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[CRITIQUE] : Awake


Réalisateur : Mark Raso
Acteurs : Gina Rodriguez, Shamier Anderson, Jennifer Jason Leigh, Barry Pepper,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Science-fiction, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h36min.

Synopsis :
Un gigantesque Black Out mondial paralyse et met hors service tous les équipements électriques, privant notamment l'Humanité de sommeil. Le chaos s'installe. Une femme pourrait détenir la clé du remède grâce à sa propre fille.



Critique :


Passé le jeu, marrant quelques minutes il est vrai, de trouver un maximum de mots/punchlines entourant les mots " awake " , " réveil " ou " sommeil " (spoilers : les critiques US les ont tous poncés jusqu'à la moelle), il faut savoir reprendre un tant soit peu son sérieux, même si le film que l'on s'est borné a mirer n'en a strictement aucun.
S'inscrivant dans la droite lignée d'un Bird Box dont il n'y avait déjà pas grand chose à retirer (sauf le fait que c'était douloureux de voir Susanne Bier se perde dans un rip-off mal torché de Sans un Bruit), Awake de Mark Raso, qui débarque stratégiquement sur Netflix au moment même où la suite du film de John Krasinski débarque dans les salles, est porté par un pitch qui ferait faire des cauchemars au PDG de MAISON de la LITERIE : un black out mondial provoque un effet secondaire improbable, poussant l'humanité dans son intégralité - ou presque - doit rester éveillé et consciente, impossible de dormir et la seule issue est de... mourir.
Vissé sur les aléas de Jill et de sa petite famille, une ex-militaire qui va devoir - enfin - assumer son rôle de mère célibataire alors que le monde contemporain est littéralement à l'agonie, le récit propose une sorte de road trip improvisé dans les contrées de l'oncle Sam, ou le voyage de la petite tribu est compliqué autant par la déchéance humaine, que par le fait que sa fille peut encore dormir - pour des raisons inconnues -, devenant de facto la cible de toute âme envieuse de la disséquer pour déceler son secret.

Copyright Netflix/Peter H. Stranks

Accrocheur même si son concept, bien plus prétexte à narrer le parcours d'une matriarche qui refusait de l'être pleinement avant la cata mondiale (coucou Bird Box), qu'à croquer un vrai propos sociologique et science-fictionnel, s'avère beaucoup trop superficiel pour en faire le coeur d'un film de SF apocalyptique (faire vriller le monde entier après une seule nuit d'insomnie, on a connu plus crédible et pertinent, à moins que personne n'est sain d'esprit aujourd'hui sans ses quinze heures de sommeil...), Awake déroule mollement son spleen prévisible et impersonnel de survival familial à l'écriture aussi amorphe que sa mise en scène invoque le néant absolu.
Plus proche du pilote d'un show estival de The CW qu'autre chose, étrangement pâle par rapport à ses références (le déjà pâlichon Bird Box, Sans un Bruit ou encore Monsters, qui avec 500 000 $ dans sa besace transpirait plus le cinéma et l'envie d'en faire, que lui), totalement à côté de la plaque dans sa vision d'un monde frappé par un mal indicible (comme s'il n'avait aucunement conscience du monde pandémique actuel), furieusement risible même s'il ne cherche jamais délibérément à l'être (alors qu'en embrassant un penchant parodique, il aurait fait un malheur); Awake, qui salope en prime une bonne galerie de comédiens/comédiennes talentueux (Gina Rodriguez, Frances Fisher, Barry Pepper, Shamier Anderson, Jennifer Jason Leigh,...), est aussi fin qu'un pet d'éléphant et d'une banalité confondante.
Attendez Sans un Bruit 2 mercredi en salles, clairement.


Jonathan Chevrier



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