[CRITIQUE] : Samhain
Réalisatrice : Kate Dolan
Avec : Hazel Doupe, Carolyn Bracken, Ingrid Craigie, Paul Reid,…
Distributeur : Star Invest Films France
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Irlandais.
Durée : 1h33min
Synopsis :
C'est la semaine précédant Halloween et Angela, la mère de Char, a inexplicablement disparu. Tout ce qui reste, c'est sa voiture abandonnée. Lorsqu'elle revient chez elle sans explication le soir suivant, Char et sa grand-mère comprennent que quelque chose ne va pas. Elle a beau avoir la même apparence et la même voix, le comportement d'Angela est de plus en plus effrayant, comme si elle avait été remplacée par une force malveillante. Lorsqu'arrive Halloween, une nuit imprégnée de mythes et de légendes anciennes, Char réalise qu'elle est la seule à pouvoir la sauver, même si elle risque de la perdre à jamais.
Critique :
Halloween a beau avoir sonné son glas il y a plus d'un mois maintenant, l'épouvante continue pourtant fièrement de squatter l'actualité tant pas une semaine ne passe sans qu'une péloche du genre ne vienne squatter le petit (Renaissance d'Andrew Semans) où le grand écran : She Will, premier long-métrage de Charlotte Colbert sorti la semaine passée et donc Samhain, là aussi premier long-métrage d'une wannabe cinéaste, l'irlandaise Kate Dolan.
Tout aussi ambitieux que les deux efforts cités plus haut, le film se veut comme un récit moderne adaptant un sombre folklorique irlandais (celui des changelings, soit un être mystérieux servant de leurre laissé et par les fées - ou d'autres créatures mythologiques/fantastiques - à la place d'un nouveau-né où d'un être humain qu'elles enlèvent), catalyseur surnaturel des tensions familiales qui unissent et désunissent Char et les siens, une ado solitaire et isolée victime d'harcèlement scolaire, qui doit se débattre à la maison avec une mère dépressive, dont le comportement change du tout au tout après une courte et soudaine disparition quelques jours avant Halloween.
Mais ce qui ressemble au début comme une bénédiction, celle-ci devenant plus affectueuse et présente, se révèle bientôt comme quelque chose de plus sinistre, sa métamorphose apparaissant bien trop belle pour être vraie...
Utilisant les festivités de Samhain et l'ombre d'un lourd passé et de ses traditions comme toile de fond à une représentation infiniment juste et authentique de la dépression, marquée ici par une sorte de détachement ambiant et de léthargie, loin de la représentation cinématographique habituellement exagérée; Samhain (dont on préférera bien plus le titre original plus évocateur : You're not my mother) se fait un drame familial sophistiqué et subtilement subversif, faussement déguisé en un film d'horreur dont l'économie d'effets est un plus salutaire, cherchant tout du long à nous défamiliariser de nos attentes morales et idéologiques sur des personnages féminins forts qui sont principalement le problème d'une jeune héroïne (Hazel Doupe, proprement impressionnante) qui n'a de cesse de se débattre avec son propre corps, sa propre famille et son propre héritage - des croyances traditionnelles et sociétales.
Une mise en images saisissante de l'obscurantisme qui n'est pas même plombé par un final un poil expéditif.
Jonathan Chevrier
Avec : Hazel Doupe, Carolyn Bracken, Ingrid Craigie, Paul Reid,…
Distributeur : Star Invest Films France
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Irlandais.
Durée : 1h33min
Synopsis :
C'est la semaine précédant Halloween et Angela, la mère de Char, a inexplicablement disparu. Tout ce qui reste, c'est sa voiture abandonnée. Lorsqu'elle revient chez elle sans explication le soir suivant, Char et sa grand-mère comprennent que quelque chose ne va pas. Elle a beau avoir la même apparence et la même voix, le comportement d'Angela est de plus en plus effrayant, comme si elle avait été remplacée par une force malveillante. Lorsqu'arrive Halloween, une nuit imprégnée de mythes et de légendes anciennes, Char réalise qu'elle est la seule à pouvoir la sauver, même si elle risque de la perdre à jamais.
Critique :
Utilisant les festivités de Samhain et l'ombre d'un lourd passé et de ses traditions comme toile de fond à une représentation infiniment juste et authentique de la dépression,#Samhain se fait un drame familial complexe et subtilement subversif faussement déguisé en film d'horreur pic.twitter.com/kBMk6es7ec
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 8, 2022
Halloween a beau avoir sonné son glas il y a plus d'un mois maintenant, l'épouvante continue pourtant fièrement de squatter l'actualité tant pas une semaine ne passe sans qu'une péloche du genre ne vienne squatter le petit (Renaissance d'Andrew Semans) où le grand écran : She Will, premier long-métrage de Charlotte Colbert sorti la semaine passée et donc Samhain, là aussi premier long-métrage d'une wannabe cinéaste, l'irlandaise Kate Dolan.
Tout aussi ambitieux que les deux efforts cités plus haut, le film se veut comme un récit moderne adaptant un sombre folklorique irlandais (celui des changelings, soit un être mystérieux servant de leurre laissé et par les fées - ou d'autres créatures mythologiques/fantastiques - à la place d'un nouveau-né où d'un être humain qu'elles enlèvent), catalyseur surnaturel des tensions familiales qui unissent et désunissent Char et les siens, une ado solitaire et isolée victime d'harcèlement scolaire, qui doit se débattre à la maison avec une mère dépressive, dont le comportement change du tout au tout après une courte et soudaine disparition quelques jours avant Halloween.
Copyright Cait Fahey |
Mais ce qui ressemble au début comme une bénédiction, celle-ci devenant plus affectueuse et présente, se révèle bientôt comme quelque chose de plus sinistre, sa métamorphose apparaissant bien trop belle pour être vraie...
Utilisant les festivités de Samhain et l'ombre d'un lourd passé et de ses traditions comme toile de fond à une représentation infiniment juste et authentique de la dépression, marquée ici par une sorte de détachement ambiant et de léthargie, loin de la représentation cinématographique habituellement exagérée; Samhain (dont on préférera bien plus le titre original plus évocateur : You're not my mother) se fait un drame familial sophistiqué et subtilement subversif, faussement déguisé en un film d'horreur dont l'économie d'effets est un plus salutaire, cherchant tout du long à nous défamiliariser de nos attentes morales et idéologiques sur des personnages féminins forts qui sont principalement le problème d'une jeune héroïne (Hazel Doupe, proprement impressionnante) qui n'a de cesse de se débattre avec son propre corps, sa propre famille et son propre héritage - des croyances traditionnelles et sociétales.
Une mise en images saisissante de l'obscurantisme qui n'est pas même plombé par un final un poil expéditif.
Jonathan Chevrier