jamais dans la peau d'une jeune femme un brin barrée mais sentimentalement vulnérable, capotant ses relations amoureuses dans l'espoir d'être aimé par un homme marié.

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Leur duo énergique et naturel, à l'alchimie renversante (leur couple est tout du long crédible, et on sent que les deux acteurs prennent un vrai plaisir à jouer ensemble), incarne le point fort du métrage (bien accompagnés par une ribambelle de seconds couteaux géniaux : Adam Scott, Natasha Lyonne, Jason Mantsoukas ou encore Amanda Peet), aussi bien dans l'humour immature qui les unit, que dans les moments plus intimes et dramatiques ou ils laissent s'exprimer leurs fêlures.
Délicieux et singulier mélange des genres, Jamais entre Amis est autant une romcom ludique, un poil culottée et charmante, qu'un feel good movie adorable, sincère et sans prétention.
Un petit must-see récent du genre, tout simplement.


Jonathan Chevrier


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