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[CRITIQUE] : Major Grom, le Docteur de Peste


Réalisateur : Oleg Trofim
Acteurs : Tikhon Zhiznevskiy, Lyubov Aksyonova, Aleksey Maklakov,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Action, Aventure, Fantastique.
Nationalité : Russe.
Durée : 2h16min.

Synopsis :
Lorsque la folie meurtrière d'un justicier masqué plonge une ville dans le chaos, un policier rebelle et son tout jeune partenaire sont les seuls à pouvoir y mettre fin.



Critique :



Alors que Netflix dégaine son film de super-héros à la française avec Comment je suis devenu super-héros, la plateforme balance dans la foulée une très sympathique proposition du genre mais cette fois-ci en provenance de Russie avec Major Grom : Le Docteur de Peste. Si le film ne suinte pas d’originalité, il n’en est pas moins un blockbuster réjouissant très bien ouvragé.

Copyright Netflix

Il est toujours intéressant de voir comment le genre superhéroïque, profondément américain et codifié jusqu’à l’os par Hollywood s’exporte à l’étranger. En quoi ça va être différent, en quoi ça va être pareil... dans le cas de Major Grom, c’est surtout pareil à dire vrai. Prenez tous les aprioris que vous pouvez avoir sur le cinéma russe et oubliez-les sur le champ, on est en face d’un film terriblement pop, au montage rythmé, avec des personnages incroyablement faciles à aimer et de l’action qualitative. Du divertissement pur jus. La plus grosse limite du long-métrage est probablement que tout ce qu’il y a dedans on l’a vu dans d’autres films avant, on pense pêle-mêle aux Sherlock Holmes de Guy Ritchie, à Joker dans son climax, l’antagoniste est un petit décalque du Lex Luthor de Jesse Eisenberg dans BvS, on a même le droit à deux scènes post-génériques. On te dirait que c’est le nouveau Marvel tourné en russe que tu ne trouverais probablement pas ça si déconnant.

Copyright Netflix

On trouve aussi un petit ventre mou dans le film qui n’a probablement pas assez de matière pour tenir 2h20, et on peut lui reprocher d’être un peu bancal sur le discours qu’il tient. Car si la relation entre le héros et l’antagoniste est intéressante à observer, tous deux poursuivant le même objectif d’élimination de la corruption, Grom qui nous est présenté comme le classique flic rebelle qui va à l’encontre de sa hiérarchie et qui est beaucoup plus cool que tout le monde perd en relief face au Docteur de Peste, icône anarchiste prêt à tout pour faire tomber le système et enclencher une grande révolution populaire. Il n’est finalement qu’un agent du système un peu hors des clous mais qui a à cœur le bien de tous, là où son adversaire se révèle finalement mentalement instable avec des motivations égoïstes. Et le film de terminer littéralement par un soulèvement populaire étouffé dans l’œuf malgré la casse et en disant que le gouvernement va faire des réformes pour faire un monde plus juste vous inquiétez pas ça sert à rien de tout casser. Et j’avoue que j’aurais bien aimé un discours plus ambigu sur la violence et la nécessité de la violence, surtout dans un pays qui n’est pas en reste sur la thématique de la révolution. C’est un très agréable moment de divertissement « à l’américaine », ça ne dépasse pas ça et ce n’est pas si grave.


Kevin



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