[CRITIQUE] : Grand Paris
Réalisateur : Martin Jauvat
Acteurs : Mahamadou Sangaré, Martin Jauvat, William Lebghil, Sébastien Chassagne,...
Distributeur : JHR Films
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h12min
Synopsis :
Leslie et Renard, deux jeunes glandeurs de banlieue parisienne, trouvent un mystérieux objet sur un chantier de la future ligne de métro du Grand Paris. Artefact, talisman antique, ou relique d’une civilisation disparue ? Persuadés d’avoir trouvé la poule aux œufs d’or, les deux amis mènent l’enquête, avec les moyens du bord, le temps d’une folle nuit aux quatre coins de l’Île de France.
Critique :
Mine de rien, en l'espace de quelques péloches mieux que bien choisies, William Lebghil est gentiment passé du stade de second couteau irritant d'un teen show français embarassant et jamais drôle - SODA - à celui de trublion sympathique et (très) plaisant à suivre du septième art hexagonal, dont on ne peut que louer chacune de ses partitions (Première Année de Thomas Lilti, Ami-Ami de Victor Saint-Macary, Voyez comme on Danse de Michel Blanc, Yves de Benoît Forgeard, Debout sur la Montagne de Sébastien Betbeder,...).
On a connu des écarts plus imposant, mais pas beaucoup.
À tel point que l'on pourrait presque, même si quelques contre-exemples viendraient évidemment contredire cela, dire que tout produit auquel s'attache le bonhomme, vaut décemment son pesant de pop-corn.
Et ce n'est pas le premier long-métrage de Martin Jauvat (pour lequel il brigue également l'un des rôles-titres), Grand Paris, qui viendra contredire cette potentielle vérité, vrai petit bout de comédie déjantée et rafraîchissante fleurant bon la vérité du bitume et de la street-life.
Soit les aléas de deux jeunes glandeurs de Romainville en lesquels il est difficile de ne pas se reconnaître, Leslie et Renard, qui trouvent un jour un mystérieux objet sur un chantier de la future ligne de métro du Grand Paris.
Ne sachant pas vraiment ce qu'est réellement le bail mais persuadés d’avoir trouvé la poule aux œufs d’or, les deux amis mènent l’enquête, à l'arrache et avec les moyens du bord, le temps d’une folle nuit aux quatre coins de l’Île de France.
À une heure où la banlieue est rarement mise en images au-delà des stéréotypes que l'on se borne à recycler avec une bêtise confondante, le film en fait une peinture juste et réaliste tout en montrant la petite histoire au coeur de la vraie, vécue par des miliers de jeunes adultes : la banalité du quotidien, celle que l'on essaye de rompre avec une inventivité folle, avec de tout petits riens qui sont pourtant tout, entre vraie envie d'ailleurs et attachement profond pour son " ter ter ".
Entre le buddy movie barré, le road movie urbain et le stoner movie avec une pointe de film d'aventure à la Amblin, Grand Paris détonne dans sa volonté de bouffer le cinéma qu'on aime par la racine, de redessiner avec énergie l'opacité et la redondance des paysages de la banlieue parisienne pour en faire un terrain de tous les possibles, avec toute la maladresse géniale que cela implique.
Pas totalement OFNI pour les initiés mais petite bouffée d'air frais surprenante pour un septième art hexagonal ne laissant que trop peu parler sa douce folie et son imprévisibilité, Grand Paris, pas exempts de quelques petites panouilles mais au coeur grand comme ça, porté par une galerie de seconds couteaux géniaux qui valident totalement sa street credibility - William Lebghil et Sébastien Chassagne en tête.
Le genre de séances généreuses et folles qui mérite (doit) totalement être défendu en salles.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Mahamadou Sangaré, Martin Jauvat, William Lebghil, Sébastien Chassagne,...
Distributeur : JHR Films
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h12min
Synopsis :
Leslie et Renard, deux jeunes glandeurs de banlieue parisienne, trouvent un mystérieux objet sur un chantier de la future ligne de métro du Grand Paris. Artefact, talisman antique, ou relique d’une civilisation disparue ? Persuadés d’avoir trouvé la poule aux œufs d’or, les deux amis mènent l’enquête, avec les moyens du bord, le temps d’une folle nuit aux quatre coins de l’Île de France.
Critique :
Entre le buddy movie barré, le road movie urbain et le stoner movie,#GrandParis détonne dans sa volonté d'incarner une vraie petite bouffée d'air frais surprenante et généreuse au coeur d'une comédie hexagonale ne laissant que trop peu parler sa douce folie et son imprévisibilité pic.twitter.com/MgDAgarxLn
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 28, 2023
Mine de rien, en l'espace de quelques péloches mieux que bien choisies, William Lebghil est gentiment passé du stade de second couteau irritant d'un teen show français embarassant et jamais drôle - SODA - à celui de trublion sympathique et (très) plaisant à suivre du septième art hexagonal, dont on ne peut que louer chacune de ses partitions (Première Année de Thomas Lilti, Ami-Ami de Victor Saint-Macary, Voyez comme on Danse de Michel Blanc, Yves de Benoît Forgeard, Debout sur la Montagne de Sébastien Betbeder,...).
On a connu des écarts plus imposant, mais pas beaucoup.
À tel point que l'on pourrait presque, même si quelques contre-exemples viendraient évidemment contredire cela, dire que tout produit auquel s'attache le bonhomme, vaut décemment son pesant de pop-corn.
Et ce n'est pas le premier long-métrage de Martin Jauvat (pour lequel il brigue également l'un des rôles-titres), Grand Paris, qui viendra contredire cette potentielle vérité, vrai petit bout de comédie déjantée et rafraîchissante fleurant bon la vérité du bitume et de la street-life.
Copyright Ecce Films |
Soit les aléas de deux jeunes glandeurs de Romainville en lesquels il est difficile de ne pas se reconnaître, Leslie et Renard, qui trouvent un jour un mystérieux objet sur un chantier de la future ligne de métro du Grand Paris.
Ne sachant pas vraiment ce qu'est réellement le bail mais persuadés d’avoir trouvé la poule aux œufs d’or, les deux amis mènent l’enquête, à l'arrache et avec les moyens du bord, le temps d’une folle nuit aux quatre coins de l’Île de France.
À une heure où la banlieue est rarement mise en images au-delà des stéréotypes que l'on se borne à recycler avec une bêtise confondante, le film en fait une peinture juste et réaliste tout en montrant la petite histoire au coeur de la vraie, vécue par des miliers de jeunes adultes : la banalité du quotidien, celle que l'on essaye de rompre avec une inventivité folle, avec de tout petits riens qui sont pourtant tout, entre vraie envie d'ailleurs et attachement profond pour son " ter ter ".
Entre le buddy movie barré, le road movie urbain et le stoner movie avec une pointe de film d'aventure à la Amblin, Grand Paris détonne dans sa volonté de bouffer le cinéma qu'on aime par la racine, de redessiner avec énergie l'opacité et la redondance des paysages de la banlieue parisienne pour en faire un terrain de tous les possibles, avec toute la maladresse géniale que cela implique.
Copyright Ecce Films |
Pas totalement OFNI pour les initiés mais petite bouffée d'air frais surprenante pour un septième art hexagonal ne laissant que trop peu parler sa douce folie et son imprévisibilité, Grand Paris, pas exempts de quelques petites panouilles mais au coeur grand comme ça, porté par une galerie de seconds couteaux géniaux qui valident totalement sa street credibility - William Lebghil et Sébastien Chassagne en tête.
Le genre de séances généreuses et folles qui mérite (doit) totalement être défendu en salles.
Jonathan Chevrier