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[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #36. Semaine du 17 au 23 février 2019



Chaque semaine je fais — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une programmation cinématographique autour de trois œuvres.


Semaine du 17 Février au 23 Février



Dimanche 17 Février. 

Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne de Steven Spielberg sur France 2.
Après l’achat de la maquette d’un bateau appelé la Licorne, Tintin se retrouve entraîné dans une aventure à la recherche d’un fabuleux secret. En enquêtant sur une énigme vieille de plusieurs siècles, il contrarie les plans d’Ivan Ivanovitch Sakharine, un homme diabolique convaincu que Tintin a volé un trésor en rapport avec un pirate nommé Rackham le Rouge. Avec l’aide de Milou, son fidèle petit chien blanc, du capitaine Haddock, un vieux loup de mer au mauvais caractère, et de deux policiers maladroits, Dupond et Dupont, Tintin va parcourir la moitié de la planète, et essayer de se montrer plus malin et plus rapide que ses ennemis.

Tintin et Spielberg, une histoire tumultueuse. En effet, depuis les années 80 le réalisateur rêve d’offrir au personnage d’Hergé une adaptation cinématographique digne de ce nom; mais le projet n’aura de cesse d’être repoussé, abandonné par Steven avant de se le réapproprier en 2011 avec donc Le Secret de la Licorne. Sortant d’un Indiana Jones 4 ayant déçu la plupart des fans, Spielberg fait de Tintin son véritable 4e opus des aventures de l’archéologue. Le sens du spectacle du cinéaste, utilisant pour la première fois la motion capture, apporte au héros d’Hergé une envergure bluffante. Cette aventure trépidante à tous les instants est plus qu’un hommage au personnage du journaliste belge, c’est un véritable film dantesque, ludique, inventif, une orfèvrerie spielberienne dont on ne cesse d’attendre la suite. Devant être réalisé par Peter Jackson, la suite, souvent repoussée, devrait enfin voir le jour, mais restons prudent...




Lundi 18 Février. 

Blue Jasmine de Woody Allen sur Cherie25.
Alors qu’elle voit sa vie volée en éclat et son mariage avec Hal, un homme d’affaires fortuné. Jasmine quitte son New York raffiné et mondain pour San Francisco et s’installe dans le modeste appartement de sa soeur Ginger afin de remettre de l’ordre dans sa vie.

Le dernier chef d’œuvre Allenien il est là, Blue Jasmine un film aux allures de prouesses équilibristes. Maniant avec précaution les genres, le cinéaste new-yorkais dépend le déclassement social -en plein scandale Madoff- qu’il aime faire osciller en un portrait aussi risible que bouleversant. Si l’on sait Allen à l’aise dans la manipulation des répliques, Blue Jasmine revêt un caractère peu présent dans la filmographie du cinéaste, la cruauté. Car, s’il épouse les contours liant ses œuvres, splendide lumière, airs jazzy et dialogues piquants, Allen renoue ainsi avec un récit tel Match Point, un regard plus cynique sur la société qui l’entoure. Au milieu de tout cela, une Cate Blanchett, récompensée aux Oscars, est au sommet de son art, impeccablement désabusé, elle apporte au personnage tout son charisme presque arrogant et parvient magnifiquement à capter l’essence même du cinéma Allenien, l’équilibre.



Jeudi 21 Février. 

Still Alice de Richard Glatzer & Wash Westmoreland sur Cherie25.
Mariée, heureuse et mère de trois grands enfants, Alice Howland est un professeur de linguistique renommé. Mais lorsqu’elle commence à oublier ses mots et qu’on lui diagnostique les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, les liens entre Alice et sa famille sont mis à rude épreuve.

Le défi quand un long-métrage traite d’une quelconque maladie c’est de ne pas tomber dans le pathos, c’est le cas de Still Alice. Richard Glatzer et Wash Westmoreland livrent un récit délicat, ajusté, sincère dans lequel Julianne Moore, récompensée aux Oscars, offre une performance emplie de pudeur. Le drame est cependant palpable, comment pourrait-il en être autrement avec cette femme atteinte d’Alzheimer, mais les choix judicieux des cinéastes permettent ainsi de souligner l’émotion sans jamais la surligner. Une chose est certaine, on ne ressort pas de Still Alice intact, qui au-delà de son récit bouleversant est une mise en lumière de cette maladie de son lent processus et de tout ce que cela bouleverse dans l’entourage.



Thibaut Ciavarella

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