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[CRITIQUE] : Épouse-Moi Mon Pote



Réalisateur : Tarek Boudali
Acteurs : Tarek Boudali, Philippe Lacheau, Charlotte Gabris, Andy Rowski, David Marsais, Julien Arruti,...
Distributeur : StudioCanal
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h32min.


Synopsis :Yassine, jeune étudiant marocain vient à Paris faire ses études d’architecture avec un visa étudiant. Suite à un événement malencontreux, il rate son examen, perd son visa et se retrouve en France en situation irrégulière. Pour y remédier, il se marie avec son meilleur ami. Alors qu’il pense que tout est réglé, un inspecteur tenace se met sur leur dos pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’un mariage blanc…


 

Critique :


Il faut avouer que par chez nous en France, la comédie potache ce n'est pas vraiment notre fort, et c'est peu le cas de le dire.
Rappelez-vous, pour concurrencer les ricains et leurs American Pie et Cie, on avait lancé dans l'arène des salles obscures, les piteux Sexy Boys, Lol, ou encore le passable - pour être poli - Les Beaux Gosses.
Autant le dire tout de suite, même si les efforts étaient louables, tout cet amas de pellicule était très loin d'incarner une concurrence des plus attractives.



Mais l'arrivée de la Bande à Fifi sur grand écran a sensiblement changé la donne,  avec des comédies pillant intelligemment leurs cousins d'outre-Atlantique (les deux premiers Babysitting reprennent, entre autres, les deux premiers Very Bad Trip, Une Nuit de Folie et Projet X), pour mieux leur apporter la touche si savoureusement irrévérencieuse qui faisait le sel de leurs pastilles sur feu Le Grand Journal de Michel Denisot.
Six mois à peine après le troisième - et excellent - long de Philippe Lacheau, Alibi.com, c'est au tour de Tarek Boudali de passer derrière la caméra avec une première comédie pleine de promesse : Épouse-Moi Mon Pote qui, une fois encore nous rappelle au bon souvenir d'une comédie potache US  (Quand Chuck rencontre Larry porté par le vénéré Adam Sandler, pillé jusque dans son affiche), à deux ou trois détails près - l'émotion en moins.


Vrai films de potes (même si la dynamique du trio sur les trois premiers films, est oublié ici avec un Julien Arruti au temps de jeu très limité) sur deux meilleurs amis obligés d'enchaîner les mensonges pour en masquer leur plus gros, un mariage blanc gay pour que l'un d'entre eux, étudiant marocain en situation irrégulière (une idée de départ déjà abordé par une autre ancienne membre de la bande, Reem Kherici via le réussi Paris à Tout Prix), puisse continuer à vivre en France; le premier long de Boudali, rythmé et ciblé en dessous de la ceinture, aligne les gags à la pelle (souvent gras mais très drôle), au moins autant que les clichés faciles - et pas toujours obligatoires - sur la communauté gay, dans un gros délire totalement assumé, au final WTF à souhait (happy-end compris).



Bien moins solide que les précédents films de la bande - même s'il s'inscrit dans leur continuité - mais au moins tout aussi potache et drôle (Boudali a une plume bien moins habile que celle de Lacheau), bien interprété par des comédies totalement voués à sa cause (on pense notamment à l'excellent David Marsais) tout en étant pas exempt de quelques longueurs; Épouse-Moi Mon Pote est une comédie qui ose, trébuche parfois mais mérite décemment son pesant de popcorn.
Un premier projet un poil risqué pour Lacheau et ses potes, en attendant le gros morceau très, très redouté Nicky Larson, prévu pour l'an prochain...


Jonathan Chevrier



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