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[CRITIQUE] : Les dents, pipi et au lit


Réalisateur :  Emmanuel Gillibert
Acteurs : Arnaud Ducret, Louise Bourgoin, Timéo Bolland, Saskia Dellais de Melo,...
Budget : -
Distribution : SND
Genre : Comédie
Nationalité : Français
Durée : 1h45min


Synopsis :
Antoine est un célibataire endurci, fêtard et séducteur. Il vit dans un magnifique appartement Parisien avec Thomas, son colocataire, où les soirées arrosées battent leur plein toutes les semaines. Lorsque Thomas part vivre à Los Angeles, il trouve à Antoine un nouveau colocataire pour le remplacer... « Jeanne, 1m70, yeux bleus ». Si la description fait saliver Antoine, il ne sait pas encore que la charmante Jeanne n’emménage pas seule… Mais accompagnée de ses deux enfants : Théo, 8 ans, et Lou, 5 ans !
Antoine, qui est loin d’être un papa poule, va goûter bien malgré lui aux joies de la vie de famille… 



Critique :




Les dents, pipi et au lit, le titre et l’affiche ne vont pas chercher très loin : il va s’agir d’enfants. Antoine, la quarantaine, se retrouve sans colocataire et donc forcé de vivre avec une mère célibataire et ses deux enfants. Jusqu’ici, un scénario bateau qu’il était difficile de rater complètement. Et pourtant.
Le personnage d’Antoine, en plus d’être moyennement interprété par Arnaud Ducret, est aussi insipide que mal écrit. Le pseudo-séducteur de quarante ans qui vit encore en colocation, travaille dans la communication et enchaîne les remarques machistes n’est plus qu’un stéréotype qui ennuie tout le monde et auquel on ne croit plus. Il en va de même pour le personnage de Louise Bourgoin, Jeanne, qui hausse le ton de temps en temps pour affirmer une personnalité qu’elle n’a pas, à l’image de sa progéniture, les deux enfants les plus mal élevés du monde.



On pourrait passer outre ces erreurs de personnages si le scénario rattrapait le tout. Malheureusement, on regarde sa montre tous les quarts d’heure entre chaque scène plus clichées les unes que les autres : les potes misogynes au restaurant, les enfants capricieux devant la télé, l’open space au bureau sans intimité, le baiser bourré, l’engueulade sobre pour finir sur les applaudissements de tout un avion pour la réunion du couple pathétique. Bref, on n’y croit pas une seconde et on prévoit tout vingt minutes avant dans ce scénario décousu du début à la fin.
Le premier film du publicitaire Emmanuel Gillibert avait donc une idée qui pourrait en effet s’adapter au format classique de la comédie française d’aujourd’hui, mais ici elle est faite à l’envers et ne convainc personne. Dommage surtout pour les deux acteurs qui peuvent aspirer à bien mieux sur la scène du cinéma français.

Eloïse Rocca