[CRITIQUE] : Le Cours de la vie
Réalisateur : Frédéric Sojcher
Avec : Agnès Jaoui, Jonathan Zaccaï, Géraldine Nakache,...
Distributeur : Jour2fête
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français
Durée : 1h30min
Synopsis :
Noémie retrouve Vincent, son amour de jeunesse, dans l'école de cinéma dont il est désormais directeur. A travers une masterclass hors norme, elle va apprendre à Vincent et ses élèves que l'art d'écrire un scénario c'est l'art de vivre passionnément.
Critique :
Même plus de deux ans après, savoir que le tandem Agnès Jaoui-Jean-Pierre Bacri ne pourra plus jamais nous offrir de comédie chorale est une vérité que nous mettront beaucoup de temps à accepter, d'autant plus que la tristesse de la disparition du second, toujours imposante, risque de laisser un trou béant bien plus important que beaucoup s'accorderont à le penser, au coeur d'une comédie dramatique hexagonale déjà loin d'être au zénith de sa forme.
Reste donc alors aux cinéphiles de se remémorer aux bons souvenirs de leurs essais passés, tels des totems dont on ne pourrait plus jamais se lasser de leurs visions, avec leur résonance nouvelle furieusement mélancolique, où à tout simplement continuer à chérir les apparitions d'Agnès Jaoui, toujours aussi lumineuse même dans des comédies pas toujours défendables.
Ce que n'est absolument pas Le Cours de la vie, cinquième long-métrage (le second de fiction) du cinéaste belge Frédéric Sojcher, joli et délicat jeu de miroirs qui mêle habilement réalité et fiction au cœur du processus créatif cinématographique.
Un effort où il parle de son vécu - réel - tout en adaptant l'essai Atelier d'écriture de son ami Alain Layrac, pour mieux visser sa narration sur une journée de masterclass d’une scénariste dans une école de cinéma - l'ENSAV de Toulouse.
Soit Noémie qui, au cours d'une masterclass hors norme, va apprendre à Vincent, son amour de jeunesse qui dirige l'école de cinéma où elle est invité (avec qui elle va renouer comme si le temps n'avait aucune emprise sur eux et leur relation), et ses élèves que l'art d'écrire un scénario c'est avant tout l'art de vivre passionnément, d'observer tout ce qui fait la vie dans toute sa beauté et sa complexité.
À la lisière du théâtre filmé et constamment au contact de ses personnages (formidable tandem Jonathan Zaccaï/Agnès Jaoui, sans oublier une Géraldine Nakache tout aussi juste même si moins mise en avant), sondant un pan rarement mis en lumière (les fameuses masterclass, sur lesquelles on se rue) tout en interrogeant la notion même de création autour de deux âmes en pleine crise existentielle; Le Cours de la vie se fait une expérience à la fois immersive et pédagogue sans être douloureusement didactique, une œuvre parfois un peu mécanique mais sincèrement humaine et mélancolique - superbe score de Vladimir Cosma - sur le pouvoir profondément existentiel de la création et de la fiction.
Jonathan Chevrier
Avec : Agnès Jaoui, Jonathan Zaccaï, Géraldine Nakache,...
Distributeur : Jour2fête
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français
Durée : 1h30min
Synopsis :
Noémie retrouve Vincent, son amour de jeunesse, dans l'école de cinéma dont il est désormais directeur. A travers une masterclass hors norme, elle va apprendre à Vincent et ses élèves que l'art d'écrire un scénario c'est l'art de vivre passionnément.
Critique :
À la lisière du théâtre filmé tout en interrogeant la notion de création autour de deux âmes en pleine crise existentielle, #LeCoursDeLaVie se fait une expérience pédagogue sans être douloureusement didactique, certes un poil mécanique mais sincèrement humaine et mélancolique. pic.twitter.com/CMpv67aAMi
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 9, 2023
Même plus de deux ans après, savoir que le tandem Agnès Jaoui-Jean-Pierre Bacri ne pourra plus jamais nous offrir de comédie chorale est une vérité que nous mettront beaucoup de temps à accepter, d'autant plus que la tristesse de la disparition du second, toujours imposante, risque de laisser un trou béant bien plus important que beaucoup s'accorderont à le penser, au coeur d'une comédie dramatique hexagonale déjà loin d'être au zénith de sa forme.
Reste donc alors aux cinéphiles de se remémorer aux bons souvenirs de leurs essais passés, tels des totems dont on ne pourrait plus jamais se lasser de leurs visions, avec leur résonance nouvelle furieusement mélancolique, où à tout simplement continuer à chérir les apparitions d'Agnès Jaoui, toujours aussi lumineuse même dans des comédies pas toujours défendables.
Ce que n'est absolument pas Le Cours de la vie, cinquième long-métrage (le second de fiction) du cinéaste belge Frédéric Sojcher, joli et délicat jeu de miroirs qui mêle habilement réalité et fiction au cœur du processus créatif cinématographique.
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Un effort où il parle de son vécu - réel - tout en adaptant l'essai Atelier d'écriture de son ami Alain Layrac, pour mieux visser sa narration sur une journée de masterclass d’une scénariste dans une école de cinéma - l'ENSAV de Toulouse.
Soit Noémie qui, au cours d'une masterclass hors norme, va apprendre à Vincent, son amour de jeunesse qui dirige l'école de cinéma où elle est invité (avec qui elle va renouer comme si le temps n'avait aucune emprise sur eux et leur relation), et ses élèves que l'art d'écrire un scénario c'est avant tout l'art de vivre passionnément, d'observer tout ce qui fait la vie dans toute sa beauté et sa complexité.
À la lisière du théâtre filmé et constamment au contact de ses personnages (formidable tandem Jonathan Zaccaï/Agnès Jaoui, sans oublier une Géraldine Nakache tout aussi juste même si moins mise en avant), sondant un pan rarement mis en lumière (les fameuses masterclass, sur lesquelles on se rue) tout en interrogeant la notion même de création autour de deux âmes en pleine crise existentielle; Le Cours de la vie se fait une expérience à la fois immersive et pédagogue sans être douloureusement didactique, une œuvre parfois un peu mécanique mais sincèrement humaine et mélancolique - superbe score de Vladimir Cosma - sur le pouvoir profondément existentiel de la création et de la fiction.
Jonathan Chevrier