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[FUCKING SERIES] : Les Mondes Extraterrestres : La Vérité est ailleurs


(Critique - avec spoilers - de la mini-série)


Sommes-nous seuls dans l’univers ? Un des plus grands moteurs qui a animé l’imagination de l’être humain depuis qu’il est en mesure de se poser cette question a été de théoriser a quoi pourrait bien ressembler des créatures et des civilisations ayant évolué a des milliers d’années lumières de nous, sans quelconque influence de quoi que ce soit qui nous soit relié de près ou de loin. Ce fantasme de vie exoplanétaire a été le terreau le plus fertile de la science-fiction que nombre d’auteurs ont utilisé comme catalyseur pour laisser courir leur imagination débordante sans contrainte. Pas de limites aux mondes que l’on peut imaginer, inventer, créer et c’est une source de rêve encore aujourd’hui intarissable. Et ça n’intéresse pas que les auteurs puisque le publique suit également très largement cette fascination, ce n’est pas pour rien que toute la pop culture est balisée à crever d’œuvre sur les voyages stellaires et d’autres mondes lointains. Et si cette question nous fascine c’est parce qu’au-delà du fantasme et de l’imagination, il existe une réponse qui nous est caché. On se doute bien que les forces du bien n’affrontent pas les forces du mal avec des sabres lasers à l’autre bout de la galaxie, mais on se dit qu’il y a peut-être plus fascinant encore, des choses que personnes n’a jamais pu imaginer, des choses bien réelles dont nous n’aurons probablement jamais connaissance. C’est à la fois fascinant, effrayant, et parfaitement vertigineux. Les mondes extraterrestres se propose d’imaginer, avec une réflexion scientifique, ce que serait la vie sur d’autres planètes en fonction de différents paramètres, et utilise ce postulat pour nous parler de notre propre planète, bien réelle et tangible. C’est une série de quatre petits documentaires de quarante minutes fascinants, facile d’accès et extrêmement pédagogique.


Copyright Netflix

Chaque épisode imagine une planète différente qu’il va mettre en image à grand renfort d’images de synthèses très joliment travaillées. Partant à chaque fois d’un élément de la vie sur cette planète fictive, il nous ramènera sur terre pour parler d’un phénomène analogue avec des intervenants en tout genre. On parle de la naissance de la vie dans des conditions de chaleurs extrêmes ? Rendez-vous dans le désert du Danakil en Éthiopie. Des créatures extraterrestres s’adapte pour survivre en émettant de la lumière ? C’est parti pour un petit bout de documentaires sur les lucioles. Au fil de ses épisodes la minisérie documentaire ne cesse jamais ces dialogues entre le réel et le fantasmé, et si elle convoque l’émerveillement qu’on ressent face à un monde imaginé d’allure crédible, elle ne cesse de nous renvoyer à l’incroyable diversité et absolue complexité de notre propre monde. Les passages documentaires avec les intervenants sont autant là pour crédibiliser les mondes imaginaires que pour nous dire qu’il n’y a pas besoin d’aller aux confins de la galaxie pour trouver des petites choses fascinantes. La série trouve un équilibre assez fou entre l’esprit du scientifique et celui du rêveur, dans les mondes qu’elle théorise elle s’appuie autant sur des hypothèses scientifiques crédibles que sur la capacité mentale du créateur d’univers, tout en fantasy, et en design de créatures inventifs et improbables.


Copyright Netflix

Les mondes extraterrestres est une invitation. Une invitation à imaginer et à croire, mais surtout une invitation à la curiosité. Loin d’être pointu sur les sujets qu’elle aborde (on peut sans aucun problème montrer ça a des enfants de primaire) elle préfère toucher à tout, un petit peu, par petite touche délicate. C’est peut-être ce qu’on pourrait lui reprocher, une approche un peu trop scolaire qui ennuiera très probablement le spectateur érudit en quête de savoir nouveau. Rien de bien intéressant en terme de mise en scène que ce soit dans la partie fiction ou la partie documentaire, et la structure pourra paraitre redondante. Mais c’est une minisérie que je recommande terriblement de montrer à des enfants curieux et intéressé par ces questions, et peu importe que ces enfants aient huit ou vingt-cinq ans.


Kevin