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[CRITIQUE] : Dirty Papy


Réalisateur : Dan Mazer
Acteurs : Robert De Niro, Zac Efron, Aubrey Plaza, Julianne Hough, Zoey Deutsch, Jason Mantzoukas,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport

Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h42min.

Synopsis :
Jason Kelly, avocat un peu coincé, s'apprête à épouser la fille autoritaire de son patron. Autant dire qu'il est désormais bien parti pour devenir associé au sein du cabinet… Mais c'est sans compter sur son grand-père Dick, vieil obsédé sexuel, qui le convainc de l'accompagner en Floride pour quelques jours de vacances. Soudain, Jason voit la perspective de son mariage remise en question. Car son grand-père entend profiter de la vie au maximum et embarquer son petit-fils dans ses aventures rocambolesques. Du coup, entre les soirées arrosées, les bagarres dans les bars et une folle nuit passée au karaoké, Jason découvre des plaisirs de l'existence qu'il ne soupçonnait pas, tandis que Dick s'attache à ce garçon qu'il ne connaissait presque pas…


Critique :


Depuis le succès - mérité - de Mon Beau-Père et Moi, l'inestimable Robert De Niro a été intronisé papy de l'humour par une comédie US qui n'en compte pas tant que ça, et qui ne se gêne pas non plus pour l'user plus que de raison; parfois pour le meilleur (le récent Match Retour) et souvent pour le pire (en gros, tout le reste).

Reste que lorsqu'il n'a pas forcément envie de faire rire son auditoire, le bonhomme, entre deux drames indés (en grande partie chez David O. Russell), traine sa trogne en tant que second couteaux dans des séries B assez souvent destinées au marché du DVD; à l'instar de Forest Whitaker ou même Nicolas Cage - aux choix bien moins heureux.


Dit DTV qui peuvent parfois incarner de vrais bons moments de cinéma (les efficaces Unités d’Élites et L'Instinct de Tuer, le moins heureux Killing Season avec John Travolta), la preuve avec Heist ou Bus 657 par chez nous, sortie le mois dernier dans les bacs.
Un joli petit thriller d'action au casting bougrement alléchant : Robert De Niro donc, mais également le trop rare Jeffrey Dean Morgan, les nouvelles têtes du cinéma d'action Gina Carano et Dave Bautista, Mark-Paul Grosselaar ou encore Kate Bosworth - créditée en haut de l'affiche mais n'apparaissant qu'une poignée de secondes.

Un pur B-movie dans toute sa splendeur, aussi bien dans ses nombreux défauts (scénario classique fleurant bon le déjà-vu, jeu de certains acteurs assez approximatif,...) que dans ses qualités certaines, Bus 657, film  de casse/drame humain citant par la suite le culte Speed lors d'une longue scène de prise d'otage dans un bus; ne révolutionnait certes pas le genre, mais parvenait au moins tout du long à divertir son spectateur via un rythme maitrisé et une durée n’excédant pas les 90 minutes - générique compris.

Ça pétait pas plus haut que son cul, c'était bourré de défauts mais tu prenais tout de même sacrément ton pied à sa vision.
Un constat qui pourrait également être celui de Dirty Papy, nouvelle comédie potache pour laquelle il partage la vedette avec le hit-boy Zac Efron, devenu l'une des figures majeurs du genre depuis le carton certain du délirant Nos Pires Voisins (la suite débarque dans les salles obscures d'ici juillet prochain).


Signé par Dan Melzer (le sympathique Mariage à l'Anglaise), la péloche suit l'histoire de Jason Kelly, un jeune avocat un peu coincé, qui s'apprête à épouser la fille autoritaire de son patron.
Autant dire qu'il est désormais bien parti pour devenir associé au sein du cabinet…
Mais c'est sans compter sur son grand-père Dick, vieil obsédé sexuel, qui le convainc de l'accompagner en Floride pour quelques jours de vacances.

Soudain, Jason voit la perspective de son mariage remise en question.
Car son grand-père entend profiter de la vie au maximum et embarquer son petit-fils dans ses aventures rocambolesques.
Du coup, entre les soirées arrosées, les bagarres dans les bars et une folle nuit passée au karaoké, Jason découvre des plaisirs de l'existence qu'il ne soupçonnait pas, tandis que Dick s'attache à ce garçon qu'il ne connaissait presque pas…

Potacherie totalement assumée et prévisible se basant lourdement sur un road trip initiatique façon conflit générationnel à la crédibilité limitée (Efron, l'homme sans tee-shirt d'Hollywood, en coincé du cul, really ?), à la morale puant le réchauffé à plein nez (il faut vivre ses rêves et suivre son cœur, bla-bla-bla), mais porté par des gags et des dialogues jouissivement consternant et des situations proprement WTF; Dirty Papy enfonce la porte du trash jusqu'au fondement pour incarner un petit moment de cinéma étonnement jubilatoire au casting littéralement déchainé, Bob De Niro en tête.


On le sait, le grand acteur qu'il est n'a décemment plus rien à prouver depuis très longtemps, du coup, le bonhomme en profite et s'éclate ici comme rarement, draguant de la jeunette qui pourrait être ses petites-filles, se tapant - sans bouder son plaisir - la sexy en diable Aubrey Plaza tout en incarnant le pire grand-père de l'univers dans ce qui est finalement, un lifting vulgaire et simpliste de sa prestation dans le récent Last Vegas, la carte jeunesse en plus.

C'est méchamment décomplexé, ça fait souvent mouche (ou abeille, référence à l'un des meilleurs runnings gags du film), ça cabotine sévère à tous les niveaux mais surtout, ça ne ment jamais sur la marchandise.
Gênant pour certains, fendard pour d'autres - les amateurs du genre, dont moi -, Dirty Papy ne vole décemment pas son titre (c'est qu'on aurait très bien pu avoir droit à Very Bad Papy...) et s'avère bel et bien un sommet d'humour gras qui tâche, une comédie régressive dans toute sa splendeur et qui incarne sans contestation possible, le premier Vrai film fun de l'année ciné 2016.

Forrest Gump assurait que la vie c'est " comme un boite de chocolat ",Mazer confirme qu'elle aussi comme une bonne boite de viagra.
Bref, un bon délire sous forme d'amuse-gueule bien chargé, qui nous permet de patienter gentiment jusqu'à la vision de Pattaya à la fin du mois mais surtout, jusqu'à la vision des très prometteurs Daddy's Home et Nos Pires Voisins 2.


Jonathan Chevrier


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