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[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #116. Semaine du 6 au 12 décembre 2020


Chaque semaine je continue à faire — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une offre cinématographique autour de trois œuvres. Mais, je vais aussi vous proposer des contre-programmations ainsi que des secondes parties de soirée pour les cinéphiles insomniaques.


Semaine du 6 Décembre au 12 Décembre



Mardi 8 Decembre. Retour vers le Futur de Robert Zemeckis sur TF1.

1985. Le jeune Marty McFly mène une existence anonyme auprès de sa petite amie Jennifer, seulement troublée par sa famille en crise et un proviseur qui serait ravi de l’expulser du lycée. Ami de l’excentrique professeur Emmett Brown, il l’accompagne un soir tester sa nouvelle expérience : le voyage dans le temps avec une DeLorean modifiée…

Ah décembre est là et amène avec lui ses classiques des 80’s qui, d’une façon ou d’une autre, sont devenus des incontournables des fêtes de fin d’année. Alors, replongeons dans cette folle aventure qu’est la trilogie Retour vers le Futur. Ce monument de la culture pop mérite largement sa réputation, pourquoi ? Tout simplement, car son scénario est foutrement ludique, d’une belle fluidité, et s’amuse habilement des possibilités infinies du voyage dans le temps. Zemeckis, tout comme Spielberg, fait partie des rares cinéastes à ne pas avoir perdu son âme d’enfant. Ainsi, le réalisateur livre une mise en scène d’une inventivité permanente et qui filme son histoire avec tout l’émerveillement que cela peut lui procurer et cela marche terriblement sur nous. Alors, attachez vos ceintures, on embarque — de nouveau — dans la DeLorean. 



Mercredi 9 Decembre. Lost in Translation de Sofia Coppola sur Arte.

Bob Harris est un acteur américain dont la carrière semble s'essouffler. Il part à Tokyo tourner un spot publicitaire, non seulement pour gagner de l'argent, mais également pour s'éloigner de sa femme. Sur place, il a bien du mal à s'accoutumer à la ville et passe la majorité de son temps dans son hôtel de luxe. Là-bas, il y rencontrera Charlotte, une jeune Américaine tout juste diplômée qui est venue accompagner son mari photographie, John.

Un homme, une femme et une rencontre, oui Lost in Translation pourrait être le début d’une romcom, ce qu’il est d’ailleurs un peu, mais Sofia Coppola vient totalement s’approprier le genre pour le métamorphoser en autre chose. Entre ses doigts, le romantisme se fait mélancolie et vient déjouer les attentes en ne cessant d’aller autre part. Derrière le mot « amour », la cinéaste niche un récit qui se floute, est-ce ici une histoire de filiation ? Une amitié ? Un amour naissant ? C’est un peu tout cela en même temps, et un peu plus. Car, Lost in Translation c’est avant tout deux solitudes, que Coppola aime a capturé avec lenteur, qui vont se trouver et se retrouver pour tenter de s’en échapper. C’est beau et délicat, sensible et sincère, peut-être le chef d’œuvre de sa réalisatrice.



Jeudi 10 Decembre. Love Actually de Richard Curtis sur M6.

Le destin de plusieurs personnes : une rock-star has-been sur le retour et son manager. Un couple récemment marié et leur ami qui ne semble pas beaucoup apprécier la mariée. Un écrivain trompé par sa petite amie et qui fait la rencontre de son employée de maison portugaise. Un autre couple et la secrétaire du mari. Le Premier ministre et sa jeune collaboratrice. Un beau-père, veuf, qui tente d’aider son beau-fils amoureux d'une jeune fille. Une employée tiraillée entre son frère autitiste et l'amour qu'elle ressent pour un collègue. Un jeune à la conquête de l'Amérique pour trouver des filles et des comédiens du porno…


Autre tradition de cette période de noël, la diffusion de Love Actually. Je vais donc, une nouvelle fois, dire à quel point j’aime Richard Curtis. Mais, Love Actually mérite bien des louanges, film de Noël par excellence, il est devenu au fil des années un intouchable de la comédie romantique. Pourtant, la vraie force de Richard Curtis dans ce long-métrage est d’avoir su offrir des histoires douces par moment, plus amer à d’autres instants. Car, ce qui frappe à la fin de Love Actually c’est que tout n’est pas un happy ending. Il y a des séparations, des amours impossibles, des occasions manquées, bien sûr,il y a aussi l’amour, la passion, l’évidence des sentiments. C’est dans ce fragile équilibre que le film trouve toute sa puissance et peut ainsi autant nous faire rêver qu’il peut nous émouvoir.




Mais aussi...TFX poursuit son cycle Le Seigneur des Anneaux avec Les Deux Tours, toujours réalisé par Peter Jackson. Cette fois-ci l’aventure se complexifie, aussi bien dans la richesse des thématiques que dans la structure même du long-métrage. Cela donne une fresque gargantuesque qui ne cesse de se trimbaler d’une intrigue à l’autre avec la même fluidité que dans La Communauté de l’Anneau. Comme toute suite, celle-ci vient s’imbiber d’une noirceur abyssale, mais c’est bien l’épique qui vient totalement emporter son spectateur. On est clairement un cran au-dessus du précédent volet et l’aventure n’est pas encore terminée.


Thibaut Ciavarella