[CRITIQUE] : Les enfants vont bien
Réalisateur : Nathan Ambrosioni
Acteurs : Camille Cottin, Juliette Armanet, Monia Chokri, Manoâ Varvat,...
Distributeur : StudioCanal
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h51min.
Synopsis :
Un soir d'été, Suzanne, accompagnée de ses deux jeunes enfants, rend une visite impromptue à sa sœur Jeanne. Celle-ci est prise au dépourvu. Non seulement elles ne se sont pas vues depuis plusieurs mois mais surtout Suzanne semble comme absente à elle-même. Au réveil, Jeanne découvre sidérée le mot laissé par sa sœur. La sidération laisse place à la colère lorsqu'à la gendarmerie Jeanne comprend qu'aucune procédure de recherche ne pourra être engagée : Suzanne a fait le choix insensé de disparaître...
Alors que certaines personnes aiment à râler continuellement sur le cinéma français en partageant des clichés qui seraient vite réfutés si ces individus avaient un poil de curiosité culturelle, d’autres le font vivre, et ce à travers les générations. Prenez Nathan Ambrosioni, jeune talent déjà remarqué par ses excellents Les drapeaux de papier et Toni, en famille : voilà une personnalité qui porte une maturité émotionnelle et artistique qui brille encore plus dans son nouveau long-métrage, Les enfants vont bien, sans doute une nouvelle preuve de la beauté encore forte du cinéma français.
Acteurs : Camille Cottin, Juliette Armanet, Monia Chokri, Manoâ Varvat,...
Distributeur : StudioCanal
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h51min.
Synopsis :
Un soir d'été, Suzanne, accompagnée de ses deux jeunes enfants, rend une visite impromptue à sa sœur Jeanne. Celle-ci est prise au dépourvu. Non seulement elles ne se sont pas vues depuis plusieurs mois mais surtout Suzanne semble comme absente à elle-même. Au réveil, Jeanne découvre sidérée le mot laissé par sa sœur. La sidération laisse place à la colère lorsqu'à la gendarmerie Jeanne comprend qu'aucune procédure de recherche ne pourra être engagée : Suzanne a fait le choix insensé de disparaître...
Alors que certaines personnes aiment à râler continuellement sur le cinéma français en partageant des clichés qui seraient vite réfutés si ces individus avaient un poil de curiosité culturelle, d’autres le font vivre, et ce à travers les générations. Prenez Nathan Ambrosioni, jeune talent déjà remarqué par ses excellents Les drapeaux de papier et Toni, en famille : voilà une personnalité qui porte une maturité émotionnelle et artistique qui brille encore plus dans son nouveau long-métrage, Les enfants vont bien, sans doute une nouvelle preuve de la beauté encore forte du cinéma français.
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| Copyright 2024 - Manuel Moutier – Chi-Fou-Mi Productions / StudioCanal |
Il fallait bien de la délicatesse pour aborder un sujet aussi sensible que celui d’enfants laissés par leur mère à leur tante sans aucune raison apparente. L’introduction même appuie cet aspect d’idée flottante et de personnage qui va hanter la narration par son absence, la mise en scène gérant Juliette Armanet comme une silhouette intangible tout en évitant la simple figure dépourvue d’humanité. Ce dernier mot colle bien à l’approche tonale du long-métrage, avec une caméra toujours pleine d’empathie et d’affect afin de mieux approcher ses personnages dans leurs drames particulièrement bouleversants.
Comme vous le lirez dans notre interview enregistrée lors d’un festival, Nathan Ambrosioni a réfléchi à sa lumière et ses couleurs pour mieux dépeindre l’état sentimental des personnages avec une intelligence émotionnelle qui sert le récit. En narrant une quête perpétuelle d’amour, et ce dans divers sens, l’histoire approche un réel affecté pour mieux accrocher et y faire respirer son casting, impeccable à tous les niveaux. Ici, pas de quête de performance, juste une vie qui transpire et déchire les attentes de chacun, adultes comme enfants, dans une quête d’un certain bonheur qui ne peut exister que par l’autre, constamment.
Difficile de ne pas être ému par Les enfants vont bien tant c’est un long-métrage qui vit, respire et trouve une justesse émotionnelle particulièrement vibrante. Nathan Ambrosioni confirme, si on avait encore besoin de le savoir, la grandeur de son talent dans sa façon de croquer des personnages brisés mais dont le potentiel de réparation est si touchant qu’on en pleure invariablement. C’est du beau cinéma, de celui qui nous suit longtemps par ses idées visuelles toujours en soutien de son cœur qui bat tout du long de son histoire. Le cinéma français ne pourra jamais mourir quand on a pareils talents devant et derrière la caméra pour rappeler sa grandeur intime.
Liam Debruel
Comme vous le lirez dans notre interview enregistrée lors d’un festival, Nathan Ambrosioni a réfléchi à sa lumière et ses couleurs pour mieux dépeindre l’état sentimental des personnages avec une intelligence émotionnelle qui sert le récit. En narrant une quête perpétuelle d’amour, et ce dans divers sens, l’histoire approche un réel affecté pour mieux accrocher et y faire respirer son casting, impeccable à tous les niveaux. Ici, pas de quête de performance, juste une vie qui transpire et déchire les attentes de chacun, adultes comme enfants, dans une quête d’un certain bonheur qui ne peut exister que par l’autre, constamment.
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| Copyright 2024 - Manuel Moutier – Chi-Fou-Mi Productions / StudioCanal |
Difficile de ne pas être ému par Les enfants vont bien tant c’est un long-métrage qui vit, respire et trouve une justesse émotionnelle particulièrement vibrante. Nathan Ambrosioni confirme, si on avait encore besoin de le savoir, la grandeur de son talent dans sa façon de croquer des personnages brisés mais dont le potentiel de réparation est si touchant qu’on en pleure invariablement. C’est du beau cinéma, de celui qui nous suit longtemps par ses idées visuelles toujours en soutien de son cœur qui bat tout du long de son histoire. Le cinéma français ne pourra jamais mourir quand on a pareils talents devant et derrière la caméra pour rappeler sa grandeur intime.
Liam Debruel








