[CRITIQUE] : Avatar : De Feu et de Cendres

Réalisateur : James Cameron
Avec : Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver, Stephen Lang,…
Distributeur : The Walt Disney Company France
Budget : -
Genre : Action, Aventure, Fantastique, Science-fiction.
Nationalité : Américain.
Durée : 3h17min

Synopsis :
Le troisième volet de la saga Avatar.

Comment est-ce que James Cameron fait pour réaliser des films comme les siens ? Voilà bien une question qui nous vient à l’esprit dès le générique de fin de ce troisième opus d’Avatar et que doivent bien se poser de nombreux réalisateurs à travers le globe. Il y a en effet quelque chose de faussement simple dans ce qui constitue sa saga et pourtant d’une évidence artistique absolument renversante que l’on découvre et redécouvre au fur et à mesure des revisionnages. En tout cas, on a déjà très envie de replonger dans Avatar : De Feu et de Cendres.

Le film reprend ainsi la conclusion de son prédécesseur, nous plongeant directement dans la culpabilité du deuil et la violence engendrée par la perte. Il paraît vite évident que ce troisième film était la seconde moitié de La Voie de L'Eau, ne serait-ce que par sa manière de prolonger sa mythologie avec un grand nombre d’enjeux qui rebondissent entre eux avec une facilité totalement désarmante. Ainsi, les connexions entre personnages, leurs évolutions personnelles, la manière d’alterner les points de vue, tout cela se fait avec une aisance de storytelling qui mérite largement d’être rappelée à une période où l’on diminue l’importance de cet aspect dans le cinéma grand public hollywoodien.

Mais plus encore, c’est le gigantisme du film qui impressionne, accumulant les morceaux spectaculaires à un rythme soutenu sans jamais fatiguer ou laisser l’impression que ses personnages ne peuvent pas être plus que des protagonistes. Ainsi, une attaque aérienne dans la première partie s’avère imposante tout en posant les jalons d’une caractérisation solide, là où un gros morceau d’action en milieu de narration nous décroche la mâchoire par son ampleur et sa lisibilité optimale malgré une forte nervosité (on ne peut qu’imaginer la leçon de montage qui pourrait résulter de pareille séquence).

Cela nous donne l’envie de passer quelques micros-points (comme Spider, dont la gestion adolescente pourra encore diviser) afin de se concentrer sur l’essentiel. Avatar : De Feu et de Cendres est sans aucun doute LE blockbuster de 2025, celui qui nous rappelle tout ce qui fait du grand spectacle impressionnant avec une générosité visuelle qui n’oublie jamais sa caractérisation solide. On a très hâte d’y replonger encore et encore tant cela fait du bien du spectacle aussi impressionnant, dense et, malgré tout, totalement humain.

Liam Debruel