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[CRITIQUE] : Baby Boss 2 : Une affaire de famille


Réalisateur : Tom McGrath
Avec les voix originales de : Alec Baldwin, James Marsden, Amy Sedaris, Eva Longoria, Jeff Goldblum,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Animation, Comédie, Famille
Nationalité : Américain
Durée : 1h47min

Synopsis :
Tim Templeton et son petit frère Ted, le fameux Baby Boss sont devenus adultes, ils vivent chacun de leur côté, Tim est devenu un père de famille rangé et Ted est à la tête d’un important fond spéculatif. Mais l’arrivée d’un nouveau Baby Boss, avec une toute nouvelle approche et une stratégie innovante, est sur le point de rassembler les frères ennemis…et inspirer un nouveau modèle dans les affaires familiales.
Tim et sa femme Carole vivent en banlieue où il s’occupe du foyer pendant qu’elle fait bouillir la marmite. Ils ont deux enfants : Tabitha, une petite fille de 7 ans à l’intelligence remarquable et Tina, leur adorable nouveau-née. Tabitha, première de sa classe dans une école pour surdoués, adule son oncle Ted et rêve de marcher sur ses pas, ce qui inquiète beaucoup Tim qui craint qu’elle ne passe à côté de son enfance à force de travailler si dur. Mais il va découvrir que Tina n’est autre qu’un espion à la solde de Baby Corp. Infiltrée, elle enquête sur l’école de Tabitha, et plus spécialement sur son fondateur, le mystérieux Docteur Edwin Armstrong.
Une découverte qui va réunir les deux frères d’une manière très surprenante et les forcer à ré évaluer la définition de la famille et de ses vraies valeurs.



Critique :


Quatre ans après le premier opus, les bébés en costard reviennent ! Baby Boss 2 : une affaire de famille signe le retour des frères Templeton, Tim et son petit frère Ted, pour de nouvelles aventures. De nouveau réalisé par Tom McGrath, le long métrage se veut comme toute suite hollywoodienne, les curseurs placés sur le «plus» : plus fort, plus rythmé, plus d’action.

Baby Boss, premier du nom, avait frappé fort grâce à son succès retentissant. Plus de cinq cent millions de dollars au box-office mondial pour un (petit) budget de cent vingt millions. C’est sans surprise que les studios DreamWorks se sont penchés sur une suite. Malgré tout, le film n’avait pas su trouver son rythme, ni son ton. Le résultat était alors bien mitigé. De bonnes idées englobées dans une animation assez pauvre et des blagues pas toujours drôles. Que vaut donc sa suite ?

Copyright Universal Pictures International France


Bien du temps est passé depuis les aventures de la fratrie. Maintenant devenus adultes, Tim et Ted ont choisi des chemins différents, allant de pair avec leur caractère. Le très doux et maladroit Tim est père au foyer, marié à la pétillante Carole, une femme d’affaire redoutable et a deux adorables petites filles : Tabitha et Tina. De son côté, Ted a suivi le chemin des affaires, après ses missions à BabyCorp et possède une fortune colossale. Les deux frères se sont perdus de vue et ne se parlent jamais. Le premier film nous avait déjà fait part de leur difficulté à se comprendre et à communiquer (malgré la diction surprenante du bébe Ted). Ces difficultés se sont accentuées durant les années. Il faudrait une situation exceptionnelle pour les débloquer, mais le scénario va s’en charger. La petite Tina, tout juste un an, a rejoint la BabyCorp justement et a besoin de son père et de son oncle pour mener à bien une mission, dans la nouvelle école de sa grande sœur, Tabitha.

Baby Boss 2 donne l’impression de vouloir rattraper les erreurs du premier opus et intègre cette fois-ci les parents. Il n’y a pas que la relation entre frères qui prévaut ici, mais les relations familiales toute entière, avec les injonctions typiquement américaines sur l’importance de la famille dans sa vie. Malgré sa réussite, Ted est montré comme un être esseulé et un happy-end lui donnera l’occasion de passer plus de temps avec ses parents, son frère et ses nièces. Le film ajoute une pointe de modernité cependant, à cette famille type, en échangeant les rôles de parents. Tim est un papa poule, père au foyer et épanoui dans sa paternité, laissant le soin à sa femme de gagner un salaire conséquent pour faire vivre la petite famille. Si la voix-off de Tim (doublé en version originale par James Marsden) nous le présente au début, l’accent ne sera jamais mis dessus. D’ailleurs, le travail de Carole n’est pas montré au spectateur‧trice et nous la voyons uniquement dans son rôle de maman. L’agence BabyCorp a aussi un rôle subalterne ici et Tina sera malheureusement effacée au profit des frères originaux, qui vont devoir se fondre dans l’école pour démasquer le projet dantesque du Dr Erwin Armstrong.

Copyright Universal Pictures International France

Mais la mission est bien secondaire dans ce nouveau métrage, comparé à la plus grande mission de Tim et Ted : retrouver un sens à leur vie. Et pour cela, il leur faut se rapprocher et se rabibocher (parce que les liens du sang sont plus importants que tout). Par ce biais, Tim voit une nouvelle facette de sa fille aînée, qui s’était éloignée de lui en grandissant. De son côté, Tim remet en question sa course à la fortune, qui même si elle le satisfait, le laisse bien seul. Outre ces états-d’âmes, Baby Boss 2 prend le pari de nous en mettre plein les yeux. Cela passe par une animation colorée et beaucoup plus agréable. En gardant le style minimaliste et mignon des visages (grands yeux et grosses joues), le film en joue cette fois et place beaucoup plus de détails dans le cadre (le budget supérieur y aidant sûrement). L’action est décuplée et s’attaque à la course-poursuite, avec jeu de cache-cache décomplexé et franchement amusant. L’action aide le rythme à se stabiliser et nous ne boudons pas notre plaisir face à cette proposition gentillette mais maîtrisée de cette histoire loufoque avec des bébés qui parlent.


Laura Enjolvy




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