[CRITIQUE] : Le Daim
Réalisateur : Quentin Dupieux
Acteurs : Jean Dujardin, Adèle Haenel, Albert Delpy, Pierre Gommé,...
Distributeur : Diaphana Distribution
Budget :-
Genre : Comédie
Nationalité : Français, Belge
Durée : 1h17min
Synopsis :
Le film est présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2019 en film d'ouverture
Georges, 44 ans, et son blouson, 100% daim, ont un projet.
Critique :
Après Au Poste ! qui n’avait pas fait l’unanimité chez les fan de la première heure de Quentin Dupieux, le réalisateur revient en forme avec Le Daim, qui met en scène Jean Dujardin et une veste 100% daim. Proposition de cinéma absurde et décalée en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, Dupieux est en forme et cela nous plait fortement.
La première fois que l’on voit Georges (Jean Dujardin), c’est dans sa voiture, totalement flou. La mise au point est derrière lui. Quand il devient net, la chanson “Et si tu n’existais pas” se lance à la radio. En deux plans, Dupieux pose les bases de son personnage. Il ne fait plus partie du monde. D’ailleurs, l’ex-femme de Georges enfoncera le clou “tu n’existes pas, tu n’es rien”. Est-ce pour retrouver un sens à sa vie qu’il décide de jeter ses économies par les fenêtres pour s’acheter une veste à frange en daim ? Ou pour justement s’éloigner encore plus du monde, mettre une distance confortable entre lui et les autres ? Quoi qu’il en soit, Georges n’a plus rien. Ni argent, ni femme, ni job. Mais il a une veste en daim et une caméra offert par le vendeur. Ces deux objets vont changer sa vie. L’un va devenir une obsession, objet de folie. L’autre va être utilisé pour réaliser son plus grand rêve : devenir le seul être humain à porter une veste.
Et pour ce faire, il n’hésitera pas à aller jusqu’au meurtre, du plus innovant au plus sanglant, dans une dernière partie macabre, qu’un film d’horreur n’aurait pas reniée.
Il serait dommage d’en dire plus sur ce petit film qui ne dure qu’une heure dix-sept. Mais nous pouvons admirer encore une fois la maîtrise de Dupieux pour nous faire accepter l’absurdité. Plus Georges devient fou, plus cela nous parait normal. Le génie va plus loin, car le spectateur comprend ce besoin d’avoir toujours plus, d’aller jusqu’au bout de son entreprise. Jean Dujardin y est parfait, tout en finesse et son phrasé qui sait autant provoquer le rire qu’un malaise profond. Les aficionados de Dupieux aimeront le côté méta de Le Daim, ce film dans le film savoureux, où on ne sait plus si on regarde Georges ou Dupieux.
Le Daim a un “style de malade”. Toujours aussi inspiré, Dupieux côtoie cette fois les codes du cinéma horrifique, allie absurde et malaise d’une main de maître. Si le film peine à démarrer, son final ne vous décevra pas.
Laura Enjolvy
Le film est présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2019 en film d'ouverture
Georges, 44 ans, et son blouson, 100% daim, ont un projet.
Critique :
#LeDaim est une franche réussite. Alors que le film peine à démarrer, il arrive ensuite à nous entraîner dans la folle passion de Jean Dujardin pour sa veste en daim et son obsession à réaliser son rêve. Une descende aux enfers absurde mais tragique. (@CookieTime_LE) #Cannes2019 pic.twitter.com/Wj0JZK4f4p— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) May 17, 2019
Après Au Poste ! qui n’avait pas fait l’unanimité chez les fan de la première heure de Quentin Dupieux, le réalisateur revient en forme avec Le Daim, qui met en scène Jean Dujardin et une veste 100% daim. Proposition de cinéma absurde et décalée en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, Dupieux est en forme et cela nous plait fortement.
La première fois que l’on voit Georges (Jean Dujardin), c’est dans sa voiture, totalement flou. La mise au point est derrière lui. Quand il devient net, la chanson “Et si tu n’existais pas” se lance à la radio. En deux plans, Dupieux pose les bases de son personnage. Il ne fait plus partie du monde. D’ailleurs, l’ex-femme de Georges enfoncera le clou “tu n’existes pas, tu n’es rien”. Est-ce pour retrouver un sens à sa vie qu’il décide de jeter ses économies par les fenêtres pour s’acheter une veste à frange en daim ? Ou pour justement s’éloigner encore plus du monde, mettre une distance confortable entre lui et les autres ? Quoi qu’il en soit, Georges n’a plus rien. Ni argent, ni femme, ni job. Mais il a une veste en daim et une caméra offert par le vendeur. Ces deux objets vont changer sa vie. L’un va devenir une obsession, objet de folie. L’autre va être utilisé pour réaliser son plus grand rêve : devenir le seul être humain à porter une veste.
Et pour ce faire, il n’hésitera pas à aller jusqu’au meurtre, du plus innovant au plus sanglant, dans une dernière partie macabre, qu’un film d’horreur n’aurait pas reniée.
Il serait dommage d’en dire plus sur ce petit film qui ne dure qu’une heure dix-sept. Mais nous pouvons admirer encore une fois la maîtrise de Dupieux pour nous faire accepter l’absurdité. Plus Georges devient fou, plus cela nous parait normal. Le génie va plus loin, car le spectateur comprend ce besoin d’avoir toujours plus, d’aller jusqu’au bout de son entreprise. Jean Dujardin y est parfait, tout en finesse et son phrasé qui sait autant provoquer le rire qu’un malaise profond. Les aficionados de Dupieux aimeront le côté méta de Le Daim, ce film dans le film savoureux, où on ne sait plus si on regarde Georges ou Dupieux.
Le Daim a un “style de malade”. Toujours aussi inspiré, Dupieux côtoie cette fois les codes du cinéma horrifique, allie absurde et malaise d’une main de maître. Si le film peine à démarrer, son final ne vous décevra pas.
Laura Enjolvy