[CRITIQUE] : Le Grinch
Réalisateur : Scott Mosier et Yarrow Cheney
Avec les voix de : Benedict Cumberbatch, Pharrell Williams, Rashida Jones, Kenan Thompson, Cameron Seely, ...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Animation, Famille
Nationalité : Américain
Durée : 1h26min
Synopsis :
Chaque année à Noël, les Chous viennent perturber la tranquillité solitaire du Grinch avec des célébrations toujours plus grandioses, brillantes et bruyantes. Quand les Chous déclarent qu’ils vont célébrer Noël trois fois plus fort cette année, le Grinch réalise qu’il n’a plus qu’une solution pour retrouver la paix et la tranquillité: il doit voler Noël.
Critique :
Porté par une animation soignée, colorée et dynamique autant qu'il reste fidèle à l'oeuvre d'origine, #LeGrinch est un véritable conte de noël drôle et enfantin, délivrant un joli message de bienveillance (@CookieTime_LE) pic.twitter.com/WhAIsnJ2w8— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 1 décembre 2018
Quand on parle du Grinch, nous avons en tête immédiatement Jim Carrey dans le film de Ron Howard sorti en 2000. Ce film à l’univers colorée et à l’esthétique carton pâte, n’avait pas complètement convaincu, malgré la prestation solide de l’acteur principal. Mais le petit bonhomme vert grincheux existait avant. C’est en 1957 que Theodore S. Geisel (plus connu sous le nom de Dr Seuss) écrivit les mésaventures du Grinch dans un livre qui devint un véritable conte de Noël. En 1966, une adaptation sous forme d’animation vu le jour. Dr Seuss l’aimait beaucoup et n’accepta donc plus que l’on adapte son personnage vert jusqu’à sa mort. Le studio Illumination, papa des Moi, Moche et Méchant est à la barre de cette toute nouvelle adaptation, qui délivre suffisamment de magie de Noël pour patienter jusqu’au 25 décembre.
Nous suivons donc ce Grinch, vivant seul dans son immense grotte, avec pour seul compagnie son chien Max. Fidèle et enthousiaste, comparé à son maître, Max essaye d’égayer les longues journées de solitude de Grinch. Le mois de décembre est le pire pour lui, avec la période des fêtes qu’il exècre. Cela lui rappelle de mauvais souvenirs de son enfance. Cette année, il décide de voler Noël aux habitants de Chouville, par vengeance. En parallèle, nous suivons la famille Chou, composée de Donna et des ses trois enfants : Cindy-Lou et deux bébés jumeaux. Donna, célibataire, enchaîne les services de nuit et passe sa journée à s’occuper des enfants et de la maison. Elle est fatiguée mais téméraire et mène tout de front. Cindy-Lou a un plan pour aider sa mère, demander directement au père Noël s’il peut faire quelque chose pour la soulager. Grinch et Cindy-Lou ont donc des stratagèmes opposés. Mais grâce à la magie de Noël, ils vont se trouver et s’aider mutuellement.
Quand on y pense, il n’est pas étonnant de voir le studio Illumination au commande de cette nouvelle adaptation. Le Grinch est un prolongement logique à la saga Moi, Moche et Méchant. Cette figure vilaine, suivi de petites créatures fidèles et guillerettes, se retrouvant désarmé face à la gentillesse et l’innocence des enfants. Grinch et Gru ne partagent pas donc uniquement la première lettre de leur prénom. L’animation paraît la technologie la plus utile et logique pour donner vie à l’imagination du Dr Seuss. Elle donne de la liberté pour les gags visuels et les gadgets que fabriquent le Grinch pour voler Noël. La mise en scène est soignée, colorée et dynamique. Le scénario reste certes enfantin, mais arrive à creuser quelques thématiques comme la solitude, qui rend le cœur petit et amer, quand elle n’est pas voulue, le vrai sens de Noël, loin de la société consumériste avec les cadeaux et l’ouverture à l’autre, malgré les différents point de vue.
Le Grinch se veut un véritable conte de Noël, délivrant un message de bienveillance. Il reste fidèle à l’oeuvre littéraire, reprenant même mot pour mot la prose de Dr Seuss pendant la voix-off. Il saura contenter les petits comme les grands.
Petit mot rapide sur le court-métrage en début de film, avec les Minions Yellow is the new black, un très bon sketch divertissant à souhait.
Laura Enjolvy