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[CRITIQUE] : Blackout Total


Réalisateur : Steven Brill
Acteurs : Elizabeth Banks, James Marsden, Gillian Jacobs, Sarah Wright,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h35min.

Synopsis :
Meghan, présentatrice télé d'une trentaine d'années, a passé une sale journée. Non seulement elle vient de se faire larguer par son fiancé, mais elle n'a pas obtenu la promotion qu'elle convoitait… Pour lui remonter le moral, ses copines l'emmènent faire la fête toute la nuit. Mais le lendemain matin, elle se réveille dans le lit d'un parfait inconnu, sans argent, ni téléphone portable. Alors qu'elle parvient tout de même à consulter sa messagerie vocale, elle apprend qu'elle est de nouveau en lice pour décrocher le boulot de ses rêves. Arrivera-t-elle à temps à la chaîne de télé pour passer une audition ? Rien n'est moins sûr…



Critique :

Elizabeth Banks ou l'un des visages les plus séduisants et pétillants de la comédie US de ses dix dernières années.

Souvent cantonnée à jouer les seconds couteaux de luxe , notamment dans les bandes à Apatow, le succès de la franchise Hunger Games ou elle tient - encore une fois -, un des seconds-rôles importants, semble avoir changer un brin son statut dans la chaine alimentaire de la jungle Hollywoodienne.

La preuve en est cette semaine puisque la voilà en tête d'affiche d'une comédie qui ne tourne QUE autour d'elle, Blackout Total, signé par un habitué du cinéma d'Adam Sandler - meilleur ami de Judd Apatow, le monde est petit -, Steven Brill (Little Nicky, Les Aventures de Mister Deeds) qui l'a déjà fait tourné dans un des courts pas forcément drôle du pas - mais alors vraiment pas - drôle My Movie Project.


Une promotion pas super bandante sur le fond, mais pas un mal en soit pour les cinéphiles endurcis (et le mot est judicieusement choisit) que nous sommes, les charmes de la madame ne nous laissant pas insensible depuis son passage dans la cultissime sitcom Scrubs.
Surfant sur le succès monstrueux de Mes Meilleures Amies - qui a remis au gout du jour le girl power dans la comédie US - et Very Bad Trip jusque dans son titre (qui s'apparente à un trou de mémoire alors que l'héroine n'en a pas, même après une soirée à cuvée...), Blackout Total aka Walk of Shame en v.o (bien meilleur titre cela dit) à un pitch pour le moins salement accrocheur.

On y suit les mésaventures rocambolesque de la jolie Meghan Miles, présentatrice télé, qui est attendue pour un entretien d'embauche (la présentation du journal) qui pourrait littéralement changer son existence et sa carrière.

Le seul soucis là-dedans, c'est qu'après une nuit salement arrosée, elle se réveille dans un lit avec un inconnu et une gueule de bois monumentale, comme jamais elle n'en a eu dans toute sa vie.
Pire, elle a perdu sa voiture, son portable, elle n'a plus un sou en poche et doit traverser tout Los Angeles pour arriver à son entretien à temps, dans une tenue affriolante pas réellement faite pour faire bonne impression.

Inutile de dire que pour Meghan, la journée sera méchamment longue...


Mix plus ou moins heureux entre Crazy Night, Very Bad Trip mais surtout du délirant After Hours de Martin Scorcese, le nouveau film de Steven Brill - dont il signe également le scénario - est un gentil trip cauchemardesque et désopilant, sur une présentatrice aux dents longues qui regrettera très vite d'avoir noyer son chagrin dans une nuit de folie lourdement saupoudrée d'alcool.

Mais dans la pire journée de sa vie, ou elle sera frappée par les pires catastrophes, les pires malentendus et les pires rencontres qui soit - notamment des causes de sa tenue très sexy -, elle pourrait in fine a son issue s'affirmer telle qu'elle est réellement, et choper aussi bien le job de ses rêves que l'homme de sa vie.
Alors certes, si la mécanique de ce voyage initiatique a beau être connu depuis belle lurette par les cinéphiles, la sauce prend pourtant de nouveau parfaitement, grâce à l’abatage tout de charme et d'humour, d'une Elizabeth Banks en tout point délicieuse.

Brill s'évertue à lui mettre le plus de bâtons possibles dans les roues avec plus ou moins d'originalité (chauffeurs de taxis vicieux, dealers défoncés, flics ripoux, toute la panoplie habituelle en gros) jusqu'à un final sous forme d'happy-end assez improbable, mais toujours dans un ton  hautement salvateur qui ne se veut jamais moralisateur et qui se détache rigoureusement du politiquement correct.

Banks enchaine les histoires sans lendemain, boit comme un trou, adore faire la fête avec ses copines, joue de son physique sans aucune hésitation et n'a même pas peur d'user de la carte du vulgaire et de l'indécence... bref, autant dire tout pour qu'on tombe de nouveau amoureux d'elle, surtout qu'elle y est plus séduisante que jamais.
A ses côtés, le précieux James Mardsen campe les seconds couteaux de luxe encore une fois, avec une certaine réussite, et ce, même si on aimerait le voir un peu mieux traité à Hollywood vu son immense talent.


Tant pis donc, si cette aventure peine à mi-parcours des fautes d'un manque de rythme et de gags évident doublé d'une répétitivité et d'un enchainement de clichés un peu lourd, Blackout Total est une comédie de mœurs un brin cartoonesque franchement divertissante, qui se savoure de bout en bout sans ne jamais incarner un canon du genre.

Un grand n'importe quoi efficace et infiniment sympathique à défaut d'être purement génial, on s'attendait à une purge, on a droit à une petite péloche qui ne casse pas trois pattes à un canard et qui s'avère souvent très tordante.

On n'en demande pas plus pour être conquis.


Jonathan Chevrier


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