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[CRITIQUE] : Instinct de Survie - The Shallows


Réalisateur : Jaume Collet-Serra
Acteurs : Blake Lively, Angelo Lozano Corso, Jose Manuel Trujillo Salas,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : -
Genre : Thriller, Épouvante-Horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h27min.

Synopsis :
Nancy surfe en solitaire sur une plage isolée lorsqu’elle est attaquée par un grand requin blanc. Elle se réfugie sur un rocher, hors de portée du squale. Elle a moins de 200 mètres à parcourir à la nage pour être sauvée, mais regagner la terre ferme sera le plus mortel des combats… 



Critique :


Dans la catégorie des metteurs en scènes hispaniques ayant déboulés à la fin des années 2000, le talentueux Jaume Collet-Serra tient une place de choix dans le cœur des cinéphiles que nous sommes, en bon cornaqueur de série B qu'il est.
Une filmographie savoureusement bis et sans la moindre fausse note, que ce soit dans l'actionner solide (Non-Stop, Sans Identité et Night Run, tous avec Liam Neeson), le film sportif enthousiasmant (Goal 2 - Living The Dream) ou même l'horrifique franchement prenant (les très efficaces La Maison de Cire et Esther).

Le bonhomme maitrise constamment son sujet, sa caméra et les codes des genres qu'il foule avec un respect et un amour du bon cinéma sans borne, au point de rendre plus attrayant qu'ils ne le sont, des scripts souvent limités.
Le voir de retour avec un pur divertissement estival (au sein d'un été qui en manque cruellement) tel que le mordant - jeu de mots pourris - comme Instinct de Survie, avait de quoi nous allécher au plus haut point; et pas uniquement parce qu'il affirme de nouveau son gout prononcé pour les lead-in féminins aux plastiques avantageuses.


Dominé par une Blake Lively littéralement à tomber (comme d'habitude...) et une campagne promotionnelle plus qu'habile faisant doucement mais surement monter la sauce, The Shallows en v.o. se veut comme un bon moment de suspens qui nous réconcilierait avec le sous-genre horrifique du shark movie, un brin mise à mal par la certes jouissive saga Sharknado, mais dont le dernier vrai monument date déjà d'une décennie (Open Water de Chris Kentis, est sortie en 2003).

Le film conte l'histoire de la jeune surfeuse Nancy, qui dompte les vagues en solitaire sur une plage isolée lorsqu’elle est attaquée par un grand requin blanc.
Elle se réfugie alors sur un rocher, hors de portée du squale visiblement affamé.
Elle a moins de 200 mètres à parcourir à la nage pour être sauvée, mais regagner la terre ferme sera le plus mortel des combats de son existence...

A l'instar de James Wan, avec qui il partage une maitrise du suspens remarquable et une mise en scène toujours plus fluide et inventive, Collet-Serra tisse avec malice un suspens d'une redoutable efficacité au sein d'un huis-clos en plein air aussi excitant que prenant, ou la survie coute que coute est le maitre mot.Sans le moindre temps mort et mené tambour battant, transcendant les facilités évidentes d'un script logiquement limité (caractérisations des personnages fades en prime) mais dénué de clichés faciles (ainsi que de gros plans abusifs sur la plastique parfaite de son héroïne...), Instinct de Survie est une pure péloche estivale dans toute sa splendeur, toute aussi bandante qu'angoissante, parfois un brin téléphoné mais visant constamment l'efficacité via d'habiles jets d'adrénaline.


Thriller maritime haletant de bout en bout sur un prédateur littéralement obsédé par la chair humaine (tout comme peut l'être le spectateur mâle de la sculpturale Blake Lively, convaincante), évidemment synthétique - nous ne sommes pas dans Peur Bleue non plus - mais réellement menaçant et présent tout du long (pour mieux renforcer le sentiment de danger/peur constant du personnage de Nancy, et jouer sur les attentes de son auditoire); le film s'inscrit sur les glorieux pas d'Open Water et 127 Heures en incarnant un solide moment de flippe, conceptuel mais jouissivement stressant.

Bref, du bon divertissement bis comme on l'aime, tout simplement.


Jonathan Chevrier