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[CHRONIQUE] : Hommage à l'immense Wes Craven


L'inestimable et aimé Wes Craven a été retrouvé sans vie ce lundi dans sa maison de Los Angeles, du coup la Fucking Team a décidé de lui rendre hommage à sa manière, dans une chronique spéciale.

Une lettre ouverte qui revient à chaque fois qu'une disparition dans l'univers du septième art nous marque salement.

Prions juste pour qu'on est le moins possible à s'étendre sur le sujet...



" Cher et regretté Wes, 

Nous sommes le 1er septembre 2015 et des centaines de millions de cinéphiles sont inconsolables et en deuil.
Même le soleil n'a pas eu le cœur a osé pointer le bout de son nez, sous l'effet de ce choc considérable.


Si l'on mesure la noblesse et la grandeur d'un homme par ses actes, on mesure décemment celle d'un cinéaste par la qualité de sa filmographie et son impact sur le septième art.

Alors pour l'amoureux du cinéma de genre que je suis, tu es et resteras toujours un grand cinéaste, un orfèvre de la terreur mais surtout l'un des derniers grands maîtres de l'horreur aux côtés de John Carpenter, George Romero et Tobe Hooper. 


Tant pis donc si ta carrière compte autant de casseroles que de péloches cultes, tu as tellement renouveler le genre horrifique par la maestria de ton talent que l'on ne retiendra finalement que tes faits de gloire, et non des (grosses) erreurs de parcours. 

De La Coline à des Yeux à Scream en passant par Le Sous-Sol de la Peur, La Dernière Maison sur la Gauche et surtout Les Griffes de la Nuit, tu as rendu nos cauchemars plus terrifiant que de raison et faire naitre en moi - comme peu d'autres - la passion indéfectible qui me fait tant vibrer pour le septième art, et qui a fait le cinéphile endurcis que je suis aujourd'hui.

Dire que ta perte est immense pour toute notre génération - et les autres bien entendu - est un doux euphémisme même si tu étais déjà douloureusement plus absent de nos écrans ces dernières années, la faute à ton penchant plus que dérangeant pour cornaquer des films à la qualité douteuse, ou encore à la production de remakes pas toujours bien senties de tes œuvres les plus cultes.

Dorénavant, je regarderais mes classiques avec un putain de pincement au cœur incurable, conscient que l'on a irrémédiablement perdu l'un des plus talentueux et visionnaires faiseur de rêves.


Emporté par une terrible maladie (une tumeur au cerveau), je me plais déjà à imaginer que tu as in fine perdu ton combat contre le boogeyman que tu as toi-même crée, Freddy Krueger.
 « Un-deux… Freddy te coupera en deux. Trois-quatre… remonte chez toi quatre à quatre. Cinq-six… n'oublie pas ton crucifix. Sept-huit… surtout ne dors plus la nuit. Neuf-dix… il est caché sous ton lit… »
Vayas con Dios papy, on t'aime tous, tu resteras à jamais dans nos cœurs et tes films dans nos mémoires.

Ici au sein de la Fucking Team, nous ne t'oublierons pas car un héros, un vrai, ça ne meurt jamais.


Jonathan Chevrier "