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[CRITIQUE] : Les Minions 2 : Il était une fois Gru


Réalisateurs : Kyle Balda, Brad Ableson et Jonathan Del Val
Avec les voix originales de : Steve Carell, Taraji P. Henson, Alan Arkin, Michelle Yeoh, Pierre Coffin,…
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Animation, Action, Comédie, Famille
Nationalité : Américain
Durée : 1h28min

Synopsis :
Alors que les années 70 battent leur plein, Gru qui grandit en banlieue au milieu des jeans à pattes d’éléphants et des chevelures en fleur, met sur pied un plan machiavélique à souhait pour réussir à intégrer un groupe célèbre de super méchants, connu sous le nom de Vicious 6, dont il est le plus grand fan. Il est secondé dans sa tâche par les Minions, ses petits compagnons aussi turbulents que fidèles. Avec l’aide de Kevin, Stuart, Bob et Otto – un nouveau Minion arborant un magnifique appareil dentaire et un besoin désespéré de plaire - ils vont déployer ensemble des trésors d’ingéniosité afin de construire leur premier repaire, expérimenter leurs premières armes, et lancer leur première mission. Lorsque les Vicious 6 limogent leur chef, le légendaire " Wild Knuckles ", Gru passe l’audition pour intégrer l’équipe. Le moins qu’on puisse dire c’est que l’entrevue tourne mal, et soudain court quand Gru leur démontre sa supériorité et se retrouve soudain leur ennemi juré. Contraint de s’enfuir, il n’aura d’autre choix que de se tourner vers " Wild Knuckles " lui-même, afin de trouver une solution, rencontre qui lui permettra de découvrir que même les super méchants ont parfois besoin d’amis.


Critique :


Pendant l’été 2015, la couleur jaune prédominait dans nos salles obscures. D’étranges petites formes jaunes, incontrôlables et maladroites, vivaient des aventures rocambolesques en Angleterre dans les années 60. Les minions ont su gagner le cœur des petit⋅es et des grand⋅es au fil de la saga Moi, Moche et Méchant. Ces “choses” de main, au service de Gru, méchant professionnel au nez pointu et aux ambitions démesurées, ont fini par voler la vedette, tant et si bien que le studio Illumination décide de leur donner le premier rôle dans leur propre film, humblement intitulé Les Minions. Sept ans après, il est temps de découvrir la suite de leurs aventures.

Les Minions 2 : Il était une fois Gru se déroule cette fois en 1976. L’ambiance seventies s’éprend du cadre dans la gestion de la luminosité, du style vestimentaire et dans l’appel de la route désertique américaine, Easy Rideresque (mais avec une bicyclette pour enfant). Stuart, Bob et Kevin ont bien rempli leur mission : trouver un nouveau boss pour leur peuple. Les minions sont donc au service de leur mini-boss, Gru, onze ans à peine, qui rêve d’intégrer le prestigieux groupe de méchant⋅es, les Vicious Six.

Copyright 2020 Universal Pictures. All Rights Reserved

L’humour et les gags étant le sel de ces petites créatures jaunes, ce second opus ne fait pas exception à la règle. Avec leur dialecte hispanique approximatif, leur maladresse communicative mais aussi une volonté de servir au mieux leur maître, Bob, Stuart, Kevin mais aussi le (très) bavard et (très) distrait Otto arrivent à se mettre dans des situations les plus rocambolesques. Tandis que les trois premiers se retrouvent à apprendre le kung fu dans la plus pure tradition des films d’art martiaux, Otto se promène sur les routes américaines, berceau de tout un pan de l’imaginaire états-unien à l’époque flower power. Il faut s’attendre à une multitude de péripéties rebondissantes, déjantées, où l’humour bon enfant et la bonne humeur s’installent à coup de gags et de punchlines bien placées.

Mais si le premier Minions du nom étaient une petite surprise fun et décalée, ce deuxième opus doit relier le récit à la saga Moi, Moche et Méchant, ce qui entache grandement le rythme et l’originalité. Trop de Gru tue le groov. Voilà le problème de ce Minions 2, coupé en deux entre le trio infernal aimé du public (Stuart le fier, Kevin la tête et le mignon petit Bob) et l’histoire préquelle du petit méchant. Un air de déjà-vu s’installe, saupoudré par un récit balisé et quelques blagues bien trouvées en lien avec l’époque montrée (l’attente interminable pour composer un numéro, la cachette des Vicious Six à l’intérieur d’un magasin de vinyle, une torture par une musique disco incessante, …).

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Les Minions 2 : Il était une fois Gru peine à trouver son rythme et décide de se couper en deux. La partie Gru s’enferme sur elle-même et n’apporte aucune valeur ajoutée à son histoire tandis que l’autre, concentrée sur le périple des minions, continue à nous amuser. On peut saluer la volonté du studio Illumination de nous offrir un spectacle léger, où transparaît un amusement sincère par le biais des créatures jaunes. Mais on peut aussi se demander la place que prend cette suite dans le besoin de vendre les petits goodies jaunes à leur l’effigie…


Laura Enjolvy


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