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[CRITIQUE] : La Finale


Réalisateur : Robin Sykes
Acteurs : Rayane Bensetti, Thierry Lhermite, Émilie Caen,...
Distributeur : UGC Distribution
Budget : -
Genre : Comédie
Nationalité : Français
Durée : 1h30min.

Synopsis :
Toute la famille Verdi est aux petits soins pour s’occuper de Roland, le grand-père, qui perd un peu la boule ces derniers temps.Tous sauf JB, l'ado de la famille, qui n'a qu'un seul but :  monter à Paris pour disputer sa finale de basket. Mais ses parents, bloqués ce week-end-là, lui demandent d’y renoncer pour surveiller son grand-père. JB décide alors de l’embarquer avec lui… Pendant ce voyage, rien ne se passera comme prévu…
 

Critique :


Après le triomphe inattendu au Festival de l'Alpe d'Huez, gagnant le Grand Prix et un prix d'interprétation pour Thierry Lhermitte, La Finale sort enfin dans nos salles. 
Grande question: vaut-il ce succès ? La réponse est plutôt mitigée. 
Le postulat de départ est engageant: parler avec légèreté d'un sujet très lourd et démoralisant. 
Mélanger deux générations avec deux acteurs qui les représentent bien: Rayane Bensetti, la nouvelle coqueluche du cinéma français incarnant ici un jeune adolescent passionné par le basket. 
Thierry Lhermitte, lui, joue son grand-père atteint de la maladie d’Alzheimer. 
Le duo fonctionne, alliant la fougue et la fraicheur de Rayane, un sportif à l'égoïsme associé à l'adolescence. 
Face à l'expérience de Thierry Lhermitte, qui brille cette fois dans un rôle complexe, tout en finesse.



Mais malheureusement, le talent de Lhermitte est ce qui est le plus réussi dans La Finale
Car même si Bensetti s'en sort grâce à son charisme et son énergie, ce n'est pas le cas des autres acteurs, qui patinent beaucoup, faute d'une vraie direction d'acteur. 
C'est un premier long métrage pour Robin Sykes, qui a commencé sa carrière en tant qu'assistant réalisateur pour des téléfilms. 
Malgré la bonne intention qui se cache derrière, le film reste très prévisible, trop, avec des facilités scénaristiques qui se voient à trois kilomètres à la ronde. 
La mécanique « scènes drôles » pour désamorcer les scènes tristes est très millimétrée, le spectateur finit par comprendre que telle scène hilarante va suivre telle scène poignante. 
Mais éloigner tout élément de pathos et lourdeur reste une bonne idée. 
Car les scènes démontrant la maladie sont extrêmement réalistes, les moments de crises, les souvenirs qui disparaissent petit à petit et surtout le poids de la maladie sur la famille et sur le malade lui-même. 



Ce film, montré comme un road trip n'est finalement pas le cliché attendu, montrant une certaine réalité et une sobriété, là où d'autres films seraient venus avec leur gros sabots. 
Mais il n'obtient pas une adhésion globale, gênée par des facilités dérangeantes. Mitigée donc. 
Il ne restera peut-être pas dans les esprits, mais restera peut-être dans le cœur de certains spectateurs.

Laura Enjolvy