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[CRITIQUE] : You're Next


Réalisateur : Adam Wingard
Acteurs : Sharni Vinson, Nick Tucci, Wendy Glenn,...
Distributeur : Synergy Cinéma
Budget : -
GenreEpouvante-Horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h34min.

Synopsis :

La famille Davison est réunie dans sa maison de campagne pour célébrer l’anniversaire de mariage des parents. Alors que chacun commence à laisser éclater ses frustrations et rancoeurs, la maison est prise d’assaut par un groupe de tueurs masqués. La réunion de famille tourne au jeu de massacre, les assaillants tentent de les supprimer un à un. Mais sous ses airs d’innocente petite amie, Erin va s’avérer pleine de ressources…
 

Critique :

Ce n'est pas encore Halloween et pourtant, rare fut les étés ciné autant peuplés de péloches horrifiques à se foutre sous la dent dans nos salles obscures.

Du très bon (Conjuring - Les Dossiers Warren) au correct (American Nightmare) en passant par le franchement dégueulasse (Texas Chainsaw 3D), il y en avait vraiment pour tous les gouts.

Arrivé un peu en bout de course de la saison estivale, soit une poignée d'heures après la fin des vacances scolaires, You're Next se voulait, un peu, comme une sorte de melting pot de ses trois bandes - toutes propension gardée bien sur - avec une pointe d'humour en plus.
En grosse machine à festivals qu'il est, You're Next avait donc tout pour plaire malgré ses folles allures de déjà-vu.

Énième " home invasion " à débarqué en salles ces dernières années - d'American Nightmare à The Strangers en passant par Funny Games version US ou encore La Dernière Maison sur la Gauche -, le film débute comme toute autre péloche de ce sous-genre : une famille ricaine dans toute sa splendeur, se réunit dans leur maison de campagne pour une occasion spéciale, soit l'anniversaire du couple môman-daddy.
Et alors que toute la petite famille se crêpe le chignon mignon façon Dallas en mieux torché - et que le rejeton, pas peu fier, en profitera pour présenter à toute la casa sa nouvelle nana plutôt jolie -, la baraque sera prise d'assaut par un groupe de tueurs masqués, masques qui d'ailleurs ont dût leur couter deux dollars grand max au bazar du coin.


Mais alors qu'ils pensaient pouvoir torturer tout le monde dans un jeu de massacre aussi tordu que sanglant, à la surprise générale - et pour le coup, il est difficile de faire plus surprenant -, la potentielle future belle-fille, Erin de son prénom, se rebelle et décide à son tour, de se la jouer zigouilleuse d'un soir.

Le genre de nana à ne pas faire chier chez elle quoi, quasiment la grande sœur spirituelle de Macauley Culkin dans Maman, J'ai Raté L'Avion - l'un des home invasion les plus célèbres d'ailleurs -, sauf qu'elle, ce ne sera pas avec des pots de peintures, une araignée et des micro-machines qu'elle va se défendre...

Si il met pas mal de temps à démarrer, You're Next n'en est pas moins franchement enthousiasmant et efficace, à mille lieux du bis repetita sans saveur qui guette l'un des plus sympathiques sous-genre de l'horreur sur grand écran.
Vendu comme un habile mélange entre gore et humour - si il n'est pas toujours hilarant, il est réellement gore -, la bande joue admirablement bien de son postulat de départ - l'inversion du rapport de force entre victimes et bourreaux -, en misant sur un style oscillant judicieusement entre la parodie - la mort au mixeur en est le plus bel exemple -, et une tension de chaque instant.

Nerveux, viscéral, violent (l’abatage gore et les mises à mort sont impressionnantes et jouissives) et étonnement spectaculaire - et ce malgré un budget aussi riquiqui que le kiki de Ken Jeong -, la péloche, certes hautement classique dans son ensemble, est clairement une jolie surprise, intense et efficace, aux personnages très bien développés et interprétés, notamment une Sharni Vinson que l'on avait pas pu juger à sa juste valeur dans l'insignifiant Sexy Dance 3D.


Ça ne renouvelle pas le genre, mais ça à le mérite d'être euphorisant et rentre-dedans, pour une fois que la bimbo de service ne se fait pas trucider en courant chercher de l'aide ou en se cachant avec une débilité profonde, dans un des placards du premier étage.

Bref, cette fois tu ne contrediras plus mémé quand elle te diras que c'est bel et bien dans les vieux pots que l'ont fait les meilleurs confitures.
Mieux même, t'en prendra une bonne tartine et tu la mangeras goulument comme si tu venais de sortir du dernier Koh-Lanta.

Et puis tu sais quoi, peut-être même que tu en reprendras une part après...



Jonathan Chevrier