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[CRITIQUE] : The Outsider


Réalisateur : Martin Zandvliet
Acteurs : Jared Leto, Tadanobu Asano, Rory Cochrane,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h43min.


Synopsis :
Après avoir vécu dans un camp de prisonniers au Japon durant la Seconde Guerre Mondiale, un Américain décide de rester au pays du Soleil Levant. Il y apprend divers rituels et autres épreuves avant de devenir l'un des rares étrangers à être intégré chez les Yakusas.




Critique :




De base, et même si les productions ciné récentes de Netflix ont eu la fâcheuse habitude de ne pas du tout répondre aux immenses attentes qu'elles ont pourtant su susciter au fil des mois (coucou Bright et Mute), un film sur l'impitoyable et fascinant monde des yakuzas a tout pour nous attirer au plus haut point, même si celui-ci se voit produit et cornaqué par un cinoche ricain loin d'être le mieux placé pour en parler (on garde quand même un excellent souvenir du Black Rain de papy Ridley Scott).
Mais si en plus, la péloche, un temps porté par des noms prestigieux (les duos Daniel Espinosa/Michael Fassbender et Takashi Miike/Tom Hardy) a le bon goût de s'offrir Jared " on le préférait quand même avant son oscar " Leto, et de poser son intrigue juste après la Seconde Guerre mondiale, là ça sentait le 10/10 sur le cahier des charges pour nous donner envie de bloquer deux petites heures dans nos agendas, pour mater avec attention la chose.




Grosse série B de luxe aussi bancale que prenante, axée sur l'ascension fulgurante et pas du tout crédible d'un white guy ricain vétéran de guerre, dans l'univers in fine pas si fermé des yakuzas (on peut y faire carrière facilement finalement, et même coucher avec la soeur d'un de Ces frères sans le moindre stress de représailles), au sein des glorieuses 50's qui n'ont de 50's justement que le pitch (la reconstitution historique la plus minimaliste de ces dernières années...), The Outsider est un gangster qui fait convenablement le job, avec une intrigue plus ou moins tortueuse et couillue (et une vision étonnante de l'anti-américanisme primaire qui régnait à l'époque au pays du Soleil Levant) qui réserve habilement et sans frémir son lot de violence/sexe/trahison/respect des codes du milieu, sans se perdre dans un amas de facilités et de clichés difficilement défendables (si certains dialogues sont à la limite du ridicule, au moins, le casting asiatique parle japonais).




Classique, pas subtil pour un sou, prévisible, au casting solide et torché à la truelle (deux, trois néons ne permet pas au rendu final de dépasser le statut de pilote de série télé sans finesse), le film de Martin Zandvliet ne pète pas plus haut que son popotin, mais il incarne avec malice - ou pas - une certaine idée du divertissement d'exploitation limité mais fun qui magnifiait le cinéma béni des 80's.
On a vu franchement plus craignos en 2018 sur Netflix, vraiment...


Jonathan Chevrier



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