[SƎANCES FANTASTIQUES] : #71. A Nightmare on Elm Street 4 : The Dream Master
Parce que les (géniales) sections #TouchePasAMes80s et #TouchePasNonPlusAMes90s, sont un peu trop restreintes pour laisser exploser notre amour du cinéma de genre, la Fucking Team se lance dans une nouvelle aventure : #SectionsFantastiques, ou l'on pourra autant traiter des chefs-d'œuvres de la Hammer que des pépites du cinéma bis transalpin, en passant par les slashers des 70's/80's (et même les plus récents); mais surtout montrer un brin la richesse des cinémas fantastique et horrifique aussi abondant qu'ils sont passionnant à décortiquer. Bref, veillez à ce que les lumières soient éteintes, qu'un monstre soit bien caché sous vos fauteuils/lits et laissez-vous embarquer par la lecture nos billets !
#71. Freddy - Chapitre 4 : Le cauchemar de Freddy (1988)
Après un second opus que l'avis générale aura un peu hâtivement considéré comme une sortie de route en bon et dû forme (ce qu'il n'est absolument pas, aussi maladroit soit-il), la franchise Freddy, bien trop lucrative pour une New Line qui en a fait son cheval de Troie histoire de creuser durablement son trou au coeur la jungle Hollywoodienne (quitte à la poncer jusqu'à la moelle), revenait donc deux piges plus tard en grande pompe avec l'excellent A Nightmare on Elm Street 3 : Dream Warriors de Chuck " The Mask " Russell, de loin la meilleure suite au film original - auquel il répond totalement.
Une petite friandise acidulée qui survit admirablement bien aux affres des visions multiples, aux mises à mort démentes (que ce soit le " pantin tirés par ses veines ", à la junkie shootée à morts avec un Freddy remplaçant ses griffes par des seringues, en passant par une gamine accro aux talks-shows, encastrée dans une télé,... tout est awesome), qui motiva New Line à enchaîner un film de la saga par an, comme la franchise du tueur au masque de hockey de Crystal Lake - monumentale erreur.
Échoué au finlandais fou Renny Harlin, qui sortait de son joli hit fantastico-carcéral Prison, Le Cauchemar de Freddy est muée par une volonté de New Line de rebooter drastiquement la saga qui se retrouvera presque à chaque nouvel opus suivant.
Et cet opus n'y va pas de main morte, tant le Renny liquide les " revenants " du film précédent en même pas une demie heure (l'évolution sociale du personnage de Kristen est d'ailleurs tout sauf crédible), tout en faisant gentiment déraillé le ton de la franchise de l'horreur sanglante vers l'actionner musclé et fandard, qui ne se refuse aucun délire, que ce soit un Robert Englund grimé en infirmière scolaire, un sous-Sasha Mitchell moins karatéka que Michael Dudikoff, mais aussi et surtout une B.O pop-rock omniprésente - même si géniale.
Improbable, la mixture n'en reste pas moins étonnamment digeste tant le script de Brian Helgeland ne s'embarrasse de rien (si les ados ont des pouvoirs, donnons-leur la possibilité de se les transmettre pardi, comme si le survivant final était un Power Ranger alpha), et que la mise en scène du finlandais fou est d'une efficacité redoutable - à défaut de distiller la moindre terreur facile -, même si les SFX ont pris un furieux coup de vieux, et que la photographie criarde rendrait presque jaloux feu Joel Schumacher.
Une formule cela dit une nouvelle fois temporaire, puisque le cinquième opus prendra complètement son contre-pied en incarnant l'opus le plus macabre et singulier (dans le bon sens du terme) de la saga, avec un penchant gore résolument moins timide...
Jonathan Chevrier
#71. Freddy - Chapitre 4 : Le cauchemar de Freddy (1988)
Après un second opus que l'avis générale aura un peu hâtivement considéré comme une sortie de route en bon et dû forme (ce qu'il n'est absolument pas, aussi maladroit soit-il), la franchise Freddy, bien trop lucrative pour une New Line qui en a fait son cheval de Troie histoire de creuser durablement son trou au coeur la jungle Hollywoodienne (quitte à la poncer jusqu'à la moelle), revenait donc deux piges plus tard en grande pompe avec l'excellent A Nightmare on Elm Street 3 : Dream Warriors de Chuck " The Mask " Russell, de loin la meilleure suite au film original - auquel il répond totalement.
Une petite friandise acidulée qui survit admirablement bien aux affres des visions multiples, aux mises à mort démentes (que ce soit le " pantin tirés par ses veines ", à la junkie shootée à morts avec un Freddy remplaçant ses griffes par des seringues, en passant par une gamine accro aux talks-shows, encastrée dans une télé,... tout est awesome), qui motiva New Line à enchaîner un film de la saga par an, comme la franchise du tueur au masque de hockey de Crystal Lake - monumentale erreur.
Échoué au finlandais fou Renny Harlin, qui sortait de son joli hit fantastico-carcéral Prison, Le Cauchemar de Freddy est muée par une volonté de New Line de rebooter drastiquement la saga qui se retrouvera presque à chaque nouvel opus suivant.
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Et cet opus n'y va pas de main morte, tant le Renny liquide les " revenants " du film précédent en même pas une demie heure (l'évolution sociale du personnage de Kristen est d'ailleurs tout sauf crédible), tout en faisant gentiment déraillé le ton de la franchise de l'horreur sanglante vers l'actionner musclé et fandard, qui ne se refuse aucun délire, que ce soit un Robert Englund grimé en infirmière scolaire, un sous-Sasha Mitchell moins karatéka que Michael Dudikoff, mais aussi et surtout une B.O pop-rock omniprésente - même si géniale.
Improbable, la mixture n'en reste pas moins étonnamment digeste tant le script de Brian Helgeland ne s'embarrasse de rien (si les ados ont des pouvoirs, donnons-leur la possibilité de se les transmettre pardi, comme si le survivant final était un Power Ranger alpha), et que la mise en scène du finlandais fou est d'une efficacité redoutable - à défaut de distiller la moindre terreur facile -, même si les SFX ont pris un furieux coup de vieux, et que la photographie criarde rendrait presque jaloux feu Joel Schumacher.
Une formule cela dit une nouvelle fois temporaire, puisque le cinquième opus prendra complètement son contre-pied en incarnant l'opus le plus macabre et singulier (dans le bon sens du terme) de la saga, avec un penchant gore résolument moins timide...
Jonathan Chevrier