[CRITIQUE] : Spycies
Réalisateur : Guillaume Ivernel
Avec les voix de : Monsieur Poulpe, Davy Mourier, Karen Strassman,...
Distributeur : Eurozoom
Budget : -
Genre : Animation.
Nationalité : Chinois, Français.
Durée : 1h39min.
Synopsis :
Un duo fantaisiste d’agents secrets, composé de l’exigeant mais rebelle Vladimir et d’Hector le geek vaurien, tient le sort du monde entre ses pattes : suite au vol de la radiésite, matériau classé top secret sur une plateforme offshore, le tandem devra sauver la planète d’une menace climatique au cours de son enquête, menée tambour battant !
Critique :
Dommage que #Spycies n’arrive pas à tenir ses belles promesse, malgré un démarrage en fanfare, la faute à un scénario simpliste, reposant sur des clichés cachés derrière l’étendard “film pour enfants". Regrettable, surtout quand on voit son joli sens de l’action. (@CookieTime_LE) pic.twitter.com/0nQ8sfjcgM— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) August 24, 2020
Un chat et un rat s’associent dans le deuxième long-métrage de Guillaume Ivernel, une co-production chinoise/française, entre film d’espionnage et menace climatique.
Après un travail remarqué dans Ballerina en tant que directeur artistique et Chasseurs de Dragons, qu’il a co-réalisé avec Arthur Qwak, Guillaume Ivernel revient seul cette fois à la réalisation d’un film d’animation : Spycies. La note d’intention du cinéaste est claire, il souhaite avant tout plaire aux enfants avec son film, tout en y insufflant une légère touche de références ciblées années 80, pour contenter un temps soit peu les adultes accompagnateurs. L’accent est donc mis sur les gags, qui viennent principalement du drôle de duo que nous propose le film, Vladimir le chat espion et Hector l’informaticien maladroit. Nous pensons évidemment à Zootopie, le film Disney de 2016 qui utilisait déjà cette dynamique de duo mal assorti. Mais il n’est pas le seul bien sûr. C’est un outil scénaristique qui a déjà fait ses preuves de nombreuses fois. Le problème, c’est d’arriver à se démarquer avec et cela passe la plupart du temps par les dialogues. Incisifs, drôles, c’est le point fort des drôles de duo au cinéma. Malheureusement, c’est ce qui pêche ici et c’est pour cela que nous sommes mitigés à la sortie. Pourtant, Spycies cache en lui de bons éléments, qu’il peine à montrer efficacement.
Vladimir est un espion casse-cou, qui ne s'embarrasse pas avec les ordres ou la sécurité. Après l’échec d’une mission, son boss l’envoie sur une plateforme offshore pour surveiller le bâtiment. Problème, il ne se passe absolument rien dans ce lieu et Vladimir doit en plus supporter son nouvel équipier, Hector, très excité d’avoir enfin de la compagnie. Quand la plateforme subit le vol d’une substance rare, le duo improbable est alors impliqué dans une grande enquête, où la vie de tout un peuple est en jeu.
Copyright Eurozoom
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Vladimir est un espion casse-cou, qui ne s'embarrasse pas avec les ordres ou la sécurité. Après l’échec d’une mission, son boss l’envoie sur une plateforme offshore pour surveiller le bâtiment. Problème, il ne se passe absolument rien dans ce lieu et Vladimir doit en plus supporter son nouvel équipier, Hector, très excité d’avoir enfin de la compagnie. Quand la plateforme subit le vol d’une substance rare, le duo improbable est alors impliqué dans une grande enquête, où la vie de tout un peuple est en jeu.
C’est avec une scène d’action que Guillaume Ivernel choisit de commencer son film, une course poursuite effrénée, où l’animation n’hésite pas à imiter une caméra physique avec du shaky-cam, des mouvements empruntés au cinéma d’action qui donnent une dynamique bien réelle à la scène. Cette vivacité nous emmène directement dans le cœur de l’action et on aimerait que l’entièreté du film se passe ainsi : une animation fun, rythmée avec soin. Malheureusement, le ton sérieux disparaît bien vite, au profit d’un récit linéaire, mélangeant tous les codes du film d’espionnage, sans grande originalité. Le ton se veut bon enfant, Spycies enchaîne les gags, les blagues et nous comprenons sans effort pourquoi Monsieur Poulpe et Davy Mourier ont été choisi pour camper les voix françaises de Vladimir et Hector. Ce n’est pas tant l’humour qui pose problème ici mais la dynamique du récit, qui n’offre pas beaucoup de respiration, comme si le film était projeté en accéléré. Les séquences d’action sont excellentes, mais le rythme ne faiblit jamais. Le scénario met sur la même base intrigue (un poil sombre), blagues (un poil gênante) et action burnée, ne laissant aucun répit aux spectateurs, qui sortent lessivés par cette avalanche d’information.
Il est dommage de voir que Spycies n’arrive pas à tenir sa promesse, malgré un démarrage en fanfare. Peut-être est-ce la faute à un scénario simpliste, reposant sur des clichés qui se cachent derrière l’étendard “film pour enfants”. Regrettable, surtout quand on voit le potentiel de Guillaume Ivernel, qui possède un véritable sens de l’action.
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Il est dommage de voir que Spycies n’arrive pas à tenir sa promesse, malgré un démarrage en fanfare. Peut-être est-ce la faute à un scénario simpliste, reposant sur des clichés qui se cachent derrière l’étendard “film pour enfants”. Regrettable, surtout quand on voit le potentiel de Guillaume Ivernel, qui possède un véritable sens de l’action.