[CRITIQUE] : Sage Homme
Réalisatrice : Jennifer Devoldere
Acteurs : Melvin Boomer, Karin Viard, Steve Tientcheu,...
Budget : -
Distributeur : Warner Bros. France
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h40min
Synopsis :
Après avoir raté le concours d’entrée en médecine, Léopold intègre par défaut l’école des sage-femmes en cachant la vérité à son entourage. Alors qu’il s’engage sans conviction dans ce milieu exclusivement féminin, sa rencontre avec Nathalie, sage-femme d’expérience au caractère passionné, va changer son regard sur cet univers fascinant et bouleverser ses certitudes.
Critique :
Karin Viard est de ces talents sincères et enthousiastes capable de nous vendre presque toutes les tambouilles possibles sur pellicules ces dernières années, des comédies pas toujours défendables (L'Origine du monde, Voyez comme on danse) aux suites non-désirées de franchises ne supportant pas le poids des années (Les Visiteurs : La Révolution), en passant par des drames profondément bouleversants (Les Chatouilles, Chanson Douce).
Ces talents sont rares mais essentiels pour nous faire déplacer dans des salles obscures et soutenir un cinéma hexagonal toujours aussi - stupidement - dévalorisé.
Après la petite douceur Maria Rêve du tandem Lauriane Escaffre/Yvo Muller (également derrière le script et présentes à l'écran), merveille de feel good movie romantico-bienveillant et poétique oscillant habilement entre drôlerie fantasque et émotions sincères, croqué comme une tendre ode aux invisibles de la vie, c'est avec une nouvelle comédie tout aussi entraînante qu'elle nous revient : Sage Homme de Jennifer Devoldere, absente des écrans depuis la comédie dramatique Et Soudain, tout le monde me manque sortie en 2011.
Comédie familiale et initiatique trouvant intelligemment un équilibre entre son humour (plutôt chouette) son émotion (sincère), le film se fait une plongée didactique - mais pas trop - au coeur du métier de sage femme, et plus directement auprès de Léopold, aspirant médecin qui vient de raté son concours d'entrée en médecine, plombant son rêve de tout une vie : devenir médecin et sauver des vies, pour conjurer le sort de celle qu'il n'a pas pu sauver - sa mère, morte d'un cancer alors qu'il n'avait que 8 ans.
La mort dans l'âme, il doit se résoudre à suivre une formation de sage-femme donc, avec dans l'idée de bifurquer plus tard à nouveau vers la médecine.
Un choix qu'il cache, tout comme le fait qu'il ait raté son concours, à ses proches à l'univers (très) masculin, au moins autant qu'il montre un désintérêt profond pour le métier qu'il apprend auprès de la pugnace Nathalie...
En inversant avec malice la problèmatique de l'inégalité des chances et de l'accès au travail en polarisant son intention sur la difficulté d'un jeune homme tentant de faire son trou dans un métier sensiblement féminin, dont elle offre une observation aussi réaliste que pédagogique (sans masquer la précarité), Devoldere revalorise une profession de l'ombre (rarement mise en avant à l'écran) et croque un beau et lumineux petit bout de cinéma, certes férocement cousu de fil blanc, mais essentiel à une heure où toutes les professions médicales sont à l'agonie.
La belle surprise de ce mercredi en salles.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Melvin Boomer, Karin Viard, Steve Tientcheu,...
Budget : -
Distributeur : Warner Bros. France
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h40min
Synopsis :
Après avoir raté le concours d’entrée en médecine, Léopold intègre par défaut l’école des sage-femmes en cachant la vérité à son entourage. Alors qu’il s’engage sans conviction dans ce milieu exclusivement féminin, sa rencontre avec Nathalie, sage-femme d’expérience au caractère passionné, va changer son regard sur cet univers fascinant et bouleverser ses certitudes.
Critique :
En inversant avec malice la problèmatique de l'inégalité des chances et de l'accès au travail, #SageHomme revalorise une profession de l'ombre - rarement mise en avant à l'écran - et croque un lumineux petit bout de cinéma, certes férocement cousu de fil blanc, mais essentiel. pic.twitter.com/52CGWQbxMX
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 15, 2023
Karin Viard est de ces talents sincères et enthousiastes capable de nous vendre presque toutes les tambouilles possibles sur pellicules ces dernières années, des comédies pas toujours défendables (L'Origine du monde, Voyez comme on danse) aux suites non-désirées de franchises ne supportant pas le poids des années (Les Visiteurs : La Révolution), en passant par des drames profondément bouleversants (Les Chatouilles, Chanson Douce).
Ces talents sont rares mais essentiels pour nous faire déplacer dans des salles obscures et soutenir un cinéma hexagonal toujours aussi - stupidement - dévalorisé.
Après la petite douceur Maria Rêve du tandem Lauriane Escaffre/Yvo Muller (également derrière le script et présentes à l'écran), merveille de feel good movie romantico-bienveillant et poétique oscillant habilement entre drôlerie fantasque et émotions sincères, croqué comme une tendre ode aux invisibles de la vie, c'est avec une nouvelle comédie tout aussi entraînante qu'elle nous revient : Sage Homme de Jennifer Devoldere, absente des écrans depuis la comédie dramatique Et Soudain, tout le monde me manque sortie en 2011.
Copyright Warner Bros. France |
Comédie familiale et initiatique trouvant intelligemment un équilibre entre son humour (plutôt chouette) son émotion (sincère), le film se fait une plongée didactique - mais pas trop - au coeur du métier de sage femme, et plus directement auprès de Léopold, aspirant médecin qui vient de raté son concours d'entrée en médecine, plombant son rêve de tout une vie : devenir médecin et sauver des vies, pour conjurer le sort de celle qu'il n'a pas pu sauver - sa mère, morte d'un cancer alors qu'il n'avait que 8 ans.
La mort dans l'âme, il doit se résoudre à suivre une formation de sage-femme donc, avec dans l'idée de bifurquer plus tard à nouveau vers la médecine.
Un choix qu'il cache, tout comme le fait qu'il ait raté son concours, à ses proches à l'univers (très) masculin, au moins autant qu'il montre un désintérêt profond pour le métier qu'il apprend auprès de la pugnace Nathalie...
En inversant avec malice la problèmatique de l'inégalité des chances et de l'accès au travail en polarisant son intention sur la difficulté d'un jeune homme tentant de faire son trou dans un métier sensiblement féminin, dont elle offre une observation aussi réaliste que pédagogique (sans masquer la précarité), Devoldere revalorise une profession de l'ombre (rarement mise en avant à l'écran) et croque un beau et lumineux petit bout de cinéma, certes férocement cousu de fil blanc, mais essentiel à une heure où toutes les professions médicales sont à l'agonie.
La belle surprise de ce mercredi en salles.
Jonathan Chevrier