Angoulême 2020 : Le Palmarès

Et les gagnants sont...

Le jury du Festival du Film Francophone vient de rendre son verdict, après cinq jours de compétition où le public, malgré les conditions actuelles, était au rendez-vous. Salles combles, équipes heureuses, cette édition à la saveur particulière conservera une place spéciale dans l’histoire du festival. Une 13ème année loin d’être maudite, au vu de la qualité des sélections.

Après Les Hirondelles de Kaboul l’année dernière, c’est au tour du tout premier long-métrage de Samir Guesmi de remporter le prestigieux Valois de Diamant. Ibrahim, qui sortira le 9 décembre en salles, raconte la relation tendue entre un père et son fils, dans une ambiance silencieuse à la portée dramatique puissante. Le jeune Abdel Bendaher y est une révélation. Mais parce qu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, Samir Guesmi repart également avec le Valois du scénario et celui de la mise en scène, tandis que son compositeur, Raphaël Eligoulachvili, remporte le Valois de la musique.

Le second long-métrage de Emmanuel Courcol n’est pas en reste, Un Triomphe repart avec trois prix : le Valois du public, qui s’est laissé séduire par le regard porté sur ces détenus jouant une pièce de Samuel Beckett et deux prix d’interprétation pour Sofian Khammes et Pierre Lottin. On pourra découvrir le film en salles le 6 janvier 2021.

Du côté de l’interprétation féminine, le jury s’est tourné vers l’actrice Isabelle Kabano pour Petit Pays d’Éric Barbier, en salles depuis le 28 août, adaptation du roman de Gaël Faye, qui revient sur la guerre civile du Burundi et sur le génocide des Tutsis au Rwanda.

Slalom de Charlène Favier, film puissant et glaçant sur l’emprise d’un entraîneur sur une skieuse mineure, future championne remporte le Valois Magelis des étudiants francophones, tout comme Adam de Maryam Touzani l’année dernière. Le film sera en salles à partir du 4 novembre prochain.

Du côté des courts-métrage d’animation, le Valois René Laloux est décerné à deux films cette année : Machini de Tétshim et Frank Mukunday et Le mal du siècle de Catherine Lepage.