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[CRITIQUE] : Tulip Fever


Réalisateur : Justin Chadwick
Acteurs : Alicia Vikander, Dane DeHaan, Christop Waltz, Holliday Grainger...
Distributeur : e-Cinéma 
Budget : 25 million $
Genre : Drame, Romance, historique
Nationalité : Américain, Britannique
Durée : 1h47

Synopsis :
Amsterdam – 1636.
La ville est plongée dans une fièvre spéculative autour du commerce de la tulipe.
Un riche marchand décide d’engager un célèbre portraitiste pour immortaliser la beauté de sa jeune femme. Au premier coup de pinceau, une passion dévorante débute entre la jeune Sophia et le séduisant peintre.
Alors qu’une liaison torride et fougueuse s’installe, les jeunes amants cherchent à se débarrasser du mari envahissant et à s’enfuir. Une soif de liberté qui aura un prix, aussi précieux que celui d’une tulipe…




Critique :


C'est toujours un plaisir pour nous de voir un film avec la belle Alicia Vikander, une actrice plus qu'apprécié par la rédaction, surtout quand le dit film est attendu depuis longtemps.
Quatre ans après son tournage et après d'incessants reports et autres multiples sessions de découpage/remontage, Tulip Fever de Justin Chadwick est enfin disponible sur la plateforme e-Cinéma à partir d'aujourd'hui; un « Period Drama » des plus classiques mais qui a tout pour plaire avec un casting hallucinant composé de jeunes acteurs prometteurs et de comédiens plus confirmés.



Adaptation du roman « Le Peintre des Vanités » de Deborah Moggach paru en 1999, et longtemps resté dans les limbes Hollywoodienne (apres un faux départ en 2004 avec Kieira Knightley et Jude Law en vedette), le film, dans la droite lignée de métrages comme Deux Sœurs pour un Roi (déjà de Chadwick) et La Jeune fille à la Perle, situe donc son intrigue dans le Pays-Bas du 17ème siècle, une époque conservatrice en pleine tulipomanie, et revient sur l'un des épisodes les plus tumultueux de cet âge d'or Hollandais.
Les deux protagonistes vedettes, fous d’amour l'un pour l'autre et qui étouffent dans cette société qui les cloisonnent dans une existence sans saveur, cherchent à tout prix à se libérer des préjugés et vivre leur passion intense au grand jour, notamment grâce à l’aide de la fameuse tulipe sur lequel repose leur avenir.



Plus qu’une simple romance interdite, le déroulement des événements s’articule principalement autour des personnages secondaires, notamment celui de la servante du couple Sandvoort, la douce Maria, qui est la narratrice de l’histoire et l'héroïne d'une intrigue parallèle qui s'entrecroise avec cet amour -  sulfureux jusqu’à la fin -, incarné avec force par un casting (majoritairement) impliqué.
Alicia Vikander porte à merveille (comme d’habitude) le film de sa douce vulnérabilité, tout comme Holliday Grainger, avec qui elle signe un duo complémentaire.
Et si Christoph Waltz offre une composition consistante même s'il tombe parfois dans la caricature (le gros travers de son jeu souvent excentrique), en revanche, la prestation de Dane DeHaan ne marque pas vraiment spectateur, la faute à une présence beaucoup trop limitée.




Passion in fine plus charnelle que passionnelle (le film est même un poil cul), porté par une reconstitution d'époque léchée (des costumes aux décors, tout est soigné) et une photographie sublime (qui reprend à merveille la couleur et la lumière chatoyante des peintures flamandes), mais totalement plombé par une écriture amorphe et un ton à la limite de l'ennui poli, Tulip Fever avait tout pour être un film historique réussi, il n'en reste pas moins un petit essai bancal mais attachant, à la fin plutôt étonnante. 



Alyssa Adjaoui