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[CRITIQUE] : The Greatest Showman


Réalisateur : Michael Gracey
Acteurs : Hugh Jackman, Rebecca Ferguson, Michelle Williams, Zac Efron, Zendaya,...
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Budget : -
Genre : Comédie Musicale, Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h45min.

Synopsis :
L’histoire de P.T Barnum, un visionnaire parti de rien pour créer un spectacle devenu un phénomène planétaire.




Critique :




Hugh Jackman est un mutant sur grand écran certes, mais il est avant tout et surtout un sacré entertainer venu tout droit de l'âge d'Or Hollywoodienne, un héritier moderne de Gene Kelly ou Buster Keaton, qui ne demande qu'à le démontrer avec panache face caméra; là ou il exprime cette amour de la scène avec passion depuis des lustres sur les planches - notamment au sacro saint temple de Broadway.
Bref, le Hugh est une bête de scène dans la plus noble des définitions, une vraie.
Bonne nouvelle pour le bonhomme, la hype entourant le triomphe de La La Land sortie il y a pile poil une pige, n'est pas encore retombé, et la comédie musicale s'est offert un regain de santé plutôt salvateur dans les salles obscures.
Musical comme on en fait presque plus (Chicago de Rob Marshall à déjà quinze printemps), The Greatest Showman a presque des allures d'OFNI au sein de la distribution du mois de janvier, avec sa double carte de biopic oscarisable et de vraie proposition de cinéma axée sur le divertissement puissant et total.


Biopic officiel de P.T. Barnum, le créateur du show-business moderne (autant business man avisé que vrai amoureux du spectacle) cornaqué par le rookie Michael Gracey et bâti dans la douleur (Jackman porte le projet depuis huit ans), The Greatest Showman est à l'image de son acteur vedette : spectaculaire et surpuissant, un divertissement totalement ennivré par la fièvre du spectacle grandiose et de l'entertainment qui balance ses tripes autant qu'il en met plein les mirettes.
Quand le show s'emballe, la péloche est une véritable machine de guerre assumant pleinement son côté kitsch, enchaînant des séquences musicales absolument fantastique avec une fluidité et une solidité implacable; une apologie du beau mouvement magnifiée autant par des comédiens impliqués (Jackman et Ferguson sont merveilleux, le duo Efron et Zendaya signe un numéro incroyable) et une bande originale entêtante (qui va aisément concourir au titre de B.O. de l'année) que par une esthétique ahurissante de beauté.
Un vrai show digne de Broadway qui cherche à en donner pour son argent à son auditoire, autant dans ses immenses qualités que dans ses douloureuses faiblesses.


Si visuellement, le premier long de Michael Gracey en impose sacrément, en revanche une fois le rideau baissé, le film laisse très vite transparaître de grosses carences narratives (de son intrigue furieusement bâclée, prévisible et pas toujours cohérentes, aux dialogues insignifiants) dans ce portrait in fine très classique d'un homme extraordinaire et fascinant d'ambivalence, pas forcément non plus sauvé par une mise en scène un poil impersonnel.
Mais c'est l'éblouissement visuel qui importe et que l'on retiendra le plus, et de ce côté-là, The Greatest Showman est un divertissement franchement plaisant à l'énergie férocement communicative.


Jonathan Chevrier




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