[FUCKING SERIES] : Andor saison 2 : Toujours la meilleure série Star Wars
(Critique - avec spoilers - de la saison 2)
C’était un exploit en soi : alors que tout ce que Disney a pu produire dans l’univers de Star Wars avait constamment divisé les fans, la série Andor avait su réunir à peu près tout le monde sur sa réussite. Il faut dire que le projet, montrant un nouveau pan de l’alliance rebelle par le passé d’un des protagonistes principaux de Rogue One, parvenait à capter une certaine globalité dans le mouvement s’opposant à l’Empire tout en mettant également la lumière sur certains des rouages au sein de cette mécanique de contrôle. Savoir que cette deuxième saison serait déjà la dernière pouvait alors laisser un peu circonspect au vu du potentiel narratif qu’il y avait derrière. Pourtant, cette nouvelle salve s’en sort assez bien pour être à la hauteur des attentes à son sujet.
La principale décision narrative qui fonctionne aussi bien qu’elle peut s’avérer déceptive se trouve dans la volonté de placer un an d’écart tous les trois épisodes. On pourra s’attrister que certains points ne sont pas plus brossés mais ces ellipses ne diminuent pas trop l’intérêt que l’on peut avoir pour les personnages, d’autant plus avec les événements qui vont s’y intégrer. Le propos acerbe de la série, déjà critique dans sa première saison, se perpétue de manière forte. Comment ne pas parler entre autres d’une manifestation tournant au massacre et où la tension palpable dès les premières minutes impose un étouffement certain ?
La nature inévitable des événements n’empêche quand même pas de faire poindre une certaine émotion, justement en conservant toujours des points d’ancrage intimes au sein de la grandeur des événements. Voir la stabilité d’un couple être menacée par le besoin d’agir en période de dictature ou une relation paternelle se déchirer autour d’une décision difficile renforce la solidité des sentiments, rappeler l’être humain au cœur de l’Histoire. Jamais la série n’oublie que ses héros et méchants sont des personnages d’un certain quotidien, juste des engrenages au sein d’une lutte qui les dépasse mais dont l’action renforce leur nécessité.
On regrette alors de ne pas pouvoir passer plus de temps avec certains de nos protagonistes tant on s’émeut fortement du développement de ces récits à la fois épars et liés. Voilà la plus grande force de cette deuxième saison d’Andor : nous donner une nouvelle vision de l’univers de Star Wars dans tout ce qu’il a de plus engagé et humain. Dans une période où l’on aime relancer les licences pour pouvoir surfer sur ce qui est déjà connu et attendu, voir pareille série offrir une perspective différente sur une saga aussi surreprésentée s’avère aussi rafraîchissant que nécessaire.
Liam Debruel
C’était un exploit en soi : alors que tout ce que Disney a pu produire dans l’univers de Star Wars avait constamment divisé les fans, la série Andor avait su réunir à peu près tout le monde sur sa réussite. Il faut dire que le projet, montrant un nouveau pan de l’alliance rebelle par le passé d’un des protagonistes principaux de Rogue One, parvenait à capter une certaine globalité dans le mouvement s’opposant à l’Empire tout en mettant également la lumière sur certains des rouages au sein de cette mécanique de contrôle. Savoir que cette deuxième saison serait déjà la dernière pouvait alors laisser un peu circonspect au vu du potentiel narratif qu’il y avait derrière. Pourtant, cette nouvelle salve s’en sort assez bien pour être à la hauteur des attentes à son sujet.
![]() |
Copyright 2024 Lucasfilm Ltd. & TM. All Rights Reserved. |
La principale décision narrative qui fonctionne aussi bien qu’elle peut s’avérer déceptive se trouve dans la volonté de placer un an d’écart tous les trois épisodes. On pourra s’attrister que certains points ne sont pas plus brossés mais ces ellipses ne diminuent pas trop l’intérêt que l’on peut avoir pour les personnages, d’autant plus avec les événements qui vont s’y intégrer. Le propos acerbe de la série, déjà critique dans sa première saison, se perpétue de manière forte. Comment ne pas parler entre autres d’une manifestation tournant au massacre et où la tension palpable dès les premières minutes impose un étouffement certain ?
La nature inévitable des événements n’empêche quand même pas de faire poindre une certaine émotion, justement en conservant toujours des points d’ancrage intimes au sein de la grandeur des événements. Voir la stabilité d’un couple être menacée par le besoin d’agir en période de dictature ou une relation paternelle se déchirer autour d’une décision difficile renforce la solidité des sentiments, rappeler l’être humain au cœur de l’Histoire. Jamais la série n’oublie que ses héros et méchants sont des personnages d’un certain quotidien, juste des engrenages au sein d’une lutte qui les dépasse mais dont l’action renforce leur nécessité.
![]() |
Copyright 2024 Lucasfilm Ltd. & TM. All Rights Reserved. |
On regrette alors de ne pas pouvoir passer plus de temps avec certains de nos protagonistes tant on s’émeut fortement du développement de ces récits à la fois épars et liés. Voilà la plus grande force de cette deuxième saison d’Andor : nous donner une nouvelle vision de l’univers de Star Wars dans tout ce qu’il a de plus engagé et humain. Dans une période où l’on aime relancer les licences pour pouvoir surfer sur ce qui est déjà connu et attendu, voir pareille série offrir une perspective différente sur une saga aussi surreprésentée s’avère aussi rafraîchissant que nécessaire.
Liam Debruel