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[FUCKING SERIES] : La chronique des Bridgerton : Shondaland débarque sur Netflix


(Critique - sans spoilers - de la saison 1)



Le timing était parfait, le jour de Noël, pour sortir une série romantique et sans prise de tête. La nouvelle production Shondaland (Grey’s Anatomy, Murder…) sortie le 25 décembre dernier, se veut également progressiste, dans un Londres sous la Régence fictionnel. Le pitch sera familier aux fans des adaptations de Jane Austen : une jeune première fait ses débuts en société, tentant de se trouver un mari tout en déjouant les scandales, alors qu’une mystérieuse autrice dévoile les petits secrets de la haute noblesse. Entre quiproquos, bons sentiments et autres combines, la famille Bridgerton saura-t-elle tirer son épingle du jeu ?

Copyright LIAM DANIEL/NETFLIX

L’aspect visuel de la série pourra déplaire tout autant que charmer. Les costumes et décors se veulent tous plus impressionnants et colorés les uns que les autres, imposant un style bien défini à chaque personnage (les Featherington sauront ainsi vous inspirer la sympathie ou le dégoût en fonction de leurs accoutrements). L’exubérance et l’importance de l’apparence dans la société de l’époque sont bien retranscrites, alors que la haute société londonienne vit au rythme des bals et des pique-niques royaux. On ne peut reprocher à la série d’avoir su créer son propre univers, et faire prendre vie aux livres de Julia Quinn.
La série se veut évidemment légère, incorporant à l’occasion des réflexions contemporaines, avec un univers alternatif où toutes les ethnies peuvent faire partie de la noblesse anglaise. Si les intentions sont louables, les réflexions féministes du show paraissent bien trop édulcorées dans des ressorts dramatiques éculés. Ainsi, si la série se tient sur les premiers épisodes, elle s’essouffle bien vite sur les derniers, devenant prévisible et s’égarant entre plusieurs intrigues. Certains personnages se voient accordés de longs et répétitifs arcs narratifs, tandis que d’autres sont sous-exploités (mention spéciale à la rebelle Eloise, qui ne verra pas ses espoirs d’émancipation concrétisés pendant cette saison). Le piquant et l’inattendu des trois premiers épisodes ne suffisent pas à rendre la série suffisamment mordante pour susciter plus qu’un intérêt poli.

Copyright LIAM DANIEL/NETFLIX

En somme, on reste dans le pur entertainment, sucré, avec sa dose de sexe et de problèmes de communication, qui suffisent à faire une bonne série à binge-watcher. En revanche, on n’y retrouvera ni subtilité, ni sensibilité, ni même grand intérêt, passé un visionnage rapide et oubliable. Espérons qu’une éventuelle saison 2 saura amener d’autres enjeux à cette adaptation en demi-teinte.


Léa aka Cilly Karma



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