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[CRITIQUE] : Allons Enfants


Réalisateurs : Thierry Demaizière et Alban Teurlai
Acteurs : -
Distributeur : Le Pacte
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Français.
Durée : 1h50min.

Synopsis :
Au cœur de la capitale, un lycée tente un pari fou : intégrer des élèves de quartiers populaires et briser la spirale de l’échec scolaire grâce à la danse Hip Hop. Allons Enfants est l’histoire de cette expérience unique en France.



Critique :


Plus que n'importe quel autre art, la danse a toujours été l'expression la plus explicite du corps pour communiquer, s'évader et même tout simplement être soi-même.
Son importance est d'autant plus importante à une époque où les interactions entre les êtres humains sont réduites à prau de chagrin, gangrenés par une technologie de plus en plus intrusive mais aussi et surtout d'une morosité ambiante dont on peine à se détacher, tant on ne semble aller que d'une catastrophe mondiale à une autre (pandémie, guerre,...).
Passé leur exploration des rouages de l'Opéra de Paris aux côtés de Benjamin Millepied - Relève, Histoire d'une Création - où encore une vision plus plurielle de l'invention chorégraphique du côté de chez Netflix - l'anthologie Move -; le tandem Alban Teurlai et Thierry Demaizière continue son exploration éclectique de la danse en s'attachant cette fois au hip-hop à travers les élèves d'un lycée de la capitale, dans le très enthousiasmant Allons Enfants (rien à voir avec le film de 2017 de Stéphane Demoustier).

Copyright Alban Teurlai

Vissée sur huit enfants aux passés difficiles, allant de parents alcooliques à une timidité intense en passant par un climat de violence au coeur de leur quartier, la caméra se fait le témoin privilégié de leur évolution à l'intérieur d'un programme scolaire unique et pionnier, chapeauté par des professeurs qui seront à la fois des enseignants, des éducateurs, des parents de substitution voire même des psychologues.
C'est le dévouement des aînés mêlé au dynamisme des plus jeunes, qui fait le sel d'un documentaire emballant, captant avec aisance et énergie des chorégraphies spectaculaires, autant que la valeur essentiel porté par le hip-hop : le respect des autres et de soi-même.
Dommage au final, que les vraies questionnements sociaux (le racisme, la discrimination culturelle et structurelle,...) ne soient qu'effleurées au travers de cet appareil éducatif novateur où la nuance n'est pas toujours de rigueur (en ne se focalisant uniquement que sur des élèves dit " à problèmes ", le point de vue entre en contradiction avec l'idée de diversité prôné autant par cet effort que par le système scolaire), l'important ici est de donner positivement la parole à une nouvelle génération française dont le désir d'exister et de s'exprimer est férocement empathique.
Un prenant et honnête instantané de la jeunesse d'aujourd'hui.


Jonathan Chevrier


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