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[TOUCHE PAS NON PLUS À MES 90ϟs] : #9. Basic Instinct

Photo by Columbia TriStar/Getty Images - © 2013 Getty Images

Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 90's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 90's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pillule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !





#9. Basic Instinct de Paul Verhoeven (1992)

Vous prendrez bien un coup de Pic à Glace ?
C’est terrible de se dire que Basic Instinct a 27 ans. Je me souviens encore de l’affiche qui me terrifiait étant petit. Ces couleurs sombres et glaciales avec le regard de Sharon Stone m’observant comme si j’avais fait quelque chose de mal et ses ongles plantées dans la chaire du dos de Michael Douglas.
Bien que mes parents étaient assez tolérants et me laissaient regarder certains longs-métrages, j’avais une liste de films que j’avais interdiction de visionner. Pas de chance, Basic Instinct était dedans, tout comme Robocop et Total Recall. J’ai donc attendu mes 15 ans pour voir ce film mystérieux et débloquer le trophée (Vous avez vu toute la filmo américaine de Paul Verhoeven).

Photo by Columbia TriStar/Getty Images - © 2013 Getty Images


Il passait sur le câble et j’avais décidé de l’enregistrer via mon super magnétoscope de l’époque. Puis, le lendemain je l’ai regardé. J’ai eu une sensation de peur et d’excitation, je bravais l’interdit, j’allais enfin le voir, pouvoir le juger et me faire une idée. Résultat des courses, j’ai été subjugué par l’histoire, la tension forte qu’il y a entre Sharon Stone et Michael Douglas, la réalisation impeccable de Paul Verhoeven et la violence de certaines scènes. Le plus fou dans tout ça c’est que je découvrais Sharon Stone, je m’apercevais qu’elle jouait bien et que seul Verhoeven savait la diriger. Plus tard, j’ai lu que ce dernier lui refaisait faire parfois jusqu’à 10 fois la même prise pour en obtenir une potable. D’ailleurs, pour la petite histoire Sharon Stone a failli ne jamais faire cette fameuse scène de l’interrogatoire, puisque Michael Douglas ne voulait pas d’elle.  Il préférait une actrice de renom comme Michelle Pfeiffer  et c’est Verhoeven qui s’est battu pour que Stone joue dans ce film.
Et que dire du twist final… J’y pense encore, j’imagine des théories, je cherche des explications mais rien y fait, Joe Eszterhas et Paul Verhoeven m’ont bien berné.
Basic Instinct est un peu le pionnier des thrillers érotico-psychologiques et a marqué plus d’une génération. Beaucoup de films l’ont imité mais jamais égalé. Cela est dû à un scénario malin et soigné, à un suspense haletant, à des scènes de sexes ne tombant jamais dans la vulgarité. La scène d’introduction est par ailleurs magnifiquement bien filmée et laisse tout doucement entrer le spectateur dans l’enfer du doute et de la suspicion. 

Photo by Columbia TriStar/Getty Images - © 2013 Getty Images


Et pour finir, la raison pour laquelle Basic Instinct a eu un succès phénoménal c’est que le duo Stone/Douglas est épatant et que Verhoeven était aux commandes de ce projet. Avec un autre réal et un autre casting, le long-métrage aurait été totalement différent et serait peut-être passé inaperçu.


 Jason