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[CRITIQUE] : Miraï, Ma Petite Soeur


Réalisateur : Mamoru Hosoda
Acteurs : avec les voix de Haru Kuroki , Moka Kamishiraishi, Koji Yakusho,...
Distributeur : Wild Bunch Distribution
Budget : -
Genre : Animation, Drame, Fantastique.
Nationalité : Japonnais.
Durée : 1h38min.

Synopsis :
Kun est un petit garçon à l’enfance heureuse jusqu’à l’arrivée de Miraï, sa petite sœur. Jaloux de ce bébé qui monopolise l’attention de ses parents, il se replie peu à peu sur lui-même. Au fond de son jardin, où il se réfugie souvent, se trouve un arbre généalo-ma-gique. Soudain, Kun est propulsé dans un monde fantastique où vont se mêler passé et futur. Il rencontrera tour à tour ses proches à divers âges de leur vie : sa mère petite fille, son arrière grand-père dans sa trépidante jeunesse et sa petite sœur adolescente ! A travers ces aventures, Kun va découvrir sa propre histoire.



Critique :

Il y a quatre ans, le précieux Hayao Miyazaki avait brisé le cœur de tous les cinéphiles un minimum séduit par son cinéma (soit 99,9% d'entre-nous), en annonçant qu'il prenait purement et simplement sa retraite avec son dernier métrage, Le Vent se Lève, ultime testament sur pellicule d'un génie à la filmographie sans aucune fausse note.
Et qu'on se le dise, pas de faux départ comme ce fut le cas à l'époque, avec le sublime Princesse Mononoké, cette fois le bonhomme à l'air foutrement bien campé sur ses positions.
Inutile de dire donc que le septième art mondial perdait gros, très gros, et qu'il était d'un impératif certain pour une animation nippone en crise, de lui trouver un successeur pour rendre plus serein son avenir.



Successeur qui, pour les fans de japanimation, pouvait très bien prendre la plume de Mamoru Hosoda, papa du bouleversant Les Enfants-Loups, Yuki & Ame et qui avait fait ses armes au storyboard du sacro-saint Dragon Ball Z.
Deux ans après son dernier passage derrière la caméra, Le Garçon et La Bête (vrai/faux récit initiatique à la puissance renversante, à la densité psychologique aussi impressionnante que son animation est spectaculaire et foisonnante), le voilà de retour, et adoubé par la dernière Croisette Cannoise, avec Miraï, Ma Petite Soeur, nouvelle ode à l'enfance entre réalité et imaginaire fantasmagorique, centré sur le destin d'un enfant cherchant à trouver sa place au sein d'une famille où il n'est plus le principal centre d'attention.



Voyage initiatique sur la nécessite de grandir faussement simpliste, prenant (vraiment) son temps pour se développer mais jouant pleinement la carte de l'émotion et du conte infiniment personnel, traitant encore une fois à merveille de ses thèmes chers (les liens familiaux, la paternité, la transmission) tout en mettant pleinement en avant la passion du cinéaste pour les personnages finement croqués mais surtout profondément humain, lui permettant ainsi de jouer avec les émotions de son auditoire qui en ressort conquis; Miraï est une réussite exemplaire, une œuvre libre, authentique et généreuse qui démontre - une fois encore - que Mamoru Hosoda est un grand et vrai auteur à part entière, mais surtout un acteur (très) important dans la japanimation actuelle.

Jonathan Chevrier


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