[COEURS D♡ARTICHAUTS] : #11. (500) Days of Summer
Copyright Twentieth Century Fox France |
Parce que l'overdose des téléfilms de Noël avant même que décembre ne commence, couplé à une envie soudaine de plonger tête la première dans tout ce qui est feel good et régressif, nous a motivé plus que de raison à papoter de cinéma sirupeux et tout plein de guimauve; la Fucking Team vient de créer une nouvelle section : #CoeursdArtichauts, une section ou on parlera évidemment de films/téléfilms romantiques, et de l'amour avec un grand A, dans ce qu'il a de plus beau, facile, kitsch et même parfois un peu tragique.
Parce qu'on a tous besoin d'amour pendant les fêtes (non surtout de chocolat, de bouffe et d'alcool), et même toute l'année, préparez votre mug de chocolat chaud, votre petite (bon grande) assiette de cookies et venez rechauffer vos petits coeurs de cinéphiles fragiles avec nous !
#11. (500) Jours ensemble de Marc Webb (2009)
Tom Hansen, notre personnage principal, est un idéaliste rêvant au grand amour et à la relation parfaite, ainsi qu’à une vie plus créative et stimulante que son job dans la conception de carte de vœux. La rencontre avec Summer, femme parfaite écoutant les Smiths, ne pouvait que le subjuguer et répondre à cette envie de passion. Seulement tout ne va pas se passer comme prévu, et il va être confronté à la réalité d’une relation, avec ce qu’elle a d’aspérités, de chances ratées et de moments de gêne.
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Summer se présente d’abord comme un archétype : la « manic pixie dream girl », sorte de figure éthérée, drôle, parfois socialement inadaptée, mais complétement dans son monde et qui emmène le héros dans une aventure sortant de l’ordinaire. Elle sort le personnage masculin de son ennui quotidien pour lui présenter une vie faite de gros mots hurlés dans un parc, de date à Ikea et autres karaokés bien arrosés. Mais le film va bien sûr bien plus loin que cet archétype, en montrant à quel point ce fantasme de Tom ne reflète pas la personnalité de Summer, qui a sa propre existence parfois pleine de contraintes et surtout qui peut s’envisager sans Tom.
Tout l’enjeu du film pour Tom est, dès lors, de comprendre en quoi ce qu’il voit dans Summer n’est qu’un fantasme et de sortir plus grand de cette expérience. Le spectateur peut d’ailleurs très bien s’identifier à cette quête du héros : lorsque j’ai vu le film pour la première fois à 12 ans, il m’était impossible de comprendre pourquoi le film ne finissait pas en happy end triomphal, et j’étais évidemment du côté de Tom. Puis en grandissant, je compris de mieux en mieux comment tout cela s’imbriquait et faisait sens, en ne perdant pas de vue l’espoir annoncé par la fin du film. Le point de vue le plus nuancé se trouve sûrement dans un entre-deux entre les deux attitudes de nos protagonistes, donnant un film subtil, interprétable de plusieurs manières, qui résonnera avec vos propres expériences au gré de vos visionnages.
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(500) Jours ensemble est donc un film à voir et à revoir régulièrement, en ce qu’il peut donner des clés de compréhension du grand bazar que peuvent être les relations amoureuses. La narration non linéaire en fait un film qui s’éloigne des codes des comédies romantiques traditionnelles, pour mieux en explorer les codes. On y trouve aussi des relations amicales et familiales de qualité, des séquences musicales, des décors et costumes adorables, des idées de mise en scène intelligentes, un petit bijou, en somme. Pour résumer, (500) jours ensemble est un film mature, qui saura traverser les époques de votre vie, à voir d’autant plus pendant cette saison festive !
Léa aka CillyKarma