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[CRITIQUE] : Artemis Fowl


Réalisateur : Kenneth Branagh
Acteurs : Ferdia Shaw, Colin Farrell, Lara McDonnell, Judi Dench, Josh Gad, Nonso Anozie, ...
Distributeur : Disney Plus France
Budget : -
Genre : Aventure, Fantastique, Famille
Nationalité : Américain
Durée : 1h33min

Synopsis :
Descendant d’une longue lignée de criminels, le jeune et richissime Artemis Fowl – 12 ans et déjà doté d’une intelligence hors du commun – s’apprête à livrer un éprouvant combat contre le Peuple des Fées, des créatures puissantes et mystérieuses qui vivent dans un monde souterrain et qui pourraient bien être à l’origine de la disparition de son père 2 ans plus tôt. Pour mener sa lutte à bien, il devra faire appel à toute sa force et à son ingéniosité diabolique, quitte à prendre en otage le capitaine Holly Short - une elfe réputée pour sa bravoure - et l’échanger contre une rançon en or. Pour le nain gaffeur et kleptomane Mulch Diggums – qui va tout tenter pour venir en aide à Holly – et la commandante Root, chef du F.A.R.F.A.DET (Forces Armées de Régulation et Fées Aériennes de DETection, le département de reconnaissance de la police des fées), la partie s’annonce plus que serrée …




Critique :


Avant sa deuxième adaptation d’Agatha Christie, Kenneth Branagh revient directement sur Disney + avec Artemis Fowl. Fans du livre (et les autres), soyez prévenus, la déception pointe le bout de son nez ! 


Copyright Nicola Dove / The Walt Disney Company

Ce n’était pas vraiment une surprise quand Disney nous a appris que le film se retrouverait directement en streaming au lieu d’une sortie en salles, suite à la fermeture des cinémas. L’adaptation a été poursuivie par une étrange malédiction. Sur les rails depuis 2001, Artemis Fowl a vu quelques réalisateurs passés, avant de s’arrêter sur Kenneth Branagh. Mais ce n’est peut-être pas seulement à cause de la pandémie actuelle (qui ici à bon dos) s’il se retrouve relégué sur petit écran, une façon pour la production d’arrondir les angles et de prendre le moins de risque possible. Un bonne idée en soi, on imagine mal le métrage rentable au box-office.

Avec un casting quatre étoiles (Colin Farrell, Judi Dench, Josh Gad), Artemis Fowl s’emploie à raconter l’histoire du héros éponyme, contraint de combattre des fées pour sauver son père. Le récit fait la part belle aux mythologies peuplant le folklore irlandais (où se situe l’histoire) : nains, trolls, fées, gobelins, qui habitent sous notre monde. Une magie cachée des humains et qui doit le rester. C’est la mission de Artemis Senior, qui vole des objets magiques pour éviter qu’ils tombent entre de mauvaises mains. Artemis Junior (interprété faiblement par Ferdia Shaw), jeune surdoué, pense que son père lui raconte des contes de fées pour le plaisir depuis sa plus tendre enfance. Cependant, quand son père disparaît, il découvre que ces histoires l’ont préparé à combattre les créatures. Il doit trouver un artefact magique, une rançon pour l’échanger contre son père. La fée super méchante, qui l’a enlevé lui fait entièrement confiance : malgré l’inexpérience du jeune homme, son intelligence est telle qu’il va forcément le trouver. On se prépare à une aventure dans les forêts mystérieuses d’Irlande, une épopée magique au fond de la mythologie. Première déception.

Copyright Nicola Dove / The Walt Disney Company


Le film se tire tout seul une balle dans le pied, en refusant de donner de l’ampleur à sa narration. Le rythme, soutenu, nous laisse peu de temps pour appréhender l’univers proposé. Kenneth Branagh ne dispose que d’une heure trente. Développer une intrigue, des enjeux, des interactions entre les personnages devient dérisoire. Les acteurs doivent composer des personnages avec peu de chose, qui malheureusement manquent cruellement de saveur. Comment leur en vouloir quand on voit les caractérisations bâclées, un mélange des stéréotypes de film fantastique ? Surtout quand la direction artistique laisse à désirer. Alors qu’on nous raconte un semblant d’histoire folklorique, nous ne retrouvons jamais la magie dans le visuel, qui se contente de piocher ici et là ce qui a déjà été fait dans d’autres univers. Le récit fait du sur place, se passant en quasi huis-clos, dans le manoir des Fowl, alors que l’Irlande foisonne de paysages et de décors dépaysants. Le manoir en lui-même n’est jamais exploité, ne possédant aucun charme, décor fonctionnel. 


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Artemis Fowl donne la drôle d’impression de cocher toutes les cases d'un cahier des charges resserré, plutôt que d’ouvrir la voie à une nouvelle saga magique. Sans personnalité, le film déroule un récit générique, sans tension, un enchaînement de séquences peu passionnantes.


Laura Enjolvy 




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