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[CRITIQUE] : Child’s Play : La Poupée du Mal


Réalisateur :  Lars Klevberg
Acteurs : Mark Hamill (vocal), Aubrey Plaza, Gabriel Bateman, Bryan Tyree Henry,...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : -
Genre : Epouvante-Horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h32min.

Synopsis :
Karen, une mère célibataire, offre à son fils Andy une poupée, ignorant tout de sa nature sanguinaire et violente.



Critique :

Un peu à l'image de nombreuses franchises horrifique nées dans les 80's, Chucky est passé par de nombreux stades, dont ceux du reboot, des suites foireuses et même des DTV jamais vraiment assumés, pour enfin nous revenir dans une sorte de projet hybride entre le remake et le reboot, une idée pas forcément alléchante sur le papier mais pouvant décemment nous réconcilier avec une franchise qui nous a méchamment largué en cours de route depuis bien longtemps - 21 ans tout rond, avec le génial La Fiancée de Chucky de Ronny Yu.
Exit la magistrale Jennifer Tilly et le démentiel Brad Dourif, bonjour Aubrey Plaza, Bryan Tyree Henry et Marc Hamill, pour ce qui est un retour sympathique et gore de la poupée tueuse animée des plus mauvaises intentions, pas forcément meilleur que l'original, mais décemment mieux foutu que la majorité de ses sequelles.



Apportant un regard neuf - mais pas trop - sur la série, parvenant à ne pas être trop frappé par l'effet de redite inhérent à toute franchise qui se respecte (la poupée n'est plus possédée par l'âme de Charles Lee Ray, mais tue quand-même), l'inconnu au bataillon Lars Klevberg roule gentiment sa bosse au sein d'une bande horrifique multipliant les clins d'oeil à la saga mère, tout en s'inscrivant de manière suprenante (mais pas toujours pertinente) dans une réalité contemporaine, en traitant autant des dérives du capitalisme, du monopole des grosses firmes et même du tout connecté - la domotique - dans un monde 2.0. de plus en plus oppressant (la technologie moderne peut nous tuer, on connait un peu l'histoire).
Le tout engoncé dans un petit délire partiellement gore qui fait partiellement mouche, tout comme don humour plus ou moins cynique, visant à séduire un large public.
Et c'est la que le bât blesse : en rendant mainstream sa poupée, franchement degueulasse et sans âme (Hamill fait ce qu'il peut, mais c'est insuffisant) tout en appuyant constamment sur le frein à main d'un point de vue horrifique (c'est sage, très sage), Child's Play se manque là où le remake de Ça alignait les bons points, en respectant le matériau d'origine et en visant un large public, sans forcément le brosser dans le sens du poil ni lui tenir la main à chaque sursaut horrifique.



Ajouté à ça un rythme inégal - et parfois sous déambulateur -, des CGI pas toujours maîtrisés (à peine sauvé par une photographie d'une rare élégance pour le genre) et une direction d'acteurs aléatoire, et vous serez face à un remake/reboot pas désagréable, séduisant dans son fond mais rarement dans sa forme.
Une oeuvre hybride, entre le DTV de luxe et le projet mûrement pensé, qui aurait mérité de pleinement jouer la carte de l'horreur généreuse et foutraque, histoire de ressembler un minimum à la franchise à laquelle il force son ralliement.


Jonathan Chevrier

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