Breaking News

[CRITIQUE] : Sentinelle


Réalisateur : Julien Leclercq
Avec : Olga Kurylenko, Marilyn Lima, Michel Nabokob,... 
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Thriller, Action.
Nationalité : Français.
Durée : 1h20min

Synopsis :
Klara qui a trente-trois ans. Elle est interprète dans l’Armée Française. Après avoir connu les horreurs de la guerre en Syrie, elle est mutée à Nice au sein de l’Opération Sentinelle. Là, auprès de sa mère et de sa sœur Tania, elle tente de se reconstruire. Mais un soir, après une sortie en boîte de nuit, Tania est retrouvée à moitié morte sur plage. Elle a été violée et tabassée. Klara va alors tout mettre en œuvre pour retrouver les agresseurs et venger sa sœur. Cette traque sans merci la mènera sur les traces d’Yvan Kadnikov, le fils d’un puissant oligarque russe de la Côte d’Azur…


Critique :



Vous connaissez ce film, vous l’avez déjà vu au moins cent fois. Mais si, vous savez, ce film où un grand bonhomme avec un sens de l’honneur à toute épreuve va démonter du sbire ennemi tout berzingue pour venger la souillure de la pureté d’une jeune fille chère à son cœur. Sentinelle, et c’est bien là son seul vague intérêt, reprends les bases de cette structure complétement décharnée à une différence : le grand bonhomme vengeur est incarné par Olga Kurylenko.

Copyright Netflix

Et ça peut paraitre rien du tout, mais avec un même scénario le fait que ce soit une sœur et non un frère qui va entreprendre cette quête de vengeance change drastiquement le sens du film. Dès lors nous ne sommes plus dans l’accomplissement d’un fantasme viril de mâle protecteur, mais dans des enjeux de l’ordre de la sororité. Malheureusement pour le film c’est beaucoup plus intéressant en théorie qu’en pratique. Puisqu’il n’en fait absolument rien, qu’on est devant un film qui semble avoir été écrit pour un protagoniste masculin, et qu’il est dénué de toute forme d’aspérité qui pourrait lui donner un propos ou un brin de personnalité artistique. C’est le niveau zéro de l’actionner fonctionnel, ça a le mérite de ne pas durer plus longtemps que ça ne devrait mais au-delà de deux scènes d’action un peu sympa c’est un film qui semble de A à Z façonné, réalisé et assemblé par un algorithme. Et pas des mieux codés. Jusque dans ses petite finitions Sentinelle bégaye, je pense entre autre à ce moment assez gênant où un écran de télévision diffuse un reportage pour faire avancer l’intrigue, et où l’habillage de la chaine est terriblement factice. Un magnifique bandeau d’information : « Paris en finale contre Lyon », on voit d’ici le gonze taper sur Google « équipe foot France trop forte » et finir son bandeau entre deux buvard de LSD, fier de son travail de reconstitution incroyable.

Copyright Netflix

Est-ce que finalement un film comme celui-là était bien pertinent ? Parce que si la reprise de pouvoir des femmes sur la thématique des abus sexuels est un enjeu important dans le cinéma aujourd’hui, c’est par des films comme le génial Revenge de Coralie Fargeat que cela se fait. Des films qui amènent un point de vue, une sensibilité et une rage toute féminine. Des films à pouvoir cathartique puissants, qui cessent de poser la femme en victime qui a besoin d’un homme pour la venger. Tout ce que n’est pas Sentinelle, qui n’est rien de plus qu’un actionner lambda plutôt bas de gamme où on a décidé de greffer un skin femme sur le personnage principal. Ce n’est pas très intéressant, on en conviendra tous.


Kevin




Aucun commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.