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[CRITIQUE] : Good Boys

 

Réalisateur : Gene Stupnitsky
Acteurs : Jacob Tremblay, Molly Gordon, Brady Noon, Keith L. Williams ,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h30min.

Synopsis :
Après avoir été invités à leur première fête, Max, Thor et Lucas, 12 ans, paniquent complètement parce qu’ils ne savent pas comment embrasser. À la recherche de conseils, Max, flanqué de ses deux inséparables amis, décide d’utiliser le drone de son père – auquel il n’a évidemment pas le droit de toucher – pour espionner la voisine et son petit ami. Mais tout prend une très mauvaise tournure quand le drone est détruit. Désespérés de devoir le remplacer avant le retour du père de Max, les garçons sèchent les cours pour se lancer dans une véritable odyssée, ponctuée par des choix plus catastrophiques les uns que les autres, allant du vol accidentel de drogue, à une partie de paintball désastreuse au milieu d’une fratrie universitaire, tout en tentant d’échapper à la police et à de terrifiantes adolescentes.




Critique :


La fabuleuse - mais fragile - méthode Apatow décliné en teen movie potacho-attachant, on en avait déjà eu un fantastique aperçu il y a déjà une bonne décennie maintenant avec Supergrave, ou les hormones en ébullition des géniaux Jonah Hill et Michael Cera, s'accouplaient avec une finesse rare, à une bromance puissante et indéfectible, capable d'attendrir le plus insensible des spectateurs.
Mais décliné en very teen movie avec des préados rentrant à peine au collège et non plus au lycée, force est d'avouer que la proposition à de quoi dérouter un brin sur le papier, même avec la présence tutélaire de Seth Rogen devant la caméra et à la production. 




C'est pourtant bien ce qu'essaye de nous vendre Good Boys de Lee Eisenberg, ou le talentueux Jacob Tremblay (qui a vachement grandit depuis le bouleversant Room) et sa bande, troque les envies de rapprochements majeurs pour ceux plus mineurs du first kiss et des premières booms, à une époque charnière où il est bien difficile de trouver sa place dans la jungle scolaire.
Internet est toujours là pour éduquer nos petites têtes blondes, mais ce n'est as suffisant, et les trois lascars vont se lancer dans un véritable périple cocasse pour percer le mystère du " comment est-ce qu'on embrasse une fille ", quitte à, maladroitement, tâter du drone pour aller espionner une jolie voisine...
Trash mais pas trop, volontairement potache sans pour autant laissé de côté des émotions plus où moins bien amenées (la nécessité de grandir, quitte à peut-être perdre ses meilleurs amis en cours de route), Good Boys récite avec une application certaine, le petit guide du remake poli et au-dessus de la ceinture de Supergrave, au coeur d'un teen movie faussement irrévérencieux (l'âge de ses héros est une originalité autant qu'une contrainte insurmontable) mais réellement hilarant, un brin progressiste (belle écriture des persos féminins, quelques semaines après Booksmart) et touchant dans sa mise en images des premières découvertes adolescentes (la première boom, la première bière,...).




Franchement convenu (jusque dans son final doux-amer comme dans... Superbad) et cloué dans les standards du genre, un brin vulgaire - donc réaliste - mais porté par une sincérité évidente (sa bromance à trois est attachante à souhait) et un humour franchement communicatif, Good Boys, gentiment dans l'air du temps, s'offre de tout son long un capital sympathie suffisamment conséquent pour rendre sa vision franchement agréable à défaut d'être mémorable.
Et c'est déjà pas si mal.


Jonathan Chevrier



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