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[CRITIQUE] : Gringo


Réalisateur : Nash Edgerton
Acteurs : David Oyelowo, Charlize Theron, Joel Edgerton, Sharlto Copley, Thandie Newton, Amanda Seyfried, ...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Comédie
Nationalité : Américain, Australien.
Durée : 1h50min


Synopsis :
Harold Soyinka travaille pour un groupe pharmaceutique dirigé par Elaine Markinson et Richard Rusk. Lorsque ces derniers décident de se lancer dans le commerce lucratif du cannabis médical, ils envoient Harold au Mexique pour le lancement de leur nouvelle usine de production.
Ignorant que la société qu’il représente a trahi un dangereux cartel local, l’employé modèle échappe de justesse à un enlèvement. Perdu au fin fond du Mexique, réalisant que ses patrons ont tout intérêt à le voir disparaitre, pourchassé par les tueurs du cartel et un mercenaire implacable, Harold ne peut compter que sur lui-même s’il veut rester en vie.




Critique :




Dans la famille Edgerton, après le talentueux Joel, doué aussi bien devant que derrière la caméra, piochons cette fois l'ainé Nash Edgerton, cascadeur émérite devenu lui aussi metteur en scène au sein d'un cinoche ricain où il est loin d'être aisé de se faire sa place.
Après l'inédit The Square, le voilà de retour en ses douces heures Cannoises avec un second long férocement aguicheur sur le papier : Gringo, comédie noire/d'action au casting indécent de talent (Joel Edgerton, Charlize Theron, David Oyelowo, Sharlto Copley, Thandie Newton, Amanda Seyfried,...).
Louchant férocement sur le cinéma des frangins Coen (le scénariste Matthew Stone, avait d'ailleurs co-signé le script d'Intolérable Cruauté), sans jamais en atteindre ni sa maestria, ni sa folie jubilatoire, Gringo, pas aidé par un script maladroit et une mise en scène rarement à l'aise dans l'humour, a tout du joli rattage rarement rattrapé par une galerie de comédiens totalement en roue libre ou bridée par une caractérisation croquée à la truelle (Oyelowo et Newton en tête).


Au sein d'un Mexique aussi dangereux que cliché, Edgerton abandonne ses personnages mi-déjantés mi-affreusement caricaturaux au sein d'intrigues et sous-intrigues soit floues (le complot d'enlèvement du personnage d'Harrold n'est jamais vraiment justifié) soit totalement inutiles, et leur offre deux, trois punchlines efficaces à se mettre sous la dent entre deux scènes d'action, il est vrai, plutôt bien cornaqués.
Course contre la mort - et l'ennui - rythmée avec les pieds, ne développant jamais vraiment son propos franchement intéressant (les dérives du business pharmaceutique) et poussant autant son intrigue que ses personnages aux limites de la frontière de la crédibilité, Gringo est une comédie noire aussi peu efficace que sincèrement foutraque, qui amusera partiellement par la force de certains cabotinages pas toujours défendables mais fun (hello Sharlto Copley).
L'une des grosses déceptions du moment est bien là. 


Jonathan Chevrier


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