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[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #55. Young Sherlock Holmes

Copyright Carlotta Films

Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 ! 




#55. Le Secret de la Pyramide de Barry Levinson (1985)

Si aujourd'hui, nous bouffons du Sherlock Holmes quasiment à toutes les sauces depuis le retour en grâce du personnage aussi bien sur le petit écran (Sherlock, Elementary) que sur le grand écran (Sherlock Holmes sauce Ritchie, Mr Holmes,...), gageons que le personnage cher à Sir Arthur Conan Doyle, n'a pas toujours été autant en odeur de sainteté, et synonyme de succès garantit non plus.
Ce qui n'a pas pour autant empêché Steven Spielberg, alors au fait de sa gloire, d'avoir tenté de redonner une seconde jeunesse au bonhomme via une oeuvre injustement oubliée : Le Secret de la Pyramide de Barry Levinson, sans doute l'un des meilleurs films estampillé Amblin, avec Retour vers le Futur et Les Gremlins.
Troisième création du duo magique Colombus/Spielberg, porté par une direction artistique exemplaire et des SFX d'exception signés par le studio Industrial Light & Magic (la maison Lucas, qui fut la première a créer un personnage entièrement en images de synthèse : le chevalier qui sort du vitrail), Young Sherlock Holmes en v.o, épouse pleinement la part de fantastique et de surnaturel des écrits originaux, et servirait presque même de prélude à la saga Harry Potter sur grand écran, justement initiée par Chris Colombus.

 
Copyright Carlotta Films

Pur teen movie rappelant la beauté et la puissance du merveilleux La Vie Privée de Sherlock Holmes de Billy Wilder, le film de Levinson s'attaque frontalement aux traumas de Holmes dans sa jeunesse (en adaptant avec respect Le Ruban Moucheté), entre illusions et différences de perception, en l'aggrippant au prisme d'une bouleversante et déchirante love story, pleinement rattaché à un mystère qui nous est conté avant même que le plus grand des détectives, ne décide de le percer.
Presque hors du temps, faisant du difficile passage à l'âge adulte une véritable victoire de l'esprit sur le coeur et ses sentiments tortueux, de la raison face à l'amour, de la dure réalité face à l'imaginaire (expliquant de facto, le rapport compliqué entre Holmes et les femmes), en offrant à son héros le plus imposant des nemesis (le professeur Rathi, qui dans une scène post-générique devient rien de moins que... Moriarty), avec qui l'affrontement est d'une dualité symboliqie ambiguë proprement passionnante; Le Secret de la Pyramide, incarné à la perfection par un casting toujours étonnamment associés à ses rôles (que ce soit Nicolas Rowe, brillant en Sherlock, ou Anthony Higgins, excellent en professeur Riathi), est une pépite du catalogue Amblin, et un vrai teen movie fantastique comme on en fait plus.
Cousin britannique des Goonies et de Marty McFly, ce Sherlock Holmes aurait pu/dû connaître un succès à sa mesure, mais il n'est jamais trop tard pour le réhabiliter...


Jonathan Chevrier


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