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[CRITIQUE] : Ice Road


Réalisateur : Jonathan Hensleigh
Acteurs : Liam Neeson, Laurence Fishburne, Holt McCallany, Amber Midthunder,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h43min.

Synopsis :
Une mine de diamants s’effondre dans le Grand Nord canadien et piège près de trente mineurs.
Pour mener une mission de sauvetage périlleuse, Jim Goldenrod engage Mike McCann, un conducteur de camion expérimenté.
Ils vont mener un convoi qui va emprunter la « route de glace », un océan gelé et instable qui couvre les presque 500 km du lac Winnipeg.
Aux intempéries et avaries mécaniques, s’ajoute une série d’attaques mystérieuses, qui prouvent que quelqu’un n’a pas intérêt à ce que ce sauvetage ait lieu…



Critique :


Depuis Taken, claque violente et frontale, complètement jouissive pour tout amateur de cinéma burné, Liam Neeson est devenu le nouveau cauchemar des Albanais, mais surtout le nouveau porte étendard des quinquagénaires un chouïa usés mais qui en ont encore dans le pantalon et dans le chargeur pour défourailler un max de méchants.
Un Charles Bronson des temps modernes, en plus expressif et attachant, mais surtout en mille fois plus dangereux, même quand il n'a plus de flingue en main.
Squattant désormais nos salles obscures quasiment chaque année avec la même envie de liquider tout ce qui passe sur son chemin (et assez souvent avec son cinéaste chouchou Jaume Collet-Serra, à la barre), il nous revient donc en ses premières heures d'août avec une nouvelle badasserie comme on est supposé les aimer : Ice Road de l'honnête faiseur Jonathan Hensleigh, B movie semblant répondre - sur le papier - exactement et surtout parfaitement, à ce que l'on attend sur grand écran, d'une aventure avec ce bon vieux Liam.

Copyright ALLEN FRASER/NETFLIX

Sauf qu'à la différence de bons nombres de ses tataneries régressives du (presque) troisième age, le film se laisse lentement mais sûrement ensevelir au plus profond de l'idiotie de son concept, sorte de man vs wild vs man au pitch resserré (une mission de sauvetage dangereuse par des camionneurs, menée sur une route canadienne glacée et instable - au moment même de la saison ou la glace commence à se briser), qui délaisse ses good vibes de wannabe thriller nerveux et musclé pour lui préfèrer les contours d'une satire involontaire du genre, à l'absurdité profondément confondante.
D'une prévisibilité déprimante dans presque toutes ses rebondissements et scènes d'action (cheap au possible), qui sapent autant la tension qu'elle encourage l'ennui mignon de son auditoire, dénué de tout impact émotionnel (autre que sa propre colère face à son manque de créativité évidente) et emballé de manière un brin paresseuse; Ice Road enfile les perles avec une gourmandise malsaine pour mieux incarner un road trip faisandé à court d'essence et de muscles dès ses premiers cent mètres.
Une " Neesonerie " low cost façon hommage racoleur au Salaire de la Peur, faîte uniquement pour payer les factures, à peine digeste pour un amateur de bisserie fragile, et encore plus loin de son canapé et de sa télévision...


Jonathan Chevrier


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