[CRITIQUE] : Le Fidèle
Réalisateur : Michael R. Roskam
Acteurs : Matthias Schoenaerts, Adèle Exarchopoulos, Jean-Benoît Ugeux, Kerem Can...
Distributeur : Pathe Films
Budget : -
Genre : Policier, Drame.
Nationalité : Belge, Français.
Durée : 2h10min.
Synopsis :
Lorsque Gino rencontre Bénédicte, c’est la passion. Totale. Incandescente. Mais Gino a un secret. De ceux qui mettent votre vie et votre entourage en danger. Alors Gino et Bénédicte vont devoir se battre envers et contre tous, contre la raison et contre leurs propres failles pour pouvoir rester fidèles à leur amour.
Critique :
Mécanique mais prenant, #LeFidèle chante joliment son envoutante mélodie criminelle et romantique au rythme langoureux d'un coeur amoureux— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 26 octobre 2017
Après une claque puissante (Bullhead) et un thriller anti-spectaculaire férocement enivrant (The Drop), Michael R. Roskam s'est très vite imposé à no syeux comme l'un des cinéastes européens les plus plaisants à suivre du moment.
Toujours accompagné de son acteur fétiche, le charismatique Matthias Schoenaerts, le cinéaste nous revient en ces douces - et chargées en sorties - heures automnales avec son dernier long-métrage en date, Le Fidèle, pour lequel il dirige également la sublime frenchy Adèle Exarchopoulos.
Véritable gangster movie fleurant joliment l'hommage sincère aux péloches majeures du genre (le chef-d'oeuvre Heat de Michael Mann en tête), le film de Roskam est un envoutant polar noir doublé d'une attachante romance entre deux êtres fusionnels, carburant autant à la passion qui les unit qu'à un besoin viscéral d'adrénaline.
Lui, c'est Gino, un braqueur sauvage au grand coeur, un animal blessé au passé douloureux.Elle, c'est Bénédicte, une pilote de course impulsive, au caractère aussi trempé que sa beauté est incendiaire.
Deux âmes singulières, fascinées l'une par l'autre, qui se sont trouvé et vont tout faire pour ne plus jamais se quitter.
Plongée référencée et habile dans le milieu du grand banditisme aux scènes d'action solides (et sublimés par la mise en scène nerveuse du cinéaste), conduit d'une main de maître par Roskam malgré une seconde partie moins maitrisée (surtout sur le fond), tourné dans un Bruxelles de rêve et campé avec prestance par un casting impeccable - même les seconds couteaux sont brillants -, dominé par un couple Schoenaerts (excellent)/ Exarchopoulos (magnétique et lumineuse) à l'alchimie incroyable; Le Fidèle est un polar noir prenant et radical, certes un poil mécanique et peu original, mais qui chante délicieusement son envoûtante mélodie criminelle et romantique au rythme langoureux d'un coeur amoureux.
Bref, vivement la suite, comme toujours avec le brillant cinéaste belge.
Jonathan Chevrier