[CRITIQUE] : King of Killers

Réalisateur : Kevin Grevioux
Acteurs : Alain Moussi, Frank Grillo, Stephen Dorff, Georges St Pierre, Kevin Grevioux, Marie Avgeropoulos,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain, Canadien.
Durée : 1h31min

Synopsis :
Marcus Garan, un ancien tueur à gages, souhaite percer le mystère d'un incident. Lorsqu'on lui propose un contrat de 10 millions de dollars pour éliminer le plus grand assassin du monde, Marcus se rend à Tokyo pour rencontrer le client, mais découvre que d'autres tueurs professionnels ont également été invités. Marcus et les autres doivent maintenant affronter cet assassin...

On aime bien Frank Grillo par chez nous, cogneur expérimenté et rare figure d'un giron du cinéma d'action ricain sclérosé et sans grandes figures de proue (sauf, peut-être, un tandem Gege Butler/Jason Statham qui résiste coûte que coûte à l'extinction du genre), à attiser un minimum la sympathie - avec Michael Jai White, évidemment.
Typiquement le genre de comédien de l'ombre (Prison Break, souviens-toi) qui a éclot sur le tard (Warrior, mais aussi et surtout la merveilleuse Kingdom), et qui profite désormais de la - petite - occasion qui lui ait donné pour bouffer par tous les bouts son billet d'entrée au cœur de la jungle Hollywoodienne.

Toujours aussi in shape (59 ans au compteur) que férocement présent sur le circuit des DTV de luxe où il y croise des anciennes comme des wannabe nouvelles gloires, le bonhomme nous revient donc avec l'une de ses cinq/six séances annuelles avec King of Killers, premier long-métrage de l'acteur et désormais cinéaste Kevin Grevioux - également à la distribution -, dégueulé sans tambour ni trompette par Prime Vidéo sur son catalogue... et à raison, pour une fois.

Énième véhicule pour faire percer un Alain Moussi dont les prouesses athlétiques (mais pas vraiment martiales) ne manquent absolument pas les vacuités de son jeu d'acteur, le film se fait une sorte de sous-Mean Guns de feu Albert Pyun qui s'appuie sur une intrigue toute aussi fragile et prétexte aux empoignades - plus où moins - musclées (un ancien tueur à gages accepte un contrat de 10 millions de dollars pour éliminer le plus grand assassin du monde, mais lorsqu'il se rend à Tokyo pour rencontrer le client, il découvre que d'autres tueurs professionnels ont également été invités à la fête), se perd in fine dans une action à la fois mollassone (et à l'étalonnage douteux) et des enjeux émotionnels insérés au tractopelle.

Petit bis à peine pulp sans panache ni ambition malgré une belle galerie de gueules burnées (Grillo, Grevioux, Moussi mais aussi Stephen Dorff et Georges St. Pierre), King of Killers se rêve désespérément plus cool qu'il ne l'est, et ouvre même cyniquement la porte à un second opus.
On va en rester là, même pour du label " Prime Vidéo ".

Jonathan Chevrier